
En novembre dernier, le gouvernement a mis en place une cellule d’expertise interministérielle sur la ressource en eau. Ses conclusions sont attendues en mai. Question : la profession agricole parle-t-elle d’une seule et unique voix en matière de gestion de l’eau et d’irrigation ?


[Les débats de Pleinchamp] Irrigation : stop ou encore plus?

Le loup, le glyphosate, le Mercosur, la Pac... Pendant 12 heures et demie,&nbsp;un record de pr&eacute;sence pour un pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, Emmanuel Macron a&nbsp;r&eacute;pondu &agrave; une foule d'interpellations, parfois agit&eacute;es. Et il est reparti pour&nbsp;l'Elys&eacute;e avec une poule, offerte par les fermiers de Lou&eacute;.&nbsp;&nbsp; Apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; &agrave; plusieurs reprises siffl&eacute; par des membres du syndicat des&nbsp;Jeunes agriculteurs le long de son parcours entre les stands du salon, le chef&nbsp;de l'Etat a bifurqu&eacute; pour aller parler "droit dans les yeux" &agrave; ses&nbsp;contempteurs, des c&eacute;r&eacute;aliers qui protestaient contre la fin du glyphosate et&nbsp;contre le projet d'accord de libre-&eacute;change UE-Mercosur. "J'ai vu des gens qui &eacute;taient &agrave; 500 m&egrave;tres pour me siffler. Ils &eacute;taient&nbsp;tr&egrave;s minoritaires. J'ai cass&eacute; les parcours et les codes pour aller au devant&nbsp;d'eux, et ils se sont arr&ecirc;t&eacute;s de siffler. On s'est expliqu&eacute;, je crois qu'ils&nbsp;ont compris", a d&eacute;clar&eacute; le pr&eacute;sident &agrave; la presse, en ajoutant, "ce que je&nbsp;crains le plus (...) c'est ceux qui n'ont m&ecirc;me plus l'&eacute;nergie de protester".&nbsp;&nbsp;Le pr&eacute;sident a fendu la foule pour aller tancer les siffleurs, "dix zigues"&nbsp;selon lui: "Je vous engueule parce que j'aime pas qu'on me siffle derri&egrave;re;&nbsp;mais apr&egrave;s je viens vous voir et on s'explique". Avant de leur assurer&nbsp;calmement que "personne ne serait laiss&eacute; sans solution". Les agriculteurs ont &eacute;t&eacute; nombreux &agrave; exprimer leur inqui&eacute;tude tout au long&nbsp;de la journ&eacute;e. Emmanuel Macron a ainsi r&eacute;pondu &agrave; des &eacute;leveurs qui l'interpellaient sur le&nbsp;plan Loup annonc&eacute; lundi par le gouvernement, qui a m&eacute;content&eacute; aussi bien les&nbsp;agriculteurs que les d&eacute;fenseurs de l'environnement:&nbsp;"si vous voulez me faire&nbsp;dire qu'on supprimera les loups, je ne le dirai pas. Si vous voulez&nbsp;l'engagement qu'on renforcera les moyens de protection ou qu'on sortira les&nbsp;loups de ces bassins je m'y engage".<h2>"Regardez moi bien dans les yeux"</h2>Face &agrave; un agriculteur d&eacute;guis&eacute; en vache, qui se plaint de "la grande&nbsp;distribution" qui "se moque" des paysans, le pr&eacute;sident r&eacute;plique:&nbsp;"regardez moi&nbsp;bien dans les yeux, il y aura des contr&ocirc;les et des r&eacute;sultats concrets". "Vous&nbsp;verrez des sanctions fortes sur ce sujet des n&eacute;gociations&nbsp;&nbsp;commerciales",&nbsp;promet-il. Puis il embraye sur l'Europe. "Pour la prochaine Politique agricole commune&nbsp;(Pac), je veux un m&eacute;canisme de garantie de prix minimum pour les &eacute;leveurs&nbsp;europ&eacute;ens. Si on ne fait pas attention, on ne pourra plus choisir, ce sera le&nbsp;march&eacute; du prix qui aura d&eacute;cid&eacute; pour nous", d&eacute;clare-t-il avant de rencontrer le&nbsp;commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture Phil Hogan.Les agriculteurs fran&ccedil;ais s'inqui&egrave;tent en effet beaucoup de l'avenir de la&nbsp;Pac, dont la France est l'un des principaux b&eacute;n&eacute;ficiaires, apr&egrave;s le d&eacute;part du&nbsp;Royaume-Uni. Vendredi &agrave; Bruxelles, les dirigeants europ&eacute;ens ont fait un&nbsp;constat de leurs divisions sur ce sujet. La pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert, qui redoutait vendredi de&nbsp;voir la France baisser la garde &agrave; Bruxelles, a finalement salu&eacute; samedi la&nbsp;"prise de position tr&egrave;s ferme" du pr&eacute;sident fran&ccedil;ais devant les autres chefs&nbsp;d'Etat europ&eacute;ens sur le budget de la PAC. M. Macron "a vraiment dit et affirm&eacute; que pour les priorit&eacute;s nouvelles, il&nbsp;fallait des ressources nouvelles. Il a aussi dit qu'il y avait accord du&nbsp;pr&eacute;sident de la Commission europ&eacute;enne Juncker sur cette approche-l&agrave;", a-t-elle&nbsp;relev&eacute;.<h2>"Fili&egrave;res"</h2>Apr&egrave;s avoir d&eacute;jeun&eacute; avec dix-huit &eacute;leveurs de diff&eacute;rentes r&eacute;gions, le&nbsp;pr&eacute;sident a repris ses d&eacute;ambulations dans le salon. Sur le stand des c&eacute;r&eacute;aliers, &agrave; un agriculteur qui lui demande d'o&ugrave;&nbsp;viendront les 5 milliards du plan d'investissement promis &agrave; l'agriculture, il&nbsp;r&eacute;pond "qu'ils ne seront pas pris ailleurs". "J'ai pris un engagement de 5&nbsp;milliards d'euros, j'ai &eacute;voqu&eacute; un milliard pour les garanties de haut de bilan&nbsp;et 900 millions pour le fonds de m&eacute;canisation, puis pour le reste on fera des&nbsp;appels &agrave; projet", d&eacute;taille-t-il. Pour d&eacute;miner le terrain devant l'angoisse du monde rural, le pr&eacute;sident&nbsp;avait d&eacute;j&agrave; expliqu&eacute; jeudi &agrave; 700 jeunes agriculteurs re&ccedil;us &agrave; l'Elys&eacute;e qu'il&nbsp;voulait r&eacute;organiser l'agriculture en "fili&egrave;res" pour tenter de garantir sa&nbsp;rentabilit&eacute;, tout en la sortant de sa d&eacute;pendance aux fonds publics europ&eacute;ens. Ce plan de 5 milliards d'euros est une composante essentielle de ce&nbsp;programme.


