<p class="MsoPlainText"><em>"Nous demandons une r&eacute;forme en profondeur de la PAC qui commencera en 2023 pour transformer la fa&ccedil;on dont nous nous alimenterons demain"</em>, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Mathieu Courgeau, paysan et pr&eacute;sident de la plateforme fran&ccedil;aise "Pour une autre PAC" qui r&eacute;unit les 43 organisations, allant de Greenpeace &agrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne en passant par Attac, Slow Food, WWF ou la ligue de protection des oiseaux (LPO).</p><p class="MsoPlainText"><em>"La PAC est r&eacute;form&eacute;e seulement tous les sept ans, et soutient principalement un mod&egrave;le massif d'industrialisation, n&eacute;gatif pour nous, mais aussi pour les pays du sud, c'est pourquoi le vote du Parlement europ&eacute;en attendu le 19 ou le 20 octobre est crucial"</em>, a soulign&eacute; Clotilde Bato, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de l'organisation SOL, alternatives agro&eacute;cologiques et solidaires.</p><p class="MsoPlainText">Pour Pauline Rattez (LPO), la future PAC doit <em>"soutenir une redistribution des aides entre paysans"</em> afin d'arr&ecirc;ter de<em> "vider les campagnes"</em>, avec<em> "des secteurs paralys&eacute;s par manque de saisonniers".</em></p><p class="MsoPlainText">Les ONG demandent <em>"un plafonnement des aides &agrave; l'actif qui soit obligatoire dans tous les &eacute;tats membres" </em>et un <em>"paiement redistributif compl&eacute;mentaire pour les 52 premiers hectares, destin&eacute; &agrave; favoriser les petites et moyennes exploitations"</em> au d&eacute;triment des conglom&eacute;rats financiers agricoles qui accaparent les subventions dans certains &eacute;tats de l'Union. Elles demandent aussi la mise en place d'aides forfaitaires aux petites fermes de 5.000 euros.</p><h2 class="MsoPlainText">Services environnementaux</h2><p class="MsoPlainText">Concernant le syst&egrave;me des &eacute;cor&eacute;gimes ("ecoschemes"), propos&eacute; par la Commission pour verdir l'agriculture europ&eacute;enne en r&eacute;mun&eacute;rant les services rendus &agrave; l'environnement par les agriculteurs, la plateforme demande qu'ils soient <em>"obligatoires"</em> dans chacun des 27 Etats-membres et que 40% du budget du premier pilier de la PAC lui soient consacr&eacute;. </p><p class="MsoPlainText">Le conseil des ministres europ&eacute;en de l'Agriculture se r&eacute;unit lundi 19 et mardi 20 octobre pour tenter de trouver une majorit&eacute; qualifi&eacute;e sur un ensemble de trois textes cruciaux qui d&eacute;termineront la prochaine PAC. Le Parlement examine les m&ecirc;mes textes &agrave; partir de mardi.</p><p class="MsoPlainText">Ensuite, le "trilogue" (conseil europ&eacute;en, Parlement, et Commission) devra trancher entre la fin 2020 et le d&eacute;but 2021, pour d&eacute;finir les r&egrave;gles qui s'appliqueront &agrave; partir du 1er janvier 2023.</p>


Quarante-trois associations de défense de l'environnement, de solidarité paysanne ou de consommateurs estiment que les discussions "cruciales" qui s'ouvrent la semaine prochaine à Luxembourg et au Parlement européen sur la prochaine politique agricole commune (PAC) devraient permettre de "changer les modèles agricoles et alimentaires" du vieux continent.

PAC : 43 ONG et associations veulent "changer les modèles agricoles et alimentaires"

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<p><em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;utilise des logiciels de gestion de troupeau depuis que je suis install&eacute;,</em> raconte Henri de Kerdanet, install&eacute; &agrave; Saint Armel en Ille-et-Vilaine avec 70 vaches. <em>Les fonctionnalit&eacute;s se sont beaucoup am&eacute;lior&eacute;es au fil des ann&eacute;es. Ces outils correspondent bien aux besoins des &eacute;leveurs et des techniciens. Mais le hic, c&rsquo;est que malgr&eacute; le progr&egrave;s, </em><strong>les &eacute;volutions ne vont pas toujours dans le sens du regroupement de donn&eacute;es entre logiciels,</strong><em> et les utilisateurs sont contraints d&rsquo;effectuer des ressaisies multiples car les outils ne communiquent pas forc&eacute;ment entre eux.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>L&rsquo;&eacute;levage d&rsquo;Henri dispose d&rsquo;un robot de traite depuis 2011 et de colliers Medria depuis 2012, pour la d&eacute;tection de l&rsquo;activit&eacute; et de la rumination, en plus du Vel&rsquo;Phone pour la d&eacute;tection des v&ecirc;lages. <em>&laquo; &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, je me trouvais dans une situation informatique ahurissante&nbsp;: aucun des logiciels que j&rsquo;utilisais, que ce soit pour le robot, les colliers ou l&rsquo;outil de gestion de troupeau ne communiquait les uns avec les autres,</em> se rappelle-t-il. <em>J&rsquo;&eacute;tais oblig&eacute; de g&eacute;rer tous les &eacute;v&egrave;nements d&rsquo;entr&eacute;es/sorties d&rsquo;animaux, les v&ecirc;lages, les chaleurs, les ins&eacute;minations&hellip; ind&eacute;pendamment sur chacune des interfaces. C&rsquo;&eacute;tait une perte de temps folle, sans parler des risques d&rsquo;erreurs&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>L&rsquo;&eacute;leveur a longtemps cherch&eacute; un moyen de se simplifier la t&acirc;che, mais il regrette que les acteurs du monde agricole ne se montrent pas toujours tr&egrave;s volontaires pour partager les donn&eacute;es et d&eacute;velopper des ponts entre logiciels. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est dommage car </em><strong>c&rsquo;est justement cette interconnexion qui cr&eacute;e la vraie plus-value pour les &eacute;leveurs&nbsp;</strong><em>&raquo;</em>, consid&egrave;re Henri.</p>

<h3>iCownect communique avec les autres interfaces de l&rsquo;&eacute;levage</h3>

<div alt="icownect" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="9cb883af-d1dd-40ee-b4b9-62bfd26a78c1" title="icownect" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/icownect.JPG" alt="icownect" typeof="foaf:Image" /></div>
<p>Et puis, il y a quelques ann&eacute;es, Henri a d&eacute;couvert iCownect, qui s&rsquo;appelait encore iVache &agrave; l&rsquo;&eacute;poque. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai fait partie des premiers &eacute;leveurs testeurs</em>, se souvient-il. <em>J&rsquo;ai expliqu&eacute; aux d&eacute;veloppeurs que la condition </em>sine qua none<em> pour m&rsquo;&eacute;quiper d&rsquo;un tel outil, est qu&rsquo;il puisse se connecter &agrave; mon robot de traite Delaval. Et c&rsquo;est ce qu&rsquo;ils ont fait&hellip;&nbsp;&raquo;</em> L&rsquo;une des sp&eacute;cificit&eacute;s d&rsquo;iCownect est de <strong>multiplier les partenariats pour d&eacute;velopper un maximum d&rsquo;interconnexions avec d&rsquo;autres entreprises</strong> (robots de traite, laiteries, Ecel, laboratoires, capteurs&hellip;) et favoriser les ponts informatiques pour faire en sorte de permettre l&rsquo;&eacute;change de donn&eacute;es par des flux entrants et sortants. Aujourd&rsquo;hui, iCownect est reli&eacute; &agrave; <a href="http://icownect.com/connectors" target="_blank">49 connecteurs </a>(Boumatic, GEA, Delaval, Packo, SAC, Lely, Medria, Evolution, Lacteus, Dinamica Generale, Isigny Sainte-M&egrave;re, LSDH&hellip;).</p>

<p>Henri se sert d'iCownect comme interface&nbsp;principale ; c&rsquo;est l&rsquo;outil de base qu&rsquo;il utilise et consulte au quotidien. C&rsquo;est la seule sur laquelle il effectue ses saisies. Gr&acirc;ce aux &eacute;changes de donn&eacute;es, celles-ci se r&eacute;actualisent automatiquement en temps r&eacute;el ou &agrave; heure fixe sur les diff&eacute;rentes interfaces (EDE, robot, etc.).</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est pratique qu&rsquo;il y ait </em><strong>un logiciel ma&icirc;tre qui centralise tout.</strong><em> Comme &ccedil;a, on sait o&ugrave; chercher l&rsquo;information. Pas besoin de faire toute une gymnastique pour retrouver les donn&eacute;es, et on est s&ucirc;r qu&rsquo;elles arrivent toutes automatiquement au bon endroit</em>, appr&eacute;cie l&rsquo;&eacute;leveur. <em>Les autres logiciels sont un peu comme des satellites dont je me sers pour obtenir des informations tr&egrave;s sp&eacute;cifiques. Par exemple, je consulte Farmlife (la plateforme li&eacute;e aux colliers Medria) pour regarder l&rsquo;activit&eacute; pr&eacute;cise d&rsquo;une vache. Et je me r&eacute;f&egrave;re au logiciel du robot pour tout ce qui concerne le param&eacute;trage de la traite, mais sinon je ne passe plus que par iCownect.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p class="accroche">Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/nous-gerons-notre-elevage-au-quotidien-avec-ivache" target="_blank">&laquo;&nbsp;Nous g&eacute;rons notre &eacute;levage au quotidien avec iCownect &raquo;</a></p>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA349_DOSS_DE_KERDANET_02.JPG" /><p>&nbsp;</p>

