"Ce serait la fin pure et simple des pommes et des poires en France, car il&nbsp;serait impossible de r&eacute;percuter la hausse du co&ucirc;t de production", a plaid&eacute;&nbsp;aupr&egrave;s de l'AFP le pr&eacute;sident de l'Association nationale pommes poires (ANPP),&nbsp;qui repr&eacute;sente quelque 1.300 producteurs.&nbsp;La suppression du dispositif TODE (travailleurs occasionnels, demandeurs&nbsp;d'emplois) d'all&egrave;gement des charges, "en place sous une forme ou une autre&nbsp;depuis 1985", va entra&icirc;ner une hausse de 2.500 euros du co&ucirc;t du travail&nbsp;saisonnier par hectare et par an, qui est d&eacute;j&agrave; de 20.000 euros, a affirm&eacute;&nbsp;Josselin Saint-Raymond, lors de l'arrachage d'un verger de deux hectares, soit&nbsp;6.000 arbres, &agrave; Mauguio."Or nous avons d&eacute;j&agrave; le co&ucirc;t du travail saisonnier le plus &eacute;lev&eacute; d'Europe,&nbsp;27% plus cher qu'en Allemagne ou 37% plus cher qu'en Italie", a insist&eacute; le&nbsp;pr&eacute;sident de l'ANPP joint par t&eacute;l&eacute;phone par l'AFP, en soulignant que d&eacute;j&agrave; deux&nbsp;tiers des fruits consomm&eacute;s en France sont import&eacute;s.&nbsp;"Nous avons fait une simulation sur 50 exploitations, avec la suppression&nbsp;du dispositif TODE les 50 deviendraient d&eacute;ficitaires", a affirm&eacute; M.&nbsp;Saint-Raymond: "Ce sont donc 90.000 emplois saisonniers dans les vergers&nbsp;fran&ccedil;ais qui sont menac&eacute;s de disparition".Selon des chiffres de la FNSEA, la fin de cette exon&eacute;ration concernerait au&nbsp;total 930.000 contrats de travailleurs saisonniers en France.&nbsp;Jeudi, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'&eacute;tait&nbsp;engag&eacute; &agrave; proposer des "solutions concr&egrave;tes" aux exploitations agricoles&nbsp;touch&eacute;es par cette mesure, afin de compenser la fin de ce dispositif et&nbsp;pr&eacute;server leur comp&eacute;titivit&eacute;.


La suppression de l'exonération des charges pour les travailleurs saisonniers prévue par le gouvernement dans son projet de loi de finances entraînerait la disparition des pommes et poires françaises, selon des producteurs, qui ont arraché deux hectares de pommiers vendredi dans l'Hérault.


Fin de l'exonération des charges pour les saisonniers: pommes et poires françaises menacées

"Je reste convaincu que nous devons apporter aux travailleurs occasionnels&nbsp;et &agrave; toutes les exploitations qui en embauchent r&eacute;guli&egrave;rement des solutions&nbsp;concr&egrave;tes, tout simplement pour &ecirc;tre comp&eacute;titif et garder des exploitations&nbsp;qui soient performantes", a d&eacute;clar&eacute; M. Le Maire lors d'un point presse commun&nbsp;avec son coll&egrave;gue de l'Agriculture, St&eacute;phane Travert.&nbsp;Interrog&eacute; sur le fait qu'il avait lui-m&ecirc;me mis en place cette exon&eacute;ration&nbsp;lorsqu'il &eacute;tait ministre de l'Agriculture (2009-2012), M. Le Maire a r&eacute;pondu&nbsp;que "les dispositifs passent, les probl&egrave;mes restent". "J'ai mis en place il y&nbsp;a quelques ann&eacute;es ce dispositif pour r&eacute;pondre &agrave; un probl&egrave;me qui reste entier,&nbsp;c'est celui du co&ucirc;t du travail pour les travailleurs occasionnels, en&nbsp;particulier dans la viticulture ou le mara&icirc;chage".<h2>Groupes de travail</h2>"Aujourd'hui, si vous faites pousser des asperges d'un c&ocirc;t&eacute; du Rhin ou de&nbsp;l'autre, vous allez &ecirc;tre confront&eacute;s &agrave; un probl&egrave;me de co&ucirc;t du travail et&nbsp;quelque soit la qualit&eacute; des asperges alsaciennes -qui sont exceptionnellement&nbsp;bonnes-, si le co&ucirc;t du travail pour les ramasser est trop &eacute;lev&eacute;, vous&nbsp;n'arriverez pas &agrave; les vendre", a soulign&eacute; M. Le Maire.&nbsp;"Donc, il faut traiter ce probl&egrave;me et je reste convaincu, comme St&eacute;phane&nbsp;Travert, que nous devons apporter une solution concr&egrave;te &agrave; la question des&nbsp;travailleurs occasionnels pour le mara&icirc;chage, pour l'arboriculture et pour la&nbsp;viticulture.&nbsp;Si ce n'est pas le TODE (travailleur occasionnel/demandeur&nbsp;d'emploi, NDLR), il va falloir que ce soit autre choses, donc il faut qu'on y&nbsp;travaille ensemble", a-t-il insist&eacute;.&nbsp;"Le Premier ministre nous a demand&eacute; de r&eacute;unir des groupes de travail avec&nbsp;les organisations syndicales, mais aussi avec les fili&egrave;res pour pouvoir&nbsp;trouver des outils qui permettront de r&eacute;pondre aux inqui&eacute;tudes", a indiqu&eacute;&nbsp;pour sa part St&eacute;phane Travert.&nbsp;


Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est engagé jeudi à proposer aux exploitations agricoles touchées par la suppression de l'exonération des charges pour l'emploi de travailleurs occasionnels des "solutions concrètes" afin de compenser la fin de ce dispositif et sauvegarder leur compétitivité.