Sifflets et applaudissements, suppliques inquiètes et témoignages de confiance : la visite du président Emmanuel Macron, samedi lors de l'inauguration du 55e salon de l'Agriculture, a souligné les tensions actuelles au sein d'un monde paysan en pleine réorganisation, pour lequel il a visiblement tenu à faire de la pédagogie sur son action.


SIA : Macron fait de la pédagogie sur son action

Attendue depuis quelques semaines - faute d'avoir re&ccedil;u l'assurance du pr&eacute;sident de la r&eacute;publique d'un soutien clair et net &agrave; la fili&egrave;re vins - &nbsp;la profession viticole a finalement remis sa copie le 29 janvier dernier au ministre de l'Agriculture. Emmanuel Macron avait en effet assur&eacute; la profession que la strat&eacute;gie nationale de sant&eacute; ne consisterait pas, &agrave; propos du vin, &agrave; le proscrire d&egrave;s le premier verre, mais &agrave; &laquo; lutter contre les consommations excessives et &agrave; risque &raquo;. L'engagement sanitaire de la fili&egrave;re, notamment la sensibilisation et l'&eacute;ducation &agrave; une consommation sans risque pour la sant&eacute;, est d'ailleurs un des quatre piliers du plan de la fili&egrave;re Vins (voir encadr&eacute;).&nbsp;Depuis, les propos de la ministre de la sant&eacute; Agnes Buzin ont sem&eacute; le trouble dans cette r&eacute;elle volont&eacute; de soutenir la fili&egrave;re et les professionnels comptent sur la visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture pour &eacute;claircir la position du gouvernement.<h2>La transition &eacute;cologique au c&oelig;ur du plan Vins</h2>Quoi qu'il en soit, la feuille de route de la fili&egrave;re vins est d&eacute;sormais connue. Elle met notamment fortement l'accent sur la transition &eacute;cologique dans un contexte de pression soci&eacute;tale forte.&nbsp; La fili&egrave;re viticole fran&ccedil;aise en a bien conscience&nbsp;: elle n'a d'autre choix que de r&eacute;duire l'usage des pesticides, une voie que de nombreux bassins viticoles ont d'ailleurs d&eacute;j&agrave; emprunt&eacute; depuis plusieurs ann&eacute;es.Et les ambitions sont fortes&nbsp;: 50% des exploitations certifi&eacute;es HVE ou Bio d'ici 2025, sortie totale des herbicides, renouvellement dans les 5 ans des 2/3 du mat&eacute;riel de pulv&eacute;risation peu performant, privil&eacute;gier l'usage de produits phytosanitaires alternatifs, .... Des ambitions qui devraient notamment &ecirc;tre d&eacute;clin&eacute;es dans les diff&eacute;rentes appellations par le biais de modifications des cahiers des charges afin de permettre un mode de conduite diff&eacute;rent, &eacute;conome en produits phytosanitaires, et utilisant, en partie, des vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes aux principales maladies fongiques que sont le mildiou ou l'o&iuml;dium. Une d&eacute;marche qui devrait prendre trois &agrave; cinq ans.&laquo;&nbsp;Nous avons entendu les attentes soci&eacute;tales, l&eacute;gitimes&raquo;, indique Jean-Marie Barill&egrave;re, pr&eacute;sident du comit&eacute; national des interprofessions des vins &agrave; appellation d'origine (CNIV), mais &laquo;&nbsp;il n'y aura pas de transition &eacute;cologique sans d&eacute;veloppement &eacute;conomique&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-il. Il faut qu'un&nbsp;&laquo;vigneron qui ne met pas en &oelig;uvre un plan de viticulture durable gagne moins que celui qui le fait.&raquo; Pas question n'ont plus d'emmener les vignerons dans des impasses techniques&nbsp;: &laquo;&nbsp;Actuellement, &eacute;laborer un grand vin sans aucun traitement, on ne sait pas faire&nbsp;&raquo;, d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de trouver des techniques et des produits alternatifs<h2>La profession compte sur le soutien des Pouvoirs Publics</h2>Au-del&agrave; du besoin de valorisation de ces d&eacute;marches aupr&egrave;s des consommateurs, la profession compte sur les Pouvoirs Publics pour soutenir cette transition, notamment par le biais du plan d'investissement de 5 milliards d'euros annonc&eacute; par le Gouvernement. Une aide qui pourrait servir par exemple &agrave; financer la modernisation du parc de pulv&eacute;risateurs mais aussi le changement de pratiques culturales les 5 premi&egrave;res ann&eacute;es.Et ce plan ne peut exister que si les entreprises vinicoles sont pleinement en capacit&eacute; d'investir dans ces grandes &eacute;volutions, &laquo;&nbsp;d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; aussi de mettre en &oelig;uvre une s&eacute;rie de mesures concernant leur r&eacute;silience&nbsp;&raquo; ajoute &nbsp;J&eacute;r&ocirc;me Despey, pr&eacute;sident du Conseil Sp&eacute;cialis&eacute; Vins de FranceAgriMer. Ces mesures consistent notamment &agrave; renforcer la mise en place de r&eacute;serves (VCI), &agrave; rendre plus attractif le dispositif assurantiel actuel et &agrave; mettre &agrave; plat la fiscalit&eacute; des entreprises (taxes fonci&egrave;res, fiscalit&eacute; de la transmission du foncier, fiscalit&eacute; des stocks et de l'&eacute;pargne de pr&eacute;caution,..). Pour plus d'efficience &eacute;conomique, J&eacute;r&ocirc;me Despey insiste &eacute;galement sur la n&eacute;cessit&eacute; d'&eacute;tendre les politiques de contractualisation pluriannuelles int&eacute;grant des formules de prix, comme c'est actuellement le cas en Languedoc entre n&eacute;gociants et coop&eacute;ratives.Mais la fili&egrave;re vins a la particularit&eacute; d'&ecirc;tre g&eacute;r&eacute;e au niveau r&eacute;gional et non pas national. C'est donc maintenant aux bassins viticoles de s'approprier ce plan et de le d&eacute;cliner, en prenant en compte les particularit&eacute;s r&eacute;gionales. &laquo;&nbsp;Il est important de constituer des groupes de viticulteurs leaders qui vont entra&icirc;ner les autres&raquo;, explique J&eacute;r&ocirc;me Despey. Le Bordelais mais aussi la Champagne et r&eacute;cemment le Languedoc ont d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; des plans de r&eacute;duction des phytosanitaires sur leurs territoires. Des locomotives qui devraient tirer toute la profession dans cette voie.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 - L&#039;engagement social : au service d&#039;un meilleur environnement de travail pr&eacute;servant la sant&eacute; et la s&eacute;curit&eacute; des personnes qui travaillent &agrave; la vigne et dans les caves- L&#039;engagement environnemental : pour faire face au changement climatique et faciliter la transition &eacute;cologique attendue par la soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise : l&#039;objectif est, &agrave; terme, la sortie des pesticides sous r&eacute;serve de trouver des alternatives fiables qui participent aussi &agrave; la cr&eacute;ation de valeur.- L&#039;engagement sanitaire : c&#039;est-&agrave;-dire l&#039;amplification du travail de sensibilisation et d&#039;&eacute;ducation &agrave; une consommation sans risque pour la sant&eacute;- La cr&eacute;ation de valeur &agrave; tous les maillons de la cha&icirc;ne et un juste partage : pour la fili&egrave;re vinicole, am&eacute;liorer la cr&eacute;ation de valeur, c&#039;est notamment une politique export plus ambitieuse et plus coh&eacute;rente en phase avec les attentes de ses march&eacute;s. C&#039;est aussi une capacit&eacute; de r&eacute;silience face aux al&eacute;as &eacute;conomiques et climatiques. Cette r&eacute;silience de fili&egrave;re pourra &ecirc;tre accompagn&eacute;e par un dispositif fiscal d&#039;&eacute;pargne de pr&eacute;caution, tel qu&#039;&eacute;voqu&eacute; par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lors de ses voeux au Monde Agricole le 25 janvier dernier.Retrouvez l&#039;int&eacute;gralit&eacute; des plans fili&egrave;res sur le site du minist&egrave;re&nbsp;: http://agriculture.gouv.fr/egalim-les-plans-de-filieres
</aside>