<h3>Les informations s'actualisent sur toutes les interfaces</h3>

<p>Concr&egrave;tement, <strong>la gestion au quotidien est tr&egrave;s simple. </strong><em>&laquo;&nbsp;Lorsqu&rsquo;une vache v&ecirc;le, je d&eacute;clare le v&ecirc;lage sur iCownect sur la fiche m&egrave;re. Le robot est alors automatiquement au courant qu&rsquo;il peut autoriser la vache &agrave; la traite, Farmlife prend connaissance du nouveau statut de la vache, et l&rsquo;info remonte aussi au service identification de l&rsquo;EDE, sans que j&rsquo;ai besoin de faire quoi que ce soit.&nbsp;&raquo;</em> Pendant la lactation, les informations de production collect&eacute;es par le robot, de m&ecirc;me que les analyses de lait issues du laboratoire, ou encore l&rsquo;activit&eacute; des vaches d&eacute;tect&eacute;e par les colliers redescendent directement sur le smartphone ou le PC.</p>

<p>Les diff&eacute;rentes d&eacute;marches sont facilit&eacute;es. <em>&laquo;&nbsp;Par exemple, si je d&eacute;clare un veau mort sur iCownect, l&rsquo;appli me bascule directement sur le site de l&rsquo;&eacute;quarrissage o&ugrave; le num&eacute;ro du veau est d&eacute;j&agrave; renseign&eacute;&nbsp;; je n&rsquo;ai plus qu&rsquo;&agrave; valider. &raquo; </em>M&ecirc;me chose si un &eacute;leveur a une ins&eacute;mination &agrave; faire. Depuis iCownect, il clique sur un lien et arrive sur le portail d&rsquo;Evolution. Une fois que l&rsquo;ins&eacute;minateur enregistre son acte sur iCownect, l&rsquo;info s&rsquo;actualise &agrave; la fois sur le robot qui ajustera alors les quantit&eacute;s de concentr&eacute;s &agrave; distribuer et sur le logiciel Medria qui pourra quant &agrave; lui affiner les courbes d&rsquo;activit&eacute;.</p>

<p><em>&laquo; Un tel fonctionnement est rassurant car tu sais que tu es &agrave; jour et que tu n&rsquo;as rien oubli&eacute;, </em>souligne Henri. <em>Cela lib&egrave;re la t&ecirc;te. </em><strong>Fini les innombrables bouts de papiers accroch&eacute;s au mur qui servent de pense-b&ecirc;te au quotidien !&nbsp;</strong><em>&raquo;</em> Au niveau des mouvements d&rsquo;animaux, l&rsquo;&eacute;change de donn&eacute;es a aussi l&rsquo;avantage de v&eacute;rifier la coh&eacute;rence des effectifs avec l&rsquo;inventaire de l&rsquo;EDE. <em>&laquo;&nbsp;Je suis averti si j&rsquo;ai oubli&eacute; de d&eacute;clarer une sortie par exemple.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>&nbsp;</p>

<p class="accroche"><strong>Lire aussi l'avis de Martial Chesnais du Ceta 35: <a href="https://www.reussir.fr/lait/lait-bien-choisir-son-outil-de-gestion-de-troupeau" target="_blank" title="Lait : Bien choisir son outil de gestion de troupeau">Bien choisir son outil de gestion du troupeau</a></strong></p>

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<div class="encadre">
<h2>&laquo;&nbsp;D&eacute;cloisonner les donn&eacute;es, c&rsquo;est un &eacute;tat d&rsquo;esprit&nbsp;&raquo;</h2>

<p><em>&laquo;&nbsp;Pour un organisme, travailler dans son pr&eacute; carr&eacute; et verrouiller les donn&eacute;es collect&eacute;es sur un &eacute;levage, sans permettre de les partager avec d&rsquo;autres acteurs du monde agricole, n&rsquo;a aucun sens &agrave; l&rsquo;heure de l&rsquo;&eacute;levage connect&eacute;</em>, consid&egrave;re Henri de Kerdanet. <em>Les infos doivent pouvoir entrer et sortir pour alimenter les diff&eacute;rentes plateformes automatiquement si l&rsquo;&eacute;leveur le souhaite.&nbsp;&raquo;</em> L&rsquo;entreprise iCowsoft multiplie les contacts pour d&eacute;velopper des ponts informatiques et fluidifier les transferts de donn&eacute;es. Ce n&rsquo;est pas la seule &agrave; le faire mais c&rsquo;est celle qui a n&eacute;goci&eacute; le plus de partenariats &agrave; l&rsquo;heure actuelle. <em>&laquo;&nbsp;Finalement, les passerelles se font quand les entreprises comprennent qu&rsquo;elles ont r&eacute;ciproquement besoin l&rsquo;une de l&rsquo;autre et qu&rsquo;elles partagent la m&ecirc;me vision des int&eacute;r&ecirc;ts de l&rsquo;&eacute;leveur.&nbsp;&raquo;</em></p>
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<div class="seqFleche">
<h3>Lire aussi<a href="https://www.reussir.fr/lait/le-monitoring-du-troupeau-change-de-visage" target="_blank"> &laquo;&nbsp;Le monitoring du troupeau change de visage&nbsp;&raquo;</a></h3>
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<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>Combien &ccedil;a co&ucirc;te ?</h3>
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<p>Le tarif correspond &agrave; un abonnement mensuel. Trois formules sont propos&eacute;es selon les services d&eacute;sir&eacute;s (8 &euro;, 25 &euro;, ou 45 &agrave; 70 &euro; par mois). Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;achat de mat&eacute;riel, ni de frais de mise &agrave; jour et de maintenance. Pr&egrave;s de 5 000 &eacute;levages sont aujourd&rsquo;hui &eacute;quip&eacute;s.</p>
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Henri de Kerdanet a choisi des outils interconnectés entre eux pour se simplifier la vie. Il n’a plus qu’une seule appli pour gérer son suivi de troupeau, au lieu de quatre auparavant. Fini les doubles saisies, sources de perte de temps et de risques d’erreur !

Logiciel de gestion de troupeau : "Je n'ai plus qu'une seule appli à gérer au lieu de quatre"