Suite aux Etats Généraux de l’Alimentation, la filière vins française a remis sa feuille de route au ministre de l’agriculture le lundi 29 janvier dernier. Un plan ambitieux, notamment en termes de réduction des produits phytosanitaires mais qui, selon les représentants de la filière, nécessite le soutien des pouvoirs publics pour pouvoir être déployé dans les différents bassins viticoles. 


Plan filière vins : « Il ne peut pas y avoir de transition écologique sans développement économique »

Ces travaux, pr&eacute;sent&eacute;s dans la revue Science Advances, ont analys&eacute; la&nbsp;probabilit&eacute; de p&eacute;riodes chaudes, s&egrave;ches et de pluviosit&eacute; excessive dans les&nbsp;prochaines ann&eacute;es, autant de ph&eacute;nom&egrave;nes exacerb&eacute;s par la hausse de la&nbsp;temp&eacute;rature de la Terre et du niveau des oc&eacute;ans. Le changement climatique a d&eacute;j&agrave; un impact: un record a &eacute;t&eacute; largement battu&nbsp;en 2017, celui du co&ucirc;t mondial des catastrophes naturelles avec 306 milliards&nbsp;de dollars. "Ces co&ucirc;ts croissants repr&eacute;sentent l'un des nombreux signes du fait que&nbsp;nous ne sommes pas pr&ecirc;ts pour le climat d'aujourd'hui, et encore moins pour un&nbsp;degr&eacute; suppl&eacute;mentaire de r&eacute;chauffement plan&eacute;taire", a relev&eacute; Noah Diffenbaugh,&nbsp;du Stanford Woods Institute for the Environment.&nbsp;&nbsp; Les engagements des plus de 190 pays signataires de l'accord de Paris de&nbsp;2015 devraient limiter la hausse mondiale du thermom&egrave;tre entre deux et trois&nbsp;degr&eacute;s Celsius par rapport &agrave; l'&egrave;re pr&eacute;-industrielle. Mais un tel niveau "devrait entra&icirc;ner une augmentation importante et&nbsp;&eacute;tendue de la probabilit&eacute; historique d'&eacute;pisodes extr&ecirc;mes sans pr&eacute;c&eacute;dents",&nbsp;selon l'&eacute;tude. "Nous avons d&eacute;termin&eacute; que les humains ont d&eacute;j&agrave; accru la probabilit&eacute;&nbsp;d'&eacute;v&eacute;nements extr&ecirc;mes historiquement in&eacute;dits (...) y compris plus de 50 &agrave; 90%&nbsp;en Am&eacute;rique du Nord, en Europe et dans l'est de l'Asie", ont poursuivi les&nbsp;chercheurs des universit&eacute;s am&eacute;ricaines de Stanford, Columbia et Dartmouth&nbsp;College. En vertu des engagements actuels, les vagues de chaleur sont cinq fois plus&nbsp;susceptibles de se produire dans une moiti&eacute; de l'Europe et plus d'un quart de&nbsp;l'Asie. Et de fortes chutes de pluie sont trois fois plus probables dans plus&nbsp;d'un tiers de l'Am&eacute;rique du Nord, de l'Europe et de l'est de l'Asie.&nbsp;&nbsp; L'accord de Paris aspire &agrave; une r&eacute;duction plus drastique, avec un&nbsp;r&eacute;chauffement contraint &agrave; 1,5 degr&eacute; Celsius. Ce qui permettrait de limiter&nbsp;mais non d'&eacute;liminer le risque d'&eacute;pisodes m&eacute;t&eacute;o extr&ecirc;mes, a relev&eacute; l'&eacute;tude. Environ 10% de la plupart des r&eacute;gions resterait expos&eacute; &agrave; un triplement de&nbsp;ces ph&eacute;nom&egrave;nes. Et environ 90% de l'Am&eacute;rique du Nord, de l'Europe, de l'est de&nbsp;l'Asie et les r&eacute;gions tropicales "verraient une augmentation marqu&eacute;e du risque&nbsp;de records de chaleur, de pluviosit&eacute; et/ou de s&eacute;cheresse". "M&ecirc;me si ce niveau pr&eacute;f&eacute;rable &eacute;tait atteint, nous vivrions toujours dans un&nbsp;climat ayant une probabilit&eacute; beaucoup plus importante de survenance&nbsp;d'&eacute;v&eacute;nements d'ampleur in&eacute;dite qu'aujourd'hui", a relev&eacute; M. Diffenbaugh.


Les phénomènes météorologiques extrêmes vont augmenter de manière importante même si les objectifs de l'accord de Paris sont atteints, selon une étude publiée mercredi.


Même avec l'accord de Paris, la météo extrême va augmenter (étude)

En hausse de 8,5 % par rapport &agrave; l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, les exportations fran&ccedil;aises de vins et spiritueux ont atteint 12,9 milliards d'euros en 2017. En volume, 199 millions de caisses de 12 bouteilles de vins ou d'alcools ont &eacute;t&eacute; envoy&eacute;es hors des fronti&egrave;res de l'hexagone, soit 5% de plus que l'an pass&eacute;. Ces chiffres confirment le poids du secteur dans la balance commerciale de la France. Les vins et spiritueux constituent&nbsp;le second exc&eacute;dent commercial du pays, derri&egrave;re l'a&eacute;ronautique.Toutes les cat&eacute;gories b&eacute;n&eacute;ficient de cette conjoncture favorable&nbsp;: les vins (dont le champagne) enregistrent une croissance de 9,6% en 2017 en valeur tandis que les exports de spiritueux, augmentent de 6,3%. Juliette Monmousseau, repr&eacute;sentant les vins effervescents &agrave; la f&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), constate ainsi &laquo;&nbsp;une vraie soif pour les vins effervescents dans le monde&nbsp;&raquo;, avec une augmentation de 30 % sur dix ans. 2017 est aussi un bon cru pour le cognac, les exportations ont d&eacute;pass&eacute; les trois milliards d'euros, en hausse de 10,8% par rapport &agrave; 2016. Plus largement, toutes les r&eacute;gions productrices de vin ont profit&eacute; de la dynamique des exportations.&nbsp;<h2>La Chine et les USA moteurs de la croissance</h2>&laquo;&nbsp;La Chine et les USA&nbsp;tirent la croissance&nbsp;&raquo;, commente Antoine Leccia, pr&eacute;sident de la FEVS. Les &Eacute;tats-Unis sont le premier d&eacute;bouch&eacute; &agrave; l'international, en ayant import&eacute; plus de trois milliards d'euros de vins et spiritueux en 2017. Viennent ensuite le Royaume-Uni et la Chine. Vers ce dernier pays, les exportations ont bondi de 25 % sur un an.&nbsp;D'o&ugrave; la position de la f&eacute;d&eacute;ration en faveur de l'ouverture des fronti&egrave;res avec les pays tiers. Les accords de libre-&eacute;change sont &laquo;&nbsp;un levier d&eacute;terminant&nbsp;&raquo; pour poursuivre le d&eacute;veloppement de la fili&egrave;re, rappelle Nicolas Ozanam, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de la FEVS. &Agrave; propos du Mercosur, ce dernier plaide en faveur d'un &laquo;&nbsp;accord ambitieux&nbsp;&raquo;, en pr&eacute;cisant qu'il doit inclure une suppression des barri&egrave;res tarifaires et non tarifaires, ainsi que la protection des appellations d'origine.<h2>Des incertitudes</h2>Outre les incertitudes li&eacute;es au contexte g&eacute;opolitique et &agrave; la fluctuation des monnaies, c'est la tr&egrave;s faible r&eacute;colte 2017&nbsp;qui inqui&egrave;te les exportateurs. &laquo; On est tous impatients de revoir des volumes arriver en 2018&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Antoine Leccia. Le Brexit pourrait aussi avoir un impact n&eacute;gatif sur la fili&egrave;re, &eacute;tant donn&eacute; l'importance du d&eacute;bouch&eacute; britannique. Dans le Bordelais, on tient cependant &agrave; relativiser&nbsp;: &laquo;&nbsp;cela fait 800 ans qu'on vend du &laquo;&nbsp;claret&nbsp;&raquo; (vin de Bordeaux, NDLR) en Angleterre et seulement 40 ans qu'ils sont dans l'UE&nbsp;&raquo;, souligne Georges Haushalter. &laquo;&nbsp;L'inqui&eacute;tude porte surtout sur les vins &agrave; moins de 10 euros, car la baisse de la livre pourrait affaiblir les volumes&nbsp;&raquo; compl&egrave;te Antoine Leccia.


Les exportations françaises ont atteint 12,9 milliards d’euros en 2017, battant tous les records.