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Une r&eacute;union d&rsquo;&eacute;cologistes</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est en ces termes que Florent Guhl, directeur r&eacute;gional de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et de la for&ecirc;t (DRAAF) de la r&eacute;gion Occitanie a conclu le s&eacute;minaire d&eacute;di&eacute; aux surfaces pastorales, organis&eacute; d&eacute;but octobre &agrave; Ax-les-Thermes (Ari&egrave;ge), par les Chambres d&rsquo;agriculture, la Fnsea et les JA. &laquo;&nbsp;<em>Pendant deux heures, en vous &eacute;coutant, je n&rsquo;ai entendu parler que d&rsquo;&eacute;cologie, c&rsquo;est &agrave; dire d&rsquo;interactions entre les hommes et les animaux au sein du milieu dans lequel ils cohabitent</em> &raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Face au directeur r&eacute;gional de l&rsquo;Agriculture, repr&eacute;sentant le ministre de l&rsquo;Agriculture emp&ecirc;ch&eacute;, foin de militants environnementalistes mais des pratiquants purs et durs du pastoralisme, en provenance des tous les territoires, Corse incluse, venus d&eacute;crire par le menu leurs syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation, presque aussi nombreux que les 40.000 exploitations pratiquant l&rsquo;agropastoralisme.</p><div class="citation">
    <span>"Le concours du pastoralisme &agrave; la biodiversit&eacute;, c&rsquo;est tout sauf des incantations."</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Il y avait aussi des eurod&eacute;put&eacute;s et des d&eacute;put&eacute;s, en qu&ecirc;te de souffle et de ressources sur le sujet, et deux grands absents, le loup et l&rsquo;ours, que les &eacute;leveurs ont feint d&rsquo;ignorer jusqu&rsquo;&agrave; la fin et en d&eacute;pit d&rsquo;une grosse faim d&rsquo;en d&eacute;coudre. Revenons &agrave; nos moutons. &laquo;&nbsp;<em>Dans le massif des Pyr&eacute;n&eacute;es, 100% des estives sont class&eacute;es en Haute valeur naturelle</em>, souligne Philippe Lacube, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Ari&egrave;ge et de l&rsquo;Association des chambres d&rsquo;agriculture des pyr&eacute;n&eacute;es (Acap), grand ordonnateur du s&eacute;minaire. <em>60 % des estives sont en zones Natura 2000 et 50% sont localis&eacute;es dans les Parcs naturels. Pardonnez-moi pour ces chiffres mais le concours du pastoralisme &agrave; la biodiversit&eacute;, c&rsquo;est tout sauf des incantations&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/7/4/3424709-1-fre-FR/3eb58eae8754-philippe-lacube-jpg" alt="R. Lecocq" height="4032" width="3024" /><figcaption>Philippe Lacube, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Ari&egrave;ge et de l&rsquo;Association des chambres d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es (Acap), grand ordonnateur du s&eacute;minaire &laquo; surfaces pastorales, vecteur de valeurs &raquo;</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">HVN et Natura 2000</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En France, la g&eacute;ographie du pastoralisme se fond avec la carte des zones reconnues en Haute valeur naturelle (HVN). Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la HVN repr&eacute;sentait en 2010 environ 5 millions d&rsquo;hectares, soit 18 % de la SAU. La cartographie r&eacute;v&egrave;le la pr&eacute;gnance des contraintes naturelles que sont les zones de moyenne et haute montagne, aux c&ocirc;t&eacute;s des vall&eacute;es et estuaires des grands cours d&rsquo;eau. Autre point commun&nbsp;aux zones HVN&nbsp;: la pr&eacute;sence syst&eacute;matique d&rsquo;activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Si le pastoralisme est en grande partie constitutif de la HVN, il fairt&nbsp;valoir ses am&eacute;nit&eacute;s bien au-del&agrave;, si l&rsquo;on consid&egrave;re que les surfaces en prairies et p&acirc;turages permanents couvrent un tiers de la SAU. &laquo;&nbsp;<em>Dans tous les documents d&rsquo;objectifs de Natura 2000, le premier enjeu cit&eacute; r&eacute;side dans le maintien des espaces ouverts par le pastoralisme, quand ce n&rsquo;est pas &eacute;crit le pastoralisme tout court</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Fran&ccedil;ois Regnault, technicien &agrave; la F&eacute;d&eacute;ration pastorale de l&rsquo;Ari&egrave;ge. C&ocirc;t&eacute; biodiversit&eacute;, fermez le ban.</p><div class="citation">
    <span>"Le pastoralisme ne doit pas &ecirc;tre assimil&eacute; &agrave; un conservatoire de la faune et de la flore."</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Mais l&agrave; se s&rsquo;arr&ecirc;tent pas les am&eacute;nit&eacute;s du pastoralisme. &laquo;&nbsp;<em>Le pastoralisme, c&rsquo;est aussi la pr&eacute;vention des risques tels que les incendies et les glissements de terrain</em>, d&eacute;clare Jeanine Dubi&eacute;, d&eacute;put&eacute;e des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, pr&eacute;sidente de l&rsquo;Association nationale des &eacute;lus de montagne (Anem). <em>Qui va entretenir la rigole en montagne&nbsp;?&nbsp;Certes le pastoralisme contribue &agrave; la biodiversit&eacute;, mais le pastoralisme ne doit pas &ecirc;tre assimil&eacute; &agrave; un conservatoire de la faune et de la flore. Nous, &eacute;lus de la montagne, nous voulons une montagne vivante, avec des &eacute;leveurs et leurs activit&eacute;s pastorales, cr&eacute;atrices de richesse pour eux et pour la collectivit&eacute;, pour les artisans, pour les commerces, pour les &eacute;coles, pour les services publics</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Services marchands et non marchands</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les acteurs du pastoralisme ont fait leurs comptes&nbsp;: leurs activit&eacute;s g&eacute;n&egrave;rent plus de 250.000 emplois directs et indirects et repr&eacute;sentent un potentiel &eacute;conomique de 8 milliards d&rsquo;euros, auquel s&rsquo;ajoutent 10 milliards d&rsquo;euros de services non marchands. &laquo;&nbsp;<em>Ils r&eacute;sident dans la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;, la pr&eacute;vention des risques naturels, le fa&ccedil;onnement des paysages</em>, pr&eacute;cise Patrick Escure, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture du Cantal. <em>C&rsquo;est aussi l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique car nos territoires sont le support d&rsquo;un captage ph&eacute;nom&eacute;nal de carbone. Le pastoralisme, c&rsquo;est aussi le garant d&rsquo;un patrimoine culturel et de savoir-faire ancestraux&nbsp;</em>&raquo;. La preuve en a encore &eacute;t&eacute; donn&eacute;e r&eacute;cemment avec l&rsquo;inscription des savoir-faire et des pratiques de la transhumance &agrave; l&rsquo;Inventaire national du patrimoine culturel immat&eacute;riel de la France, en attendant, c&rsquo;est &agrave; l&rsquo;&eacute;tude,<em> </em>l&rsquo;inscription au patrimoine culturel immat&eacute;riel de l&rsquo;Unesco.</p><div class="citation">
    <span>"Si les politiques publiques ne reconnaissent pas les surfaces pastorales &agrave; leur juste valeur, les agriculteurs ne pourront plus vivre sur ces territoires"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Et pourtant, tous ces services publics et non marchands, sont encore plus ou moins bien reconnus et plus ou moins bien d&eacute;fray&eacute;s la collectivit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Si les politiques publiques ne reconnaissent pas les surfaces pastorales &agrave; leur juste valeur, les agriculteurs ne pourront plus vivre sur ces territoires</em>, alerte Christine Valentin, pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture de Loz&egrave;re et du Service interd&eacute;partemental pour l&rsquo;animation du Massif central (Sidam). <em>La premi&egrave;re de ces politiques, c&rsquo;est l&rsquo;ICNH, qui nous permet de compenser les d&eacute;fauts de comp&eacute;titivit&eacute; de cette agriculture, qui demeure n&eacute;anmoins incompl&egrave;te et sur laquelle p&egrave;sent des menaces dans le cadre de la prochaine r&eacute;forme de la Pac</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/7/4/3424706-1-fre-FR/d7a9a1bc89a3-christine-valentin-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Christine Valentin, pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture de Loz&egrave;re et du Service interd&eacute;partemental pour l&rsquo;animation du Massif central (Sidam)</figcaption></figure>

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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les &eacute;lus n&rsquo;ont pas forc&eacute;ment attendu le s&eacute;minaire d&rsquo;Ax-les-Thermes pour porter le fer. &laquo;<em>&nbsp;</em><em>L&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; des prairies m&eacute;diterran&eacute;ennes aux aides de la PAC est d&eacute;ficiente</em>&nbsp;&raquo;, reconna&icirc;t Ir&egrave;ne Tolleret, eurod&eacute;put&eacute;e (Renaissance). &laquo; <em>Pour y rem&eacute;dier, nous avons d&eacute;pos&eacute;&nbsp;un amendement, lequel a &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute; dans les compromis sur la r&eacute;forme de la Pac, qui seront vot&eacute;s dans deux semaines. Je me bats par ailleurs pour conserver la totale reconnaissance du r&ocirc;le environnementale de l&rsquo;Ichn, alors que des groupes comme les Verts affirment qu&rsquo;elle&nbsp;n&rsquo;apporte aucun b&eacute;n&eacute;fice environnemental et que cette aide ne doit plus &ecirc;tre inclue dans le calcul du 30% des fonds du D&eacute;veloppement rural consacr&eacute;s &agrave; l&rsquo;environnement et le climat&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Le multi-usages&nbsp;: atouts et limites</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Si l&rsquo;Ichn n&rsquo;a pas de vertu environnementale, les surfaces pastorales pourront peut-&ecirc;tre jouer sur la fibre sanitaire.&nbsp;La crise du coronavirus, le confinement puis sa sortie, ont en effet cr&eacute;&eacute; un formidable appel d&rsquo;air pour les territoires ruraux et pour la montagne en particulier, ce dont les &eacute;leveurs ont &eacute;t&eacute; t&eacute;moins l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier. Jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;exc&egrave;s&nbsp;? &laquo;&nbsp;A<em>u sein de notre groupement pastoral, on a eu jusqu&rsquo;&agrave; 30 000 visites par jour</em>, d&eacute;clare Christophe L&eacute;ger, &eacute;leveur &agrave; Saint-Jorioz (Haute-Savoie), pr&eacute;sident du Suaci Montagn&rsquo;Alpes. <em>A ce rythme-l&agrave;, les &eacute;leveurs se demandent s&rsquo;ils vont pouvoir tenir encore dix ans et s&rsquo;ils ne risquent pas &agrave; terme, de se faire sortir des territoires, eux et leurs vaches&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>On a vu du grand n&rsquo;importe quoi&nbsp;cet &eacute;t&eacute;, je me demande comment on n&rsquo;a pas eu d&rsquo;accident grave</em>, confirme Herv&eacute; Peloffi, &eacute;leveur transhumant sur l&rsquo;estive du Roc de Scaramus, &agrave; Prades (Ari&egrave;ge), dont il est aussi le maire. <em>Nous sommes sur des territoires ouverts, accessibles &agrave; tous, mais rendus comme tels parce qu&rsquo;il y a des acteurs &eacute;conomiques, c&rsquo;est &agrave; dire des &eacute;leveurs. Le pastoralisme, la montagne, ce sont des territoires multi-usages, tr&egrave;s bien. Il faut que les gens viennent, ne serait-ce pour qu&rsquo;on puisse leur vendre nos fromages. Mais il y a des r&egrave;gles et il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; les rappeler et &agrave; les faire appliquer</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les repr&eacute;sentants des diff&eacute;rents massifs ont pr&eacute;vu de se concerter pour harmoniser, au plan national, la signal&eacute;tique et les r&egrave;gles &agrave; suivre pour faciliter la cohabitation entre tous les acteurs. Puissent le loup et l&rsquo;ours apprendre &agrave; lire. Depuis tout petit, on nous a tant racont&eacute; d&rsquo;histoires les concernant. A eux aussi de nous lire. Et de nous calculer.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></p></td></tr></tbody></table>


En France, la géographie du pastoralisme se fond avec la carte des zones reconnues en Haute valeur naturelle (HVN). Si le pastoralisme sacralise la biodiversité, il fait aussi le job en matière de prévention des incendies, des avalanches ou encore des éboulements. Les surfaces pastorales, c’est aussi un formidable puits de carbone. Bref, un véritable service public, auquel on pourrait aussi greffer des vertus sanitaires, si l’on songe à la crise du coronavirus, auquel l’agropastoralisme a servi d’échappatoire l’été dernier. Au risque de quelques excès.

Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle à la haute valeur sociétale

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Six mois &agrave; l&rsquo;estive et les vaches seront bien gard&eacute;es et bien nourries, pour ne pas dire auto-parqu&eacute;es et auto-aliment&eacute;es. Mieux que le robot, les &laquo;&nbsp;data center&nbsp;&raquo; et l&rsquo;appli mobile en moins. Elle est pas belle la vie, perch&eacute;e &agrave; 1250 m&egrave;tres d&rsquo;altitude, au fin fond du plateau de Sault, dans les Pyr&eacute;n&eacute;es ari&egrave;geoises&nbsp;? C&rsquo;est sympa le pastoralisme. En plus, &ccedil;a tombe &agrave; la belle saison. Ne manque que la piste de d&eacute;collage pour permettre aux &eacute;leveurs d&rsquo;aller voir ailleurs pendant ce temps. De piste, il y en a une, mais c&rsquo;est elle qui leur permet d&rsquo;amener leurs animaux jusqu&rsquo;au pied du Roc de Scaramus, qui culmine &agrave; 1861 m&egrave;tres. Bien contents d&rsquo;en avoir une et en bon &eacute;tat.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Quand on a pr&eacute;sent&eacute; le projet de r&eacute;fection de la piste, la Pr&eacute;f&egrave;te nous a r&eacute;pondu que si l&rsquo;on viabilisait toutes les pistes de l&rsquo;Ari&egrave;ge, le budget de la Nation n&rsquo;y suffirait pas</em>, d&eacute;clare Herv&eacute; Pellofi, &eacute;leveur transhumant au sein du groupement pastoral de Prades Roc de Scaramus, et depuis peu maire de Prades (Ari&egrave;ge), apr&egrave;s en avoir &eacute;t&eacute; conseiller. <em>Comme on n&rsquo;est pas du genre &agrave; l&acirc;cher, on a obtenu gain de cause</em>&nbsp;&raquo;</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">


        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/9/6/4/6/3356469-1-fre-FR/211d65519cfa-herve-peloffi-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Herv&eacute; Peloffi, &eacute;leveur et maire de Prades (Ari&egrave;ge)</figcaption></figure>

</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des collectivit&eacute;s au service du collectif</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La piste foresti&egrave;re, c&rsquo;est l&rsquo;un des investissements structurants que le groupement pastoral a r&eacute;alis&eacute;s au cours des ann&eacute;es pass&eacute;es, aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;impluviums, de points d&rsquo;abreuvement, de cl&ocirc;tures, d&rsquo;une aire de contention ou encore d&rsquo;une cabane pastorale. Au total et au long cours, l&rsquo;investissement s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 350 000 &euro;, en grande partie assur&eacute; par des financement publics. Mais la collectivit&eacute; n&rsquo;est-elle pas dans son r&ocirc;le quand elle se met au service du collectif, incarn&eacute; ici par un groupement pastoral et quatre Gaec, repr&eacute;sentants 13 &eacute;leveurs&nbsp;?</p><div class="citation">
    <span>"Sans agriculture, sans pastoralisme, sans espaces am&eacute;nag&eacute;s, il n&rsquo;y a pas de tourisme de loisir"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Dans la plupart des communes rurales, l&rsquo;agriculture est bien souvent la derni&egrave;re activit&eacute; &eacute;conomique</em>, argumente Herv&eacute; Pellofi.&nbsp; <em>Soutenir l&rsquo;agriculture, c&rsquo;est soutenir l&rsquo;&eacute;conomie&nbsp;&raquo;. </em></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><em>&laquo;&nbsp;Sans agriculture, sans pastoralisme, sans espaces am&eacute;nag&eacute;s, il n&rsquo;y a pas de tourisme de loisir</em>, lui emboite Alain Naudy, conseiller d&eacute;partemental du canton de Haute Ari&egrave;ge, maire d&rsquo;Orlu. <em>Sur ma commune, on a nous a impos&eacute; l&rsquo;introduction de deux ours, qui ont tu&eacute; 200 brebis et engendr&eacute; l&rsquo;arr&ecirc;t d&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;un &eacute;leveur. Deux ans apr&egrave;s, les milieux &eacute;taient referm&eacute;s et de fait inaccessibles aux randonneurs&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Directement ou indirectement, les aides publiques profitent ainsi aux autres usagers de la montagne, que sont les promeneurs, les touristes et les chasseurs, m&ecirc;me si la cohabitation est parfois &eacute;lectrique, et par seulement aux abords des cl&ocirc;tures.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/5/6/3356503-1-fre-FR/8815f99995d6-img-9848-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Les parcours aux abords de l&#039;exploitation</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;estive, une gestion de haute vol&eacute;e</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les &eacute;leveurs n&rsquo;attendent pas tout non plus de la collectivit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Cette ann&eacute;e, nous avons d&eacute;broussaill&eacute; 20 ha de surfaces pastorales, &agrave; nos frais, sans la moindre subvention</em>, d&eacute;clare Pierre Henrich, &eacute;leveur de limousines sur la commune. <em>Au sein du groupement pastoral, gr&acirc;ce aux cotisations de chaque &eacute;leveur, on essaie de se d&eacute;gager des moyens pour am&eacute;liorer et assurer la p&eacute;rennit&eacute; de l&rsquo;estive</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;alimentation, dans une estive, il faut se la gagner"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cette organisation leur permet notamment d&rsquo;employer un vacher pendant la saison ou encore de s&rsquo;attacher les services des techniciens de la F&eacute;d&eacute;ration pastorale de l&rsquo;Ari&egrave;ge, tel Fran&ccedil;ois Regnault. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;alimentation, dans une estive, il faut se la gagner</em>, d&eacute;clare le technicien. <em>En g&eacute;n&eacute;ral, on commence par faire un diagnostic pastoral, qui permet d&rsquo;&eacute;valuer le potentiel. L&rsquo;estive, c&rsquo;est un milieu tr&egrave;s &eacute;volutif, qui demande une gestion tr&egrave;s fine afin d&rsquo;optimiser la quantit&eacute; et la qualit&eacute; de ressource disponible. Il faut r&eacute;aliser des broyages cibl&eacute;s, g&eacute;rer la repasse des animaux, sans oublier de r&eacute;server des bosquets pour la faune sauvage et les chasseurs, qu&rsquo;il faut m&eacute;nager</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;estive,&nbsp;une science sociale, aussi...</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pi&eacute;destal &agrave; l&rsquo;installation</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">A l&rsquo;estive du Roc de Scaramus, &eacute;leveurs et techniciens ont plut&ocirc;t assur&eacute; le coup. Il y a quelques ann&eacute;es, l&rsquo;estive accueillait 150 vaches contre 450 aujourd&rsquo;hui, m&ecirc;me si les ovins ont disparu entre-temps. A titre d&rsquo;exemple, sur la ligne de cr&ecirc;te du Roc, ils ont &eacute;difi&eacute; une cl&ocirc;ture, histoire de faire pacager les animaux jusqu&rsquo;en bordure et de valoriser le maximum de ressource, tout en &eacute;vitant le m&eacute;lange les animaux avec l&rsquo;estive mitoyenne.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Aujourd&rsquo;hui, on est &agrave; l&rsquo;optimum</em>, jauge Herv&eacute; Peloffi. <em>Mais le r&eacute;sultat, c&rsquo;est que l&rsquo;on a pu faire de la place &agrave; de nouveaux &eacute;leveurs&nbsp;</em>&raquo;. Ces nouveaux &eacute;leveurs, c&rsquo;est Pierre Henrich, en Gaec avec ses parents et qui a int&eacute;gr&eacute; avec Damien un quatri&egrave;me associ&eacute; en 2016. En agriculture bio depuis 2010 et sur deux sites, l&rsquo;exploitation &eacute;l&egrave;ve 130 limousines (dont 100 inscrites au herd-book), engraisse 100 veaux et 30 vaches, qu&rsquo;elle vend &agrave; 60% en vente directe. Outre l&rsquo;estive, le Gaec exploite des parcours autour de la ferme, valoris&eacute;s par les vaches qui ont ou qui vont v&ecirc;ler. La r&eacute;alisation de foin et d&rsquo;enrubann&eacute; finit de procurer une autonomie proche de 90%, les granul&eacute;s bio &eacute;tant achet&eacute;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;estive, c&rsquo;est le prolongement de la ferme. Sans estive, y a pas d&rsquo;exploitation</em>&nbsp;&raquo;, conclut Pierre Henrich.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>En stage de 6 mois au Gaec Henrich, Damien Smith a poursuivi l&rsquo;exp&eacute;rience sur l&rsquo;exploitation en signant un Contrat emploi formation installation (Cefi), un dispositif mis en place par les Chambres d&rsquo;agriculture avec le concours financier de la R&eacute;gion Occitanie. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un contrat de parrainage qui finance, sur une p&eacute;riode d&rsquo;essai de 3 mois &agrave; 12 mois, un candidat &agrave; l&rsquo;installation hors du cadre familial et un agriculteur &agrave; la recherche d&rsquo;un repreneur ou d&rsquo;un associ&eacute;.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></p></td></tr></tbody></table>


A Prades (Ariège), l’estive du Roc de Scaramus fournit six mois durant le gîte et le couvert à 450 vaches, dont une centaine de limousines de la Ferme de la Cabaillère. Elle nourrit aussi les cueilleurs de champignons et les chasseurs, sans compter l’imaginaire des randonneurs et vététistes. Le tout naturellement, spontanément, gratuitement. Évidemment.