Vins et spiritueux : les exportations à leur plus haut niveau

Le grand cru class&eacute; 1855 n'avait pas rat&eacute; ce rendez-vous pour son premier&nbsp;vin depuis 1993. "Il y deux raisons &agrave; cela: la qualit&eacute; et la quantit&eacute;. On a neuf lots&nbsp;satisfaisants mais pas suffisants pour faire du Climens. C'est dommage, il y&nbsp;avait un joli potentiel" pour ce vin liquoreux, regrette M. Nivelle. Avec des rendements pass&eacute;s de 20 hectolitres par hectare &agrave; seulement 2 hl,&nbsp;et seulement une trentaine de barriques (9.000 bouteilles) dans ses chais, la&nbsp;"solution c'est d'avoir du stock et des banquiers qui suivent". "Mais il ne&nbsp;faudrait pas que le ph&eacute;nom&egrave;ne se reproduise deux ou trois ann&eacute;es&nbsp;cons&eacute;cutives", souligne-t-il.&nbsp;&nbsp;Toutes les appellations du bordelais ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;es par des &eacute;pisodes de&nbsp;gel successifs qui ont br&ucirc;l&eacute; les vignes. Mais si un vigneron sur cinq a perdu&nbsp;plus de 70% de sa r&eacute;colte, selon la chambre d'agriculture de la Gironde,&nbsp;certaines exploitations, mieux expos&eacute;es ou prot&eacute;g&eacute;es des intemp&eacute;ries, ont &agrave;&nbsp;peine &eacute;t&eacute; touch&eacute;es. Autour de Sauternes, ce sont les parcelles les plus basses en altitude qui&nbsp;ont d&eacute;gust&eacute;, comme &agrave; ch&acirc;teau Climens. Mais les vignes situ&eacute;es en hauteur, elles, ont &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;es, sauvant la&nbsp;mise de ch&acirc;teaux prestigieux comme Yquem ou Rieussec, avec "un mill&eacute;sime&nbsp;magnifique gr&acirc;ce &agrave; un botrytis (champignon donnant son ar&ocirc;me sp&eacute;cifique aux&nbsp;liquoreux, aussi appel&eacute; "pourriture noble") d'anthologie", pr&eacute;dit Xavier&nbsp;Planty, pr&eacute;sident de l'Organisme de d&eacute;fense et de gestion (ODG)&nbsp;Sauternes-Barsac.<h2>Manque d'assurance</h2>Les assurances contre le gel ? Climens, comme beaucoup d'autres propri&eacute;t&eacute;s,&nbsp;n'en avait pas. Trop cher pour un tel sinistre qui n'avait pas &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;&nbsp;dans la r&eacute;gion depuis 1991. Pour les rares domaines assur&eacute;s, le compte n'y est pas non plus. Ch&acirc;teau&nbsp;Guiraud ne touchera rien pour ses 40% de pertes car le mode de calcul est&nbsp;fond&eacute; sur un rendement moyen, que les vins liquoreux du sauternais ne peuvent&nbsp;pas atteindre, explique M. Planty, l'un des propri&eacute;taires. En moyenne, les propri&eacute;t&eacute;s de l'appellation Sauternes-Barsac ont perdu 50%&nbsp;de leur r&eacute;colte. Celles avec une notori&eacute;t&eacute; et de grandes surfaces s'en sortent&nbsp;mieux car "les banques suivent", constate ce viticulteur bio. Mais sur un&nbsp;total de 173 ch&acirc;teaux, le sauternais en compte moins de dix d'une surface de&nbsp;plus de 50 ha...&nbsp;&nbsp;A l'&eacute;chelle du d&eacute;partement, l'association "SOS Vignerons sinistr&eacute;s" a d&eacute;j&agrave;&nbsp;recens&eacute; 300 &agrave; 400 exploitations qui risquent de ne pas pouvoir financer la&nbsp;campagne 2018. La majorit&eacute; d'entre eux devraient vendre en vrac dans les&nbsp;prochains mois une r&eacute;colte 2017 quasi-inexistante.&nbsp;"Depuis le 3 janvier, les banques commencent &agrave; se d&eacute;sengager. Elles&nbsp;envoient des lettres recommand&eacute;es pour demander des remboursements anticip&eacute;s&nbsp;de pr&ecirc;ts &agrave; court terme", reviennent sur les d&eacute;couverts autoris&eacute;s. "Les gens&nbsp;sont totalement perdus", avertit sa pr&eacute;sidente, Florence Cardoso.&nbsp;&nbsp;Signe funeste, certaines parcelles n'ont pas &eacute;t&eacute; taill&eacute;es et certains&nbsp;professionnels craignent que leurs propri&eacute;taires ne renoncent &agrave; la vigne,&nbsp;surtout ceux proches de la retraite et sans successeur. D'autres savent d&eacute;j&agrave; qu'ils ne survivront pas. "J'&eacute;tais en redressement judiciaire. Le gel a mis un point final &agrave; la&nbsp;situation. Les prix ont augment&eacute; mais pas assez pour que je m'en sorte. S'ils&nbsp;avaient doubl&eacute;, &ccedil;a aurait pu le faire!", t&eacute;moigne ce quadrag&eacute;naire sous&nbsp;couvert d'anonymat. "J'ai perdu 60 &agrave; 65% de ma r&eacute;colte et j'avais besoin de&nbsp;tout pour sortir de l'orni&egrave;re. L&agrave;, &ccedil;a ne suffira pas".


"C'est compliqué, avec 90% de perte par rapport à un chiffre d'affaires normal", se désole Frédéric Nivelle, directeur technique du château Climens à Barsac (Gironde), en contemplant ses chais vides: durement frappé par le gel en avril, le prestigieux cru du sauternais va devoir renoncer à son millésime 2017.