Pastoralisme (4/5) : l’estive, une science à part entière

<p><strong>L</strong>e souscripteur d&rsquo;un emprunt est naturellement en droit de n&eacute;gocier son taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t. Il peut &eacute;galement d&eacute;battre des garanties qui lui sont propos&eacute;es par son cr&eacute;ancier. Afin de se prot&eacute;ger d&rsquo;une d&eacute;faillance de paiement de la part du cr&eacute;ancier, les garanties que le pr&ecirc;teur propose concernent le plus souvent l&rsquo;hypoth&egrave;que, le cautionnement, le privil&egrave;ge de pr&ecirc;teur de deniers et le nantissement. Selon le montant emprunt&eacute;, la rentabilit&eacute; du projet, l&rsquo;activit&eacute; professionnelle et la situation financi&egrave;re de l&rsquo;emprunteur, le type de garanties et leur montant varient. Il faut par ailleurs savoir que les cr&eacute;anciers peuvent examiner le <a href="https://www.cogedis.com/nos-expertises/conseil-en-gestion-de-patrimoine/" target="_blank">patrimoine</a> de l&rsquo;emprunteur ou bien consid&eacute;rer d&rsquo;autres crit&egrave;res plus subjectifs comme le profil de l&rsquo;emprunteur, son &acirc;ge, etc.</p><h2><strong>Opter pour le bon niveau de couverture</strong></h2><p><strong>U</strong>ne perte d&rsquo;emploi, une incapacit&eacute; temporaire de travail ou une invalidit&eacute; permanente, voire le d&eacute;c&egrave;s sont des facteurs qui entra&icirc;nent les d&eacute;faillances de paiement. Ces derniers peuvent &ecirc;tre &eacute;galement li&eacute;s &agrave; un simple probl&egrave;me de solvabilit&eacute;. En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, les compagnies d&rsquo;assurance proposent de couvrir ces risques pour un co&ucirc;t correspondant, en moyenne, de 0,3% &agrave; 0,6% du montant total emprunt&eacute; s'ajoutant au taux de cr&eacute;dit. C&rsquo;est pourquoi, la souscription d&rsquo;une assurance &laquo; d&eacute;c&egrave;s invalidit&eacute; &raquo; est un point important de l&rsquo;acte d&rsquo;emprunt. Il est en effet raisonnable d&rsquo;anticiper une succession qu&rsquo;un grave accident de la vie pourrait compromettre.</p><p><strong>P</strong>ar ailleurs, concernant l&rsquo;incident de la vie, il convient de distinguer le d&eacute;lai de carence et la franchise. La premi&egrave;re est une p&eacute;riode courant &agrave; compter de la souscription de l&rsquo;assurance et pendant laquelle le risque n&rsquo;est pas garanti. La franchise correspond quant &agrave; elle &agrave; la p&eacute;riode d&eacute;compt&eacute;e au moment du sinistre et indiqu&eacute;e sur le contrat, durant laquelle la prise en charge de l&rsquo;assurance est inactive.</p><h2><strong>Qu&rsquo;est-ce que le risque fiscal ?</strong></h2><p><strong>A</strong> la diff&eacute;rence des particuliers, qui sont soumis aux plus values priv&eacute;es, les professionnels sont concern&eacute;s par les pr&eacute;l&egrave;vements fiscaux et sociaux, le capital restant d&ucirc; des emprunts couverts par l&rsquo;assurance d&eacute;c&egrave;s invalidit&eacute; viennent s&rsquo;ajouter au r&eacute;sultat de l&rsquo;entreprise. L&rsquo;assurance &laquo; risque fiscal &raquo; peut prendre en charge ces risques. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un contrat d&rsquo;assurance d&eacute;c&egrave;s &agrave; fonds perdus qui, en contrepartie du paiement d&rsquo;une cotisation, pr&eacute;voit le versement &agrave; un b&eacute;n&eacute;ficiaire d&eacute;sign&eacute; d&rsquo;un capital donn&eacute;. Si survient le d&eacute;c&egrave;s de l&rsquo;assur&eacute;, cette somme sera alors vers&eacute;e pour payer les charges induites. Afin de d&eacute;terminer le montant et de d&eacute;signer le b&eacute;n&eacute;ficiaire du contrat, une analyse pr&eacute;alable peut &ecirc;tre pertinente.&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Q</strong>ue l&rsquo;on soit en soci&eacute;t&eacute; ou bien en entreprise individuelle, l&rsquo;examen des garanties souscrites m&eacute;rite un contr&ocirc;le p&eacute;riodique. Dans la grande majorit&eacute; des cas, les banques exigent que les associ&eacute;s de soci&eacute;t&eacute;s se portent garants des engagements de leur structure. C&rsquo;est la raison pour laquelle ils sont responsables du paiement des emprunts souscrits.</p>


Que se soit pour la sécurisation des paiements, pour risques personnels ou tout autre objectif : il est préférable de négocier les garanties liées à son emprunt.

Négocier la garantie de son emprunt

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Pendant qu&rsquo;on parle du loup, on ne parle pas de l&rsquo;&eacute;conomie moribonde de nos &eacute;levages, du taux de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations qui pointe &agrave; 5% dans le Var, des centrales photovolta&iuml;ques qui prolif&egrave;rent et qui ne permettent m&ecirc;me pas &agrave; nos moutons de p&acirc;turer sous les panneaux parce que ces derniers touchent quasiment le sol. Tous comptes faits, il sont l&agrave;, les plus gros dommages caus&eacute;s par le loup</em>&nbsp;&raquo;. Et pourtant, depuis son installation en 2017 dans les gorges du Verdon, Arnaud Br&eacute;mond n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute; par le canid&eacute;, qui lui a tu&eacute; 45 brebis et en a bless&eacute;es autant, sur un troupeau actuel de 180 m&egrave;res. &laquo;&nbsp;<em>Malgr&eacute; le chien de protection, les filets de protection et le passage deux mois en bergerie pendant les agnelages&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur, qui ne souhaite pas &eacute;piloguer davantage sur la question, pour revenir &agrave; sa pr&eacute;occupation de fond&nbsp;: l&rsquo;extr&ecirc;me faiblesse &eacute;conomique des syst&egrave;mes pastoraux, pas vraiment propice &agrave; l&rsquo;installation des jeunes.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/7/9/3329715-1-fre-FR/ac3f59ea49af-121035538-652530525456931-5772070520702954172-n-jpg" alt="Arnaud Br&eacute;mond, jeune &eacute;leveur d&#039;ovins et de bovins dans les gorges du Verdon (Var) (Cr&eacute;dit photo : Manon Br&eacute;mond)" height="1500" width="2000" /><figcaption>Arnaud Br&eacute;mond, jeune &eacute;leveur d&#039;ovins et de bovins dans les gorges du Verdon (Var) (Cr&eacute;dit photo : Manon Br&eacute;mond)</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La vente directe en sup&eacute;rettes</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le Petit Berger (c&rsquo;est la marque de ses viandes ovine et bovine, on va y revenir) est pourtant la preuve bien vivante, bien active et bien portante que c&rsquo;est possible. Deux balises ont jalonn&eacute; son parcours d&rsquo;installation&nbsp;: sa formation et ses exp&eacute;riences professionnelles d&rsquo;une part, l&rsquo;analyse approfondie des syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation de ses parents d&rsquo;autre part, orient&eacute;s sur la vente directe de viande bovine et de fromage de ch&egrave;vre.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;ai opt&eacute; pour l&rsquo;approvisionnement de sup&eacute;rettes, qui prennent moins de marge que les magasins de producteurs, et dont la client&egrave;le &acirc;g&eacute;e a l&rsquo;avantage de cuisiner tous les morceaux"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai vu mon p&egrave;re rester avec des colis viande sur les bras et ma m&egrave;re riv&eacute;e &agrave; son magasin en attendant le client</em>, indique le jeune &eacute;leveur. <em>Mais j&rsquo;ai gard&eacute; l&rsquo;id&eacute;e de la vente directe. J&rsquo;ai analys&eacute; comment fonctionnaient les drive fermier et les magasins de producteurs, gourmands en temps et en marge. Au final, j&rsquo;ai opt&eacute; pour l&rsquo;approvisionnement de sup&eacute;rettes, qui prennent moins de marge, et dont la client&egrave;le &acirc;g&eacute;e a l&rsquo;avantage de cuisiner tous les morceaux</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Sans AOC ni AB mais sous sa marque, le Petit Berger &eacute;coule ainsi et sans difficult&eacute; l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la production de ses 180 Rouges du Roussillon et Pr&eacute;alpes et de la douzaine de Tarines et Gasconnes.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Contr&ocirc;les&nbsp;: transformer la d&eacute;fiance en p&eacute;dagogie</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour autant, Arnaud Br&eacute;mond ne fanfaronne pas car son syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage est &eacute;minemment d&eacute;pendant des aides surfaciques et autres ICHN. Il suffit d&rsquo;une petite brise, pas m&ecirc;me le mistral, pour faire bouger le curseur et faire vaciller le fragile &eacute;quilibre.</p><div class="citation">
    <span>"Quand il n&rsquo;y aura plus de paysans, tu pourras mettre les normes que tu veux"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai toujours &agrave; l&rsquo;esprit que j&rsquo;exerce un m&eacute;tier formidable mais en crise perp&eacute;tuelle, d&eacute;pendant des financements publics, qui exige beaucoup d&rsquo;investissements et de travail sur le long terme. Mais du jour au lendemain, si par exemple ma commune n&rsquo;&eacute;tait plus class&eacute;e en ICHN comme c&rsquo;est le cas du village juste &agrave; c&ocirc;t&eacute; du mien, tu peux plier bagages. C&rsquo;est d&rsquo;une pr&eacute;carit&eacute; extr&ecirc;me. On ne parle jamais d&rsquo;&eacute;conomie, on ne parle que normes et d&rsquo;environnement. C&rsquo;est important bien s&ucirc;r mais quand il n&rsquo;y aura plus de paysans, tu pourras mettre les normes que tu veux</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">A passage, le jeune &eacute;leveur formule une suggestion aux pouvoirs publics. Dans la mesure o&ugrave; le contr&ocirc;le Pac en syst&egrave;me pastoral est quasi syst&eacute;matis&eacute;, plut&ocirc;t que de le diligenter deux ou trois ans apr&egrave;s l&rsquo;installation, pourquoi ne pas d&eacute;p&ecirc;cher le contr&ocirc;leur l&rsquo;ann&eacute;e de la premi&egrave;re d&eacute;claration, histoire de transformer la d&eacute;fiance ambiante en p&eacute;dagogie bonifiante&nbsp;? Arnaud Br&eacute;mond a &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e suivant son installation. &laquo;&nbsp;<em>Tout s&rsquo;est bien pass&eacute; m&ecirc;me s&rsquo;il a fallu expliquer pourquoi il n&rsquo;y avait pas d&rsquo;herbe en janvier</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Une ligne de cr&ecirc;te entre passion et raison</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Outre la valorisation en sortie, la faiblesse des charges en amont est l&rsquo;autre cl&eacute; du syst&egrave;me&nbsp;: tr&egrave;s peu de terres en propri&eacute;t&eacute;, un tr&egrave;s faible endettement, des animaux &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur quasiment toute l&rsquo;ann&eacute;e, peu de mat&eacute;riel. C&rsquo;est cela aussi le pastoralisme. Le parcours de formation a aussi invit&eacute; le JA &agrave; la prudence, en c&ocirc;toyant, notamment lors de son Bac Pro, des fils et filles d&rsquo;agriculteurs confront&eacute;s aux pires difficult&eacute;s, confinant parfois &agrave; l&rsquo;extr&eacute;mit&eacute;. Le JA se nourrit aussi de ses exp&eacute;riences pr&eacute;-installation, ici fonctionnaire territorial, l&agrave; man&oelig;uvre dans le b&acirc;timent. &laquo;&nbsp;<em>Dans le Var, tu gagnes davantage en tant qu&rsquo;ouvrier du b&acirc;timent qu&rsquo;avec un bac + 2 dans l&rsquo;agriculture</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Apr&egrave;s le bac, Arnaud Br&eacute;mond a en effet d&eacute;croch&eacute; un BTS. Il a choisi l&rsquo;option &laquo;&nbsp;pastoralisme&nbsp;&raquo; plut&ocirc;t que l&rsquo;option &laquo;&nbsp;sortie du m&eacute;tier&nbsp;&raquo;. Cependant, surplombant les gorges du Verdon, du haut de ses 33 ans, lui et son &eacute;pouse&nbsp;Manon &eacute;voluent quotidiennement sur une ligne de cr&ecirc;te entre passion et raison.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></p></td></tr></tbody></table>


A Montmeyan (Var), Arnaud Brémond élève sur 300 hectares des brebis et des bovins qu’il commercialise à 100% en vente directe dans un réseau de supérettes. En dépit d’un système d’exploitation à la fois robuste et léger, et profitable, il se met en situation de devoir quitter le métier à tout moment, sous l’effet de la précarité et d’un état de crise perpétuelle.

Pastoralisme (3/5) : « Un BTS pastoralisme, option sortie du métier »

<p>Prix campagne, prix ferme, contrat Euronext, achat de call, achat de put&hellip; quelle m&eacute;thode de commercialisation choisir pour ses c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y a pas de bonne ou de mauvaise m&eacute;thode pour vendre ses c&eacute;r&eacute;ales. Il en existe tout un panel et chaque m&eacute;thode r&eacute;pond &agrave; des besoins particuliers&nbsp;&raquo;,</em> explique S&eacute;bastien Poncelet, directeur de Captain Farmer, la start-up d&rsquo;Agritel.</p><p>En partant du constat que les agriculteurs avaient parfois du mal &agrave; s&rsquo;y retrouver parmi ces diff&eacute;rentes solutions de vente, S&eacute;bastien Poncelet a &eacute;labor&eacute; une m&eacute;thode d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision sous forme d&rsquo;infographie (&agrave; retrouver de fa&ccedil;on d&eacute;taill&eacute;e <a href="https://www.captainfarmer.com/quelle-methode-de-commercialisation-choisir-pour-mes-cereales/" target="_blank" title="">ici</a>). <em>&laquo;&nbsp;En posant les attentes et les besoins de chacun, on arrive au type de contrat qui convient le mieux&nbsp;&raquo;</em>, explique-t-il.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/4/9/3329496-1-fre-FR/4b77b7fdb92a-captain-farmer-infographie-v5-finale-jpg" alt="" height="1707" width="2187" /><figcaption>Commercialisation des c&eacute;r&eacute;ales : quelle m&eacute;thode choisir ?</figcaption></figure>

</div>
<h1>Se poser les bonnes questions</h1><p>Premi&egrave;re question &agrave; se poser&nbsp;en tant qu&rsquo;agriculteur ou agricultrice&nbsp;: est-ce que je souhaite m&rsquo;occuper de mes propres ventes&nbsp;? Si la r&eacute;ponse est non, la vente se fera au prix de campagne. C&rsquo;est le cas pour environ la moiti&eacute; des grains commercialis&eacute;s en France. Avantage&nbsp;: le gain de temps. Principal inconv&eacute;nient : le prix final n&rsquo;est connu que tardivement.</p><p>Celles et ceux qui choisissent de s&rsquo;occuper de leurs ventes auront le choix entre de nombreuses solutions. L&agrave; encore, la d&eacute;cision se prendra en d&eacute;terminant ses attentes et ses besoins.</p><p>Exemple&nbsp;: je souhaite fixer mes prix de mani&egrave;re d&eacute;finitive&nbsp;? Dans ce cas, je signe un contrat de vente &agrave; prix ferme avec mon collecteur. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;avantage est que si les cours se replient par la suite, j&rsquo;ai s&eacute;curis&eacute; un bon prix. L&rsquo;inconv&eacute;nient est que si les cours progressent plus tard dans la campagne, je peux avoir le regret d&rsquo;avoir vendu trop t&ocirc;t. Attention &eacute;galement au risque de s&rsquo;engager sur une qualit&eacute; et quantit&eacute; donn&eacute;es de marchandise avant la r&eacute;colte&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;vient S&eacute;bastien Poncelet.</p><p>Celles et ceux qui ne veulent pas fixer leur prix de mani&egrave;re d&eacute;finitive se tourneront plut&ocirc;t vers les outils de march&eacute; &agrave; terme. Ceux-ci demandent davantage de technique et de suivi mais offrent plus de possibilit&eacute;s pour r&eacute;ussir sa commercialisation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/securiser-ses-prix-sur-les-marches-a-terme~securiser-ses-prix-sur-les-marches-a-terme" target="_blank" title="">Retrouvez notre guide en 6 &eacute;tapes : "S&eacute;curiser ses prix sur les march&eacute;s &agrave; terme"</a>
</aside>
<p>L&agrave; aussi, des questions simples permettent de choisir vers quelle m&eacute;thode se tourner au sein des march&eacute;s &agrave; terme. Suis-je dispos&eacute; &agrave; d&eacute;penser un peu d&rsquo;argent pour m&rsquo;assurer d&rsquo;un prix minimum&nbsp;? A la mani&egrave;re d&rsquo;une assurance contre la gr&ecirc;le, il est possible de souscrire &agrave; des primes d&rsquo;assurance contre les chutes de prix : les fameuses options &laquo;&nbsp;call&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;put&nbsp;&raquo;.</p><p>J&rsquo;ai besoin de tr&eacute;sorerie et/ou je n&rsquo;ai pas d&rsquo;espace de stockage&nbsp;? Je peux r&eacute;aliser une vente coupl&eacute;e &agrave; un achat de call. Si au contraire je n&rsquo;ai pas besoin de tr&eacute;sorerie, je peux ou veux stocker ma production, ou bien les prix physiques propos&eacute;s ne sont pas comp&eacute;titifs par rapport &agrave; la cotation de r&eacute;f&eacute;rence du march&eacute; &agrave; terme, alors je ne vends pas ma marchandise et j&rsquo;ach&egrave;te un put.</p><p>Pour mieux connaitre le fonctionnement des put et des call, Captain Farmer a &eacute;labor&eacute; un <a href="https://alabordage.captainfarmer.com/le-guide-du-captain" target="_blank">guide pratique</a> d&rsquo;une quarantaine de pages, gratuit, &agrave; destination des producteurs.</p><p>Enfin, si je ne veux pas d&eacute;penser d&rsquo;argent pour m&rsquo;assurer d&rsquo;un prix minimum garanti, d&rsquo;autres solutions du march&eacute; &agrave; terme existent. Elles prennent en compte &agrave; la fois les prix du march&eacute; &agrave; terme et les prix physiques sur le march&eacute; local. L&rsquo;acheteur peut d&eacute;cider de fixer l&rsquo;&eacute;cart entre ces deux prix (la base) gr&acirc;ce &agrave; un contrat index&eacute; Matif. Il peut aussi se contenter de fixer un prix march&eacute; &agrave; terme sans bloquer la base. C&rsquo;est la vente de contrats &agrave; terme que l&rsquo;on appelle encore des &laquo;&nbsp;lots matif&nbsp;&raquo;.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Conna&icirc;tre les diff&eacute;rents outils de commercialisation permet aussi de les combiner, dans une optique d&rsquo;optimisation des revenus&nbsp;&raquo;</em>, conclut S&eacute;bastien Poncelet.</p>


Le panel des solutions de vente des céréales n’est pas forcément bien connu par tous les producteurs. Pour s’y retrouver, Captain Farmer a mis au point un système de questions/réponses très simple, qui permet de déterminer quelle solution est adaptée à chaque exploitation.