Bordelais: le gel du printemps prive des viticulteurs de millésime 2017

Le 10 septembre 2017 &eacute;tait publi&eacute; au Journal officiel le d&eacute;cret n&deg; 2017-1327 du&nbsp;8 septembre 2017&nbsp;relatif &agrave; l'irrigation des vignes aptes &agrave; la production de vins &agrave; appellation d'origine contr&ocirc;l&eacute;e&nbsp;(AOC). En r&eacute;sum&eacute;, l'irrigation des vignes est possible entre le 1er mai et le 15 ao&ucirc;t pour les AOC dont le cahier des charges int&egrave;gre la possibilit&eacute; de d&eacute;roger &agrave; l'interdiction d'irriguer. C'est le cas actuellement de 88 AOC sur un total de 309, les non &eacute;ligibles pouvant d&eacute;cider de modifier leur cahier des charges dans ce sens. Les parcelles irrigu&eacute;es ne doivent pas d&eacute;passer le seuil de rendement fix&eacute; dans le cahier des charges des Organismes de d&eacute;fense et de gestion (ODG) concern&eacute;s. En revanche, les ODG peuvent demander des augmentations de rendements pour les parcelles non irrigu&eacute;es, y compris lorsqu'une d&eacute;rogation &agrave; l'interdiction d'irriguer aura &eacute;t&eacute; accord&eacute;e en amont d'une campagne. L'irrigation est interdite apr&egrave;s le 15 ao&ucirc;t, pour les AOC mais aussi pour les IGP et les VSIG. Le point IV de l'article IV D645-5 du Code rural est abrog&eacute;. Autrement dit, les dispositifs de goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute;s sont autoris&eacute;s. Les plans de contr&ocirc;le vont int&eacute;grer de nouvelles dispositions relatives &agrave; l'irrigation. A l'origine de ce d&eacute;cret, l'INAO acte ainsi les effets d&eacute;pressifs du d&eacute;r&egrave;glement climatique sur la physiologie de la vigne et les caract&eacute;ristiques organoleptiques des raisins. &nbsp;<h2>D&eacute;rogatoire mais durable</h2>La possibilit&eacute; d'irriguer les vignes AOC n'est pas tout &agrave; fait nouvelle. Le d&eacute;cret 2006-1527 du 4 d&eacute;cembre 2006 le permettait d&eacute;j&agrave; mais il &eacute;tait &agrave; la fois plus restrictif et plus contraignant. L'irrigation demeure cependant un principe d&eacute;rogatoire, l'interdiction restant la r&egrave;gle. Il revient aux ODG d'en faire la demande, annuellement, aupr&egrave;s de l'INAO, pr&eacute;alable indispensable &agrave; toute d&eacute;cision individuelle d'arroser ses parcelles. Cependant, les d&eacute;bats qui l'ont pr&eacute;c&eacute;d&eacute; et la teneur m&ecirc;me du d&eacute;cret semblent inscrire le principe de l'irrigation dans la dur&eacute;e, un attendu l&eacute;gitime dans la mesure o&ugrave; l'irrigation implique des investissements cons&eacute;quents doubl&eacute;s d'un savoir-faire. Selon des estimations de la Chambre d'agriculture de l'H&eacute;rault, la mise en place d'un r&eacute;seau de goutte &agrave; goutte a&eacute;rien et les installations requises en amont (pompage, filtration) repr&eacute;sentent un investissement compris entre 2000 &euro; et 3000 &euro;/ha, non compt&eacute;e la consommation d'eau comprise entre 300 et 1000 m3/ha. Pour ce qui est d'un r&eacute;seau de goutteurs enterr&eacute;s (voir encadr&eacute;), le sp&eacute;cialiste Netafim jauge entre 3000 &euro;/ha et 4000 &euro;/ha l'investissement en infrastructures (hors pose) selon la configuration de l'installation. La technique se con&ccedil;oit sur rang (donc sur vigne en place) et en inter-rang, avec chacun ses avantages et inconv&eacute;nients (efficience de l'eau, travail du sol...).<h2>Enjeux quantitatifs et qualitatifs</h2>Les situations de stress hydrique ont des implications directes sur les caract&eacute;ristiques des vins. L'augmentation du degr&eacute; d'alcool et la baisse de l'acidit&eacute; contribuent &agrave; la production de vins instables et sensibles. En ce qui concerne les blancs en particulier, les fortes chaleurs br&ucirc;lent les composants aromatiques et g&eacute;n&egrave;rent des vins plats s'&eacute;cartant du go&ucirc;t des consommateurs. Au plan quantitatif, les baisses de rendements constituent une menace pour l'&eacute;quilibre de nombreuses exploitations qui peinent &agrave; produire les volumes autoris&eacute;s. La France irrigue 4 % de son vignoble contre 21 % pour l'Espagne, 26 % pour l'Italie et jusqu'&agrave; 90 % pour la Californie, selon FranceAgriMer. Le goutte-&agrave;-goutte constitue le standard des syst&egrave;mes d'irrigation dans ces diff&eacute;rents pays.<h2>Itin&eacute;raire hydrique</h2>Si les vannes de l'irrigation s'entrouvrent pour les vignes AOC, encore faut-il disposer de la ressource en eau, consentir les investissements requis et enfin maitriser l'itin&eacute;raire hydrique. Un savoir-faire forc&eacute;ment in&eacute;dit pour de nombreux viticulteurs mais qui peuvent d'ores et d&eacute;j&agrave; s'appuyer sur diff&eacute;rents supports (IFV, Chambres d'agriculture...). Pour ce qui est de l'acc&egrave;s &agrave; ressource, on notera la mobilisation de nombreuses collectivit&eacute;s sur l'arc m&eacute;diterran&eacute;en, porteuses de projets d'infrastructures (Aqua Domitia, Hauts de Provence rhodanienne, ODG du Var...) au service de l'agriculture et de la viticulture mais pas exclusivement (eau potable, assainissement, &eacute;tiage...). Un autre axe de travail consiste &agrave; &eacute;laborer des syst&egrave;mes viticoles r&eacute;duisant les contraintes hydriques, tels que les hydro-r&eacute;tenteurs ou encore les paillis. La tuile Symbio par exemple, d&eacute;velopp&eacute;e par la start-up d&eacute;velopp&eacute;es Inovin&eacute;a et l'Irstea, est un paillage opaque en polypropyl&egrave;ne recycl&eacute;, d'une dur&eacute;e de vie de 30 ans. Il emp&ecirc;che toute lev&eacute;e d'adventices et limite de 10 &agrave; 30 % les pertes d'eau par &eacute;vaporation. Des solutions bienvenues car, cons&eacute;quence de la raret&eacute;, l'eau sera aussi de plus en plus ch&egrave;re.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 R&eacute;duction des pertes d&#039;eau par &eacute;vaporation et percolation gr&acirc;ce au biberonnage au plus pr&egrave;s des racines, aucun effet germinatif sur les adventices en surface r&eacute;duisant ainsi le recours aux herbicides ou &agrave; l&#039;entretien m&eacute;canique, pas d&#039;entrave au passage des machines, ni montage, ni d&eacute;montage ni r&eacute;parations intempestives du r&eacute;seau, fertirrigation combin&eacute;e : telles sont les vertus du goutte-&agrave;-goutte enterr&eacute;. Une technique promue notamment par Netafim avec plus de 20 ans de recul. Le savoir-faire technologique se situe au niveau des goutteurs, autor&eacute;gulants, auto-nettoyants et dot&eacute;s d&#039;un m&eacute;canisme anti-siphon permettant ainsi une meilleure r&eacute;sistance &agrave; l&#039;intrusion de racines. Pour renforcer ces diff&eacute;rentes propri&eacute;t&eacute;s, Netafim a int&eacute;gr&eacute;, dans la r&eacute;sine des goutteurs Uniwine AS XR (m&eacute;daille de bronze au Sitevi 2017), du Cupron, un oxyde de cuivre qui a pour effet de freiner plus encore l&#039;incursion de racines et de limiter le d&eacute;veloppement de biofilms, gr&acirc;ce &agrave; ses propri&eacute;t&eacute;s anti-bact&eacute;riennes. Le goutteur Uniwine AS XR est compatible avec l&#039;utilisation d&#039;eaux us&eacute;es trait&eacute;es.
</aside>


L'INAO a pris acte des conséquences du stress hydrique sur les rendements et sur la qualité des raisins. Encadrée et contrôlée, l'irrigation des vignes AOC est désormais possible. Encore faut-il disposer de la ressource et des installations. Et maîtriser le pilotage. 