Céréales : des clefs pour bien choisir sa méthode de commercialisation

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/ZXxpWjw8yqc?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>R&eacute;ussir le stockage du ma&iuml;s grain humide - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
</figure>
<p><em>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur </em><a href="http://www.youtube.com/"><em>http://www.youtube.com/</em></a></p>


Retrouvez en vidéo quelques rappels des points-clés à prendre en compte pour garantir une bonne conservation et une valorisation optimale du maïs grain humide dans les élevages.

Réussir la récolte et le stockage du maïs grain humide

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;Y a pas photo&nbsp;&raquo;, comme on dit pour souligner une &eacute;vidence. Dans la haute vall&eacute;e de l&rsquo;Aude, au Gaec du Roc, les 227 hectares de parcours assurent les deux tiers de la ressource alimentaire des 560 brebis (Lacaune, Blanche du Massif central) des 30 vaches (Aubrac, gasconne) et des 7 juments comtoises. Le solde est assur&eacute; par la production de c&eacute;r&eacute;ales sur environ 10 ha et de prairies temporaires, o&ugrave; la luzerne figure en bonne place. &laquo;&nbsp;<em>Et pourtant, si vous preniez une photo vue du ciel, vous ne verriez que des arbres ou en tout cas beaucoup d&rsquo;arbres</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Olivier Moreno, au milieu d&rsquo;une parcelle class&eacute;e &laquo;35%&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>alors qu&rsquo;elle vaut peut-&ecirc;tre 60% mais on a tellement la trouille des contr&ocirc;leurs&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/3/4/3284351-1-fre-FR/c8aa3f0c8c48-olivier-et-amadine-moreno-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Olivier et Amandine Moreno, du Gaec du Roc, &agrave; Brenac (Aude)</figcaption></figure>

</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Mais pourquoi diable prendre une photo vue du ciel&nbsp;? C&rsquo;est parti pour une petite le&ccedil;on d&rsquo;agro&eacute;cologie. &laquo; <em>Parce que les photos de satellites, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre ce qui va pr&eacute;cipiter la fin de certaines aides surfaciques, sur des parcelles bois&eacute;es, au motif qu&rsquo;elles ne nourrissent pas les animaux</em>&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond l&rsquo;&eacute;leveur.</p><div class="citation">
    <span>"Les glands, c&rsquo;est un mois de nourriture et des brebis qui ressortent rondes comme des cochons"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>La r&eacute;alit&eacute;, c&rsquo;est que de telles parcelles sont essentielles dans mon syst&egrave;me d&rsquo;exploitation, </em>poursuit-il<em>. Sous les pins sylvestres, sous les ch&ecirc;nes pubescents ou encore sous les gen&eacute;vriers, vous avez de la molinie ou de la filante de Montpellier que les b&ecirc;tes vont valoriser au printemps. On va laisser certaines parcelles tranquilles pour n&rsquo;y revenir que l&rsquo;ann&eacute;e suivante, le temps qu&rsquo;elles refassent leurs r&eacute;serves. Les anciens y revenaient tous les deux ans. Sur d&rsquo;autres, on va revenir &agrave; l&rsquo;automne. Certaines esp&egrave;ces auront accumul&eacute; un peu de sucre dans l&rsquo;&eacute;t&eacute;, ce qui va assurer trois mois de nourriture aux brebis et aux vaches, de ao&ucirc;t &agrave; octobre. Il faut aussi compter avec les glands. Si la production est bonne (ce n&rsquo;est malheureusement pas le cas cette ann&eacute;e), les glands, c&rsquo;est un mois de nourriture et des brebis qui ressortent rondes comme des cochons, avec z&eacute;ro probl&egrave;me sanitaire gr&acirc;ce aux effets du thym. Et pour finir, je fais p&acirc;turer les juments qui ne nous rapportent rien, mais qui nous &eacute;vitent de la d&eacute;pense, du temps et de l&rsquo;&eacute;nergie dans un gyrobroyeur, afin de pr&eacute;venir les risques de fermeture du milieu</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">S&rsquo;adapter au milieu, aux consommateurs, aux pr&eacute;dateurs</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En voil&agrave; un petit pr&eacute;cis pr&eacute;cieux de zootechnie, d&rsquo;agronomie, d&rsquo;agro&eacute;cologie et de m&eacute;canique, on vous avait pr&eacute;venu. Un pr&eacute;cis qui passera immanquablement sous les radars de Bruxelles, au cas o&ugrave; la Commission d&eacute;ciderait de solliciter les satellites pour simplifier la reconnaissance des surfaces pastorales, au risque d&rsquo;&eacute;carter des parcelles et des syst&egrave;mes totalement l&eacute;gitimes pour ne pas dire futuristes, en ces temps de Green deal et de Farm to fork.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">A la ferme de Pratx comme ailleurs, les aides Pac associ&eacute;es au pastoralisme sont vitales et les incertitudes inh&eacute;rentes &agrave; chaque nouvelle r&eacute;forme toujours plus difficiles &agrave; vivre. Depuis une petite dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, le Gaec tente de s&rsquo;en &eacute;manciper en allant chercher de la valeur ajout&eacute;e via la vente directe de ses viandes ovine et bovine, la vente de bois (pap&egrave;terie, plaquettes) ou encore la diversification. &laquo;&nbsp;<em>Il y a quelques ann&eacute;es, nous avons entrepris la plantation de 4 hectares de vigne, en cave particuli&egrave;re</em>, d&eacute;clare Amandine Romero, la s&oelig;ur d&rsquo;Olivier. <em>C&rsquo;est un retour aux sources puisque nos anc&ecirc;tres cultivaient ici de la vigne en 1870. Nous nous appr&ecirc;tons par ailleurs &agrave; planter des pistachiers et des amandiers&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;amandier est bien adapt&eacute; &agrave; la r&eacute;gion et il est en phase avec les attentes des consommateurs, qui se portent toujours davantage sur les produits v&eacute;g&eacute;taux au d&eacute;triment de la viande</em>, ajoute Olivier. <em>La parcelle sera cl&ocirc;tur&eacute;e afin d&rsquo;y faire p&acirc;turer les brebis en toute tranquillit&eacute;, &agrave; l&rsquo;abri des pr&eacute;dateurs&nbsp;</em>&raquo;. Agro&eacute;cologie toujours.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/8/3/3283851-1-fre-FR/722e88d081e1-cave-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>La cave du Gaec du Roc</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pr&eacute;dateurs et gros gibier</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Dans ce recoin du Pays Cathare, ce n&rsquo;est pas le loup qui menace, une &laquo; <em>b&ecirc;te &eacute;lectorale&nbsp;</em>&raquo;, juge l&rsquo;&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;I<em>ci les pr&eacute;dateurs, ce sont les chats sauvages, les renards, les corbeaux et dans une moindre mesure les vautours mais personne n&rsquo;en parle. Pour les cultures, c&rsquo;est les sangliers qui nous infestent. Je paie sp&eacute;cialement quelqu&rsquo;un pour cl&ocirc;turer les parcelles les plus rentable mais il ne faut pas escompter pouvoir cultiver du pois&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En raison des pr&eacute;dateurs, les &eacute;leveurs ont d&ucirc; modifier leurs pratiques. &laquo;&nbsp;<em>Au moment des agnelages, on est oblig&eacute; de rentrer les brebis deux mois en bergerie alors que l&rsquo;on avait con&ccedil;u des petits parcs d&eacute;di&eacute;s pr&egrave;s de l&rsquo;exploitation</em>, confie Amandine Moreno. <em>Avant, vous meniez un agneau &agrave; 20 kg sans charges, c&rsquo;est inimaginable aujourd&rsquo;hui&nbsp;</em>&raquo;. La menace alourdit la charge de travail et p&egrave;se sur les finances. Or ce sont les ovins qui repr&eacute;sentent l&rsquo;essentiel de l&rsquo;activit&eacute; de l&rsquo;exploitation, en attendant la mont&eacute;e en puissance du vin et des amandiers.</p><div class="citation">
    <span>"La brebis, c&rsquo;est le don de soi"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Olivier et Amandine Moreno se d&eacute;solent de travailler tous les jours pour arriver au point z&eacute;ro sur l&rsquo;atelier ovin, c&rsquo;est &agrave; dire ne pas perdre d&rsquo;argent. Passionn&eacute; par l&rsquo;esp&egrave;ce, l&rsquo;&eacute;leveur ne se r&eacute;sout pas&nbsp;&agrave; l&rsquo;&eacute;tat de fragilit&eacute; &eacute;conomique qui la caract&eacute;rise. &laquo;&nbsp;<em>La brebis est une esp&egrave;ce un peu fragile, qui craint le surnombre, le parasitisme, et qui r&eacute;clame beaucoup d&rsquo;attention de la part de l&rsquo;Homme, avec des agneaux qui ont vite fait de s&rsquo;&eacute;garer. Les anciens ont fa&ccedil;onn&eacute; une esp&egrave;ce parfaitement compl&eacute;mentaire de la vache ou de la vigne mais leur mode de vie pouvait s&rsquo;accommoder d&rsquo;une pr&eacute;sence de tous les instants, ce&nbsp;qui est beaucoup plus compliqu&eacute; dans notre soci&eacute;t&eacute; actuelle. La brebis, c&rsquo;est le don de soi. Nous, on essaie de faire de l&rsquo;agneau de qualit&eacute; mais la viande d&rsquo;agneau n&rsquo;est plus non plus dans les m&oelig;urs. Avant, on pr&eacute;parait un feu des heures durant pour d&eacute;guster une c&ocirc;telette d&rsquo;agneau. C&rsquo;&eacute;tait aussi un don de soi. &nbsp;Je me bats pour que l&rsquo;on ne perde ni cette odeur ni cette saveur</em>&nbsp;&raquo;. Le don de soi&nbsp;: pas s&ucirc;r que les images satellite le captent.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></p></td></tr></tbody></table>


A Brenac (Aude), le Gaec d’Amandine et d’Olivier Moreno est suspendu à l’avenir de la classe « 35% » qui leur permet de percevoir 35% des DPB sur une partie de leurs surfaces pastorales. Les brebis, les vaches et les juments comtoises en font pourtant leurs choux gras, au printemps et/ou à l’automne. C’est ça ou la fermeture des milieux. Et de la ferme.