Vigne : l'INAO entrouvre les vannes de l'irrigation

Le projet de loi &laquo;&nbsp;pour l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, pour une alimentation saine et durable&nbsp;&raquo; est la &laquo;&nbsp;premi&egrave;re brique&nbsp;&raquo; de la politique de l'alimentation 2018-2022. Ce travail issu des discussions des Etats g&eacute;n&eacute;raux a impliqu&eacute; 11 minist&egrave;res. Il a pour objectif de &laquo;&nbsp;r&eacute;&eacute;quilibrer les relations commerciales &raquo; et pour une partie &laquo;&nbsp;stopper la guerre des prix.&nbsp;&raquo; Ce projet de loi est d&eacute;coup&eacute; en 3 axes strat&eacute;giques&nbsp;: assurer la souverainet&eacute; alimentaire, promouvoir des choix alimentaires favorables pour la sant&eacute; et respectueux de l'environnement et enfin r&eacute;duire les in&eacute;galit&eacute;s d'acc&egrave;s &agrave; une alimentation de qualit&eacute; et durable. Avec dans le viseur &laquo;&nbsp;que le cadre soit complet pour les prochaines n&eacute;gociations commerciales.&nbsp;&raquo; Pour plus de rapidit&eacute;, certains articles seront pris par ordonnances comme annonc&eacute; le 11 octobre 2017 par Emmanuel Macron.&nbsp;<h2>Assurer la souverainet&eacute; alimentaire</h2>Pour le minist&egrave;re de l'agriculture &laquo;&nbsp;assurer la souverainet&eacute; alimentaire passe notamment par la pr&eacute;servation de la capacit&eacute; de production agricole et la juste r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs.&nbsp;&raquo; Comme indiqu&eacute; &agrave; Rungis, le projet de loi contient une inversion de la contractualisation, de l'amont vers l'aval. Pour cela, c'est l'exploitant qui devra fournir le contrat, comportant un prix, d&eacute;termin&eacute; &agrave; partir d'indicateurs de co&ucirc;ts de production et de march&eacute; pour chaque fili&egrave;re, fourni par les interprofessions. En cas de non respect de ces nouvelles r&egrave;gles de contractualisation, les sanctions seront renforc&eacute;es. En cas de probl&egrave;me lors des n&eacute;gociations commerciales, le m&eacute;diateur pourra intervenir sur un d&eacute;lai raccourci &agrave; un mois. Enfin, la mise en &oelig;uvre des clauses de ren&eacute;gociation contractuelle sera facilit&eacute;e pour r&eacute;duire le d&eacute;lai &agrave; un mois. La partie contractualisation repr&eacute;sente &agrave; elle seule,&nbsp;&laquo;&nbsp;1/4 du projet de loi.&raquo;&nbsp;Pour la grande distribution, il est pr&eacute;vu d'exp&eacute;rimenter sur deux ans, le rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte de 10% ainsi qu'un encadrement des promotions en valeur (34%) et en volume (25%). Les questions concernant la coop&eacute;ration &laquo;&nbsp;jug&eacute;es trop denses&nbsp;&raquo; ont &eacute;t&eacute; remises &agrave; plus tard. Elles seront trait&eacute;es par ordonnances.<h2>Promouvoir des choix alimentaires favorables pour la sant&eacute; et respectueux de l'environnement</h2>El&eacute;ment majeur de ce deuxi&egrave;me axe&nbsp;: la s&eacute;paration capitalistique du conseil et de la vente de produits phytosanitaires, accompagn&eacute; d'une interdiction des rabais et ristournes. Les pouvoirs d'enqu&ecirc;te et de contr&ocirc;le seront renforc&eacute;s. Concernant le bien-&ecirc;tre animal, les associations de protection du bien-&ecirc;tre animal pourront se porter partie civile en cas de maltraitance av&eacute;r&eacute;e, dans le cadre d'un contr&ocirc;le officiel. Le d&eacute;lit de maltraitance est &eacute;tendu aux abattoirs et au transport d'animaux vivants. Les peines existantes seront doubl&eacute;es.&nbsp;<h2>R&eacute;duire les in&eacute;galit&eacute;s d'acc&egrave;s &agrave; une alimentation de qualit&eacute; et durable</h2>L'objectif de ce troisi&egrave;me axe est de&nbsp;&laquo;&nbsp;faire de l'alimentation un moteur de r&eacute;duction des in&eacute;galit&eacute;s sociales. &raquo;&nbsp;Pour cela, la restauration collective, publique ou conc&eacute;d&eacute;e devra s'approvisionner &agrave; horizon 2022, avec un minimum de 50% de produits locaux ou sous signe de qualit&eacute; (dont produits issus de l'agriculture biologique). Cet engagement fort du Pr&eacute;sident sera traduira par un d&eacute;cret. Dans la restauration collective et les industries agroalimentaires, un diagnostic obligatoire sera mis en place pour quantifier le gaspillage alimentaire. Ceci s'accompagnera d'outils pr&eacute;visionnels pour mieux dimensionner les approvisionnements. Ces deux secteurs seront dor&eacute;navant dans l'obligation de donner l'exc&eacute;dent alimentaire &agrave; des associations d'aide alimentaire.D'apr&egrave;s le minist&egrave;re de l'agriculture, &laquo;&nbsp;les choses ne changeront pas du jour au lendemain (...) la loi va fixer le cadre et il faudra surveiller son application.&nbsp;&raquo; Ce projet de loi est pr&eacute;sent&eacute; en conseil des ministres ce mercredi. S'en suivront les discussions parlementaires qui devraient d&eacute;buter &agrave; la fin du premier trimestre, en fonction &laquo;&nbsp;de l'embouteillage parlementaire.&nbsp;&raquo; L'objectif est de promulguer la loi au premier semestre 2018. Les ordonnances seront travaill&eacute;es en parall&egrave;le pour plus de rapidit&eacute; de mise en &oelig;uvre.&nbsp;


Au sein de la feuille de route de la politique de l’alimentation 2018-2022, deux «briques» : les plans de filières ainsi que le projet de loi présenté ce mercredi en conseil des ministres. 


Politique de l’alimentation : que contient la feuille de route 2018-2022 ? 

&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">LIVE | V&oelig;ux &agrave; l'agriculture &agrave; Saint-Gen&egrave;s-Champanelle.<a href="https://t.co/YCA1v0eSn0">https://t.co/YCA1v0eSn0</a>&mdash; Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) <a href="https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/956533200939036673?ref_src=twsrc%5Etfw">25 janvier 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Emmanuel Macron a cherché jeudi à mobiliser les "paysans" en leur assurant que l'agriculture française pouvait retrouver "le printemps" en changeant de modèle pour privilégier la qualité et l'ouverture sur le monde.


Macron en Auvergne pour faire retrouver "le printemps" aux agriculteurs inquiets 

"Depuis deux ans, nous avons constat&eacute; une am&eacute;lioration de la fertilit&eacute; de nos sols mais aussi une &eacute;norme &eacute;conomie en carburant et en produits phytosanitaires, hormis le glyphosate qui nous permet le nettoyage de la parcelle" avant de semer, a annonc&eacute; Eddy Bollert aux d&eacute;put&eacute;s pr&eacute;sents sous le hangar de son exploitation agricole &agrave; Charmoy (Aube)."Si on nous le retire, on revient au labour et on perd tous nos b&eacute;n&eacute;fices", a assur&eacute; cet adepte de l'agriculture de conservation, ensemble de techniques culturales plus respectueuses de l'environnement qui stimulent les richesses agronomiques des sols, inquiet face &agrave; la volont&eacute; d'Emmanuel Macron d'interdire en France, dans trois ans, le produit invent&eacute; par l'am&eacute;ricain Monsanto. Dans le vignoble champenois de Montgueux, pr&egrave;s de Troyes, Denis Velut et son fils Beno&icirc;t ont &eacute;galement &eacute;limin&eacute; les produits de synth&egrave;se les plus toxiques et tous les herbicides...sauf le glyphosate, utilis&eacute; dans leurs parcelles pour d&eacute;sherber sous les ceps. Sans cela, "on passera la bineuse m&eacute;canique plus souvent et on usera plus de fioul", a calcul&eacute; Denis Velut, &agrave; la t&ecirc;te de 7,5 hectares de vigne."Il existe une diversit&eacute; de probl&eacute;matiques et de solutions selon les fili&egrave;res", a d&eacute;clar&eacute; la d&eacute;put&eacute;e LREM Elisabeth Toutut-Picard, pr&eacute;sidente de la mission d'information regroupant 22 parlementaires, reconnaissant "la bonne volont&eacute;" des agriculteurs qui "ne recourent pas aux produits phytosanitaires par plaisir".Aux yeux du d&eacute;put&eacute; de l'Aube G&eacute;rard Menuel (LR), co-rapporteur de la mission, "il ne faut pas se pr&eacute;cipiter vers une fausse bonne solution" en interdisant le " glyphosate" mais r&eacute;fl&eacute;chir en amont &agrave; des "alternatives" en s'appuyant sur "la recherche".&nbsp;"Il faut mettre des moyens humains et financiers pour accompagner les viticulteurs: on a aussi besoin de professionnels ind&eacute;pendants qui ne sont pas l&agrave; pour nous vendre des produits", ajoute le vigneron Beno&icirc;t Velut.Mise sur pied le 26 octobre 2017, la mission d'information m&ecirc;le auditions &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale et d&eacute;placements sur le terrain jusqu'au printemps. Elle doit d&eacute;boucher sur un rapport "pratico-pratique" comportant "des propositions pragmatiques et r&eacute;alisables", selon sa pr&eacute;sidente.


Des agriculteurs et viticulteurs ont défendu jeudi un usage modéré du controversé glyphosate devant une délégation parlementaire en déplacement dans l'Aube, dans le cadre d'une mission d'information mise sur pied suite aux débats sur l'impact sanitaire et environnemental des produits phytosanitaires.


Aube : des agriculteurs défendent le glyphosate auprès des parlementaires


Les Services de Remplacement, réseau qui emploie 13 000 salariés - dont 2 500 en CDI -, poursuivent leur développement en recrutant 300 nouveaux salariés en 2018 pour assurer le remplacement des chef(e)s d'exploitation et d'entreprises agricoles.Leaders de la gestion des absences des agricultrices et des agriculteurs, les Services de Remplacement doivent faire face à une pénurie de candidats rencontrée sur le marché. Pour y remédier, ils lancent de nouveaux supports de communication digitaux centrés sur le recrutement, dont une vidéo de promotion du métier d'agent de remplacement.A l'image de la diversité des productions agricoles françaises, les profils recherchés sont variés : débutants et expérimentés qui allient compétences en productions animales et végétales et savoir-être. Ce métier requiert de fortes qualités humaines et relationnelles : goût du changement et adaptabilité à des situations très diverses, travail en autonomie et prise d'initiatives, gestion de son temps et organisation de son travail. "Rejoindre les 13 000 agents de remplacement, c'est avoir la possibilité de développer ses compétences, d'être acteur de sa carrière professionnelle au sein de la production agricole et de tisser son réseau professionnel agricole" indique Luc Pierron, administrateur à Service de Remplacement France, en charge du dossier communication.En plus des postes en CDI, les Services de Remplacement recruteront plusieurs centaines de CDD pour assurer les missions imprévues et de courte durée, ainsi que les remplacements d'été ou intervenant lors de pics d'activité.


Les Services de Remplacement recrutent 300 CDI en 2018


https://www.youtube.com/watch?v=2mTZ_aprFuM




La récolte 2017 de vin en Europe a été la plus basse depuis l’après-guerre. La France tire son épingle du jeu car elle dispose d’un stock important permettant de satisfaire les marchés. Des contrats pluri-annuels gagnant-gagnant vont être déployés en France, entre négociants et coopératives. Points de vigilance : l’export. Attention aux prix trop élevés. Les pays de l’hémisphère sud représentent une concurrence importante.


Tous nos articles et événements - Vigne & Vin

Tous les résultats (3163)

Les actualités (3141)

L'agenda (11)

Les outils (2)

Les guides (9)