Pastoralisme (2/5) : « Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... »

<p><strong>A</strong>vant d&rsquo;arr&ecirc;ter votre strat&eacute;gie d&rsquo;assolement, il faut avoir pris en compte la r&eacute;glementation et ses plus r&eacute;centes mises &agrave; jour. Parmi les derni&egrave;res &eacute;volutions, retenons par exemple que les nouvelles zones de non traitement (ZNT), le long des habitations, viennent s&rsquo;ajouter &agrave; celles, existantes, le long des cours d&rsquo;eau. Ainsi, le choix des cultures &agrave; implanter et le volume de <a href="https://www.cogedis.com/actualites/vente-conseil-produits-phytosanitaires/" target="_blank">produits phytosanitaires</a> &eacute;pandu sont impact&eacute;s. Au titre de la conditionnalit&eacute; des aides, il faut respecter la pr&eacute;sence de bandes enherb&eacute;es le long des cours d&rsquo;eau. Si des parcelles sont remani&eacute;es, attention &agrave; ne pas arracher une haie qui serait prot&eacute;g&eacute;e par la Bonne condition agricole et environnementale n&deg;7 (BCAE 7).</p><h2><strong>PAC et assolement</strong></h2><p><strong>I</strong>l faut respecter la r&egrave;gle de diversit&eacute; d&rsquo;assolement qui conditionne l&rsquo;aide verte. Ainsi, au-del&agrave; de 30 ha de terres arables, l&rsquo;agriculteur doit implanter 3 cultures dont la principale ne d&eacute;passe pas 75% des terres arables, (sauf si c'est de l&rsquo;herbe), et dont les deux principales ne d&eacute;passent pas, ensemble, 95%. Pour ceux qui implantent des intercultures en m&eacute;lange d&eacute;clar&eacute;es en Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE) dans le dossier PAC, il faut les semer avant la fin de l&rsquo;&eacute;t&eacute; afin que le couvert ait lev&eacute; au 10 septembre, date de d&eacute;but de la p&eacute;riode de pr&eacute;sence obligatoire de 8 semaines des couverts SIE en Bretagne.</p><p><strong>P</strong>our les agriculteurs engag&eacute;s dans une mesure agro-environnementale et climatique (MAEC), des contraintes de rotation sont &agrave; respecter. Dans le cas des mesures polyculture-&eacute;levage herbivores, il faut respecter le ratio minimal d&rsquo;herbe dans la SAU et le ratio maximal de ma&iuml;s dans la Surface fourrag&egrave;re principale (SFP). Dans certaines mesures territorialis&eacute;es, il faut respecter un minimum de l&eacute;gumineuses dans la rotation et le non-retour de la m&ecirc;me culture deux ann&eacute;es de suite sur la m&ecirc;me parcelle. Pour les agriculteurs bio engag&eacute;s dans une mesure Conversion ou Maintien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique (CAB / MAB), si une prairie artificielle a &eacute;t&eacute; implant&eacute;e avec au moins 50 % de l&eacute;gumineuses la 1&egrave;re ann&eacute;e de l'engagement, il faut implanter un couvert de grandes cultures sur la parcelle au moins 1 fois au cours de l&rsquo;engagement. Rappelons enfin que les cultures d&eacute;rob&eacute;es implant&eacute;es en interculture permettent de respecter la Directive Nitrates et le taux de SIE tout en &eacute;tant valoris&eacute;es en fourrage.</p><h2><strong>Strat&eacute;gie de diversification</strong></h2><p><strong>D</strong>iversifier son assolement peut passer par l&rsquo;allongement des rotations afin de r&eacute;duire la pression des bioagresseurs. Cela peut aussi &ecirc;tre l&rsquo;occasion d&rsquo;introduire une nouvelle culture qui demande moins de travaux, g&eacute;n&egrave;re plus de valeur ajout&eacute;e ou qui est plus r&eacute;sistante aux al&eacute;as climatiques, comme la s&eacute;cheresse. Cette r&eacute;flexion doit s&rsquo;inscrire dans un contexte o&ugrave; la diminution des intrants, notamment les produits phytosanitaires, est encourag&eacute;e. Le Pacte Vert europ&eacute;en et la nouvelle PAC fixent des objectifs ambitieux par rapport &agrave; cette r&eacute;duction des intrants. Par ailleurs, afin de r&eacute;duire les risques, il peut &ecirc;tre int&eacute;ressant de souscrire une assurance r&eacute;colte.</p><h2><strong>Anticiper sa surface fourrag&egrave;re</strong></h2><p><strong>L</strong>es cultures fourrag&egrave;res doivent &ecirc;tre &eacute;valu&eacute;es &agrave; partir des stocks en place et des besoins &agrave; venir. Pour cela, l&rsquo;&eacute;tat des p&acirc;turages est &agrave; v&eacute;rifier. La densit&eacute; des esp&egrave;ces ind&eacute;sirables par rapport &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des bonnes gramin&eacute;es permettra d&rsquo;&eacute;valuer les besoins en d&eacute;sherbage et retournement. Afin de r&eacute;duire les fuites d&rsquo;azote, il est utile de pr&eacute;voir le retournement des prairies au printemps et certaines prairies pourront &ecirc;tre implant&eacute;es t&ocirc;t pour une fauche pr&eacute;coce. Attention toutefois &agrave; ne pas retourner les prairies class&eacute;es &ldquo;sensibles&rdquo;. Au titre de l&rsquo;aide verte de la PAC, le retournement de ces prairies est interdit.</p>


Rotation, plan de fumure, respect de la réglementation… : pour réussir son assolement, de nombreux axes de réflexion sont à prendre en compte.

Campagne 2020-2021 : bien préparer votre assolement

<p class="MsoPlainText"><em>"Il nous a assur&eacute; qu'il n'y aurait pas de baisse de la TA-TFNB cette ann&eacute;e pour les chambres, il a obtenu les arbitrages n&eacute;cessaires pour &ccedil;a"</em>, a d&eacute;clar&eacute; le pr&eacute;sident des chambres d'agriculture S&eacute;bastien Windsor.</p><p class="MsoPlainText">L'an dernier, devant la fronde des parlementaires et de la profession agricole, l'ex&eacute;cutif avait renonc&eacute; &agrave; diminuer de 15% la taxe additionnelle &agrave; la taxe fonci&egrave;re sur les propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties (TA-TFNB), qui rapporte aux chambres d'agriculture 292 millions d'euros par an, soit pr&egrave;s de la moiti&eacute; de leur budget. M. Windsor a toutefois indiqu&eacute; qu'il pouvait y avoir des baisses sur d'autres sources de financement du budget des chambres et qu'il restait <em>"vigilant"</em> et continuait &agrave; travailler avec le minist&egrave;re. Interrog&eacute; par l'AFP, l'entourage du ministre a confirm&eacute; mercredi soir que le montant de la TA-TFNB serait <em>"stable en 2021".</em></p><p class="MsoPlainText">Lors de l'assembl&eacute;e pl&eacute;ni&egrave;re des chambres d'agriculture, le ministre a, selon M. Windsor, qualifi&eacute; les chambres d'<em>"acteur du dernier kilom&egrave;tre, pr&eacute;sent jusqu'au bout pour accompagner les agriculteurs".</em> <em>"Il nous encourage &agrave; ne pas aller vers une r&eacute;forme qui am&egrave;nerait une suppression de notre pr&eacute;sence locale, de notre implication locale, tant avec les agriculteurs que les collectivit&eacute;s"</em>, a ajout&eacute; M. Windsor, selon qui les chambres devront toutefois continuer &agrave; aller <em>"chercher les mutualisation et les &eacute;conomies".</em></p><p class="MsoPlainText">Le ministre a &eacute;galement indiqu&eacute;, selon M. Windsor, qu'il comptait sur les chambres pour accompagner les agriculteurs dans le cadre du plan de relance de l'&eacute;conomie, dont le volet agricole repr&eacute;sente 1,2 milliard d'euros. Parmi les aspects sur lesquels les chambres sont attendues, l'accompagnement dans le choix des investissements de modernisation, ou dans l'aide &agrave; la transmission des exploitations aux jeunes g&eacute;n&eacute;rations.</p>


Les chambres d'agriculture ont obtenu peu ou prou le maintien de leur budget pour l'année 2021, ont-elles indiqué après avoir reçu la visite du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.

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