Travail saisonnier agricole: Le Maire souhaite compenser la fin de  l'exonération des charges

La Dotation pour al&eacute;as (DPA) est un m&eacute;canisme fiscal qui offre la possibilit&eacute; &agrave; l'agriculteur de lisser et s&eacute;curiser ses revenus en cas d'al&eacute;as climatiques, &eacute;conomiques ou sanitaires. Son principe est de d&eacute;duire une partie du b&eacute;n&eacute;fice les bonnes ann&eacute;es. Cela permet de constituer une r&eacute;serve de tr&eacute;sorerie et de faire face &agrave; un al&eacute;a. La r&eacute;int&eacute;gration de cette &eacute;pargne doit avoir lieu dans un d&eacute;lai maximal de 7 exercices. 50 &agrave; 100 % du montant d&eacute;duit doivent obligatoirement &ecirc;tre &eacute;pargn&eacute;s sur un compte bancaire professionnel d&eacute;di&eacute; inscrit au bilan dans un d&eacute;lai de 6 mois suivant la cl&ocirc;ture de l'exercice. Cette &eacute;pargne ne peut &ecirc;tre sup&eacute;rieure au montant de la DPA restante ni inf&eacute;rieure &agrave; 50 % de ce solde. Une dispense de l'&eacute;pargne mon&eacute;taire peut &ecirc;tre autoris&eacute;e, &agrave; hauteur de l'accroissement du stock de fourrages destin&eacute;s &agrave; l'alimentation des animaux, en fin d'exercice, par rapport &agrave; la moyenne du stock des trois pr&eacute;c&eacute;dents exercices. S'il y a vente des fourrages dans les 7 exercices suivants, le produit de cette vente sera plac&eacute; sur le compte DPA &agrave; hauteur du montant dispens&eacute;.<h2>Utilisation conforme</h2>La DPA et la tr&eacute;sorerie d'&eacute;pargne doivent &ecirc;tre utilis&eacute;es de mani&egrave;re conforme par l'exploitant afin d'&eacute;viter les int&eacute;r&ecirc;ts de retard qui s'&eacute;l&egrave;vent &agrave; 4,8 % par an. Le paiement des assurances professionnelles, la baisse de valeur ajout&eacute;e, l'acquisition de fourrage en cas de reconnaissance de calamit&eacute; agricole ou un al&eacute;a assur&eacute; (incendie, dommage culture, perte de b&eacute;tail) ou non assur&eacute; mais reconnu (climatique, naturel, sanitaire) sont des utilisations conformes. En revanche, le pr&eacute;l&egrave;vement d'une somme sur ce compte DPA pour toute autre raison comme un besoin de tr&eacute;sorerie, sera sanctionn&eacute; par un int&eacute;r&ecirc;t de retard &agrave; 4,8 % l'an. Lorsque l'&eacute;pargne est pr&eacute;lev&eacute;e, la somme doit &ecirc;tre ajout&eacute;e au b&eacute;n&eacute;fice agricole. Au bout de 7 ans, si la DPA n'est pas utilis&eacute;e, l'int&eacute;r&ecirc;t l&eacute;gal est de 1 % environ par an.<h2>Plafond de 27 000 &euro;</h2>Il existe un plafond annuel de 27 000 &euro; par exercice de 12 mois, dans la limite du r&eacute;sultat. Pour les Gaec et EARL, le plafond est multipli&eacute; par le nombre d'associ&eacute;s exploitants dans la limite de quatre. Attention, ce plafond annuel est commun avec la D&eacute;duction pour investissement (DPI). Les DPI et DPA ne doivent pas d&eacute;passer un encours de 150 000 &euro; (multipli&eacute; par le nombre d'associ&eacute;s exploitants pour les Gaec et EARL). La DPA est donc un dispositif fiscal int&eacute;ressant pour l'agriculteur. Attention cependant &agrave; &nbsp;g&eacute;rer l'&eacute;pargne et son utilisation de mani&egrave;re rigoureuse et conforme aux r&egrave;gles fiscales.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Cl&ocirc;ture 31/03/NDPA d&eacute;duite du BA : 20 000 &euro;Epargne mon&eacute;taire : 10 000 &euro;&nbsp;&nbsp;Cl&ocirc;ture 31/03/N+1Montant cotisation assurance professionnelle pay&eacute; entre le 01/04/N et le 31/03/N+1 : 5 000 &euro;Utilisation conforme possible&nbsp;: 5 000 &euro;DPA restant &nbsp;&agrave; r&eacute;int&eacute;grer : 20 000 &euro; - 5 000 &euro; = 15 000 &euro;Pas de pr&eacute;l&egrave;vement obligatoire sur le compte, possible car le solde DPA est de 15 000 &euro; et le solde mon&eacute;taire de 10 000 &euro; (compris entre 50 % et 100 %).&nbsp;&nbsp;Cl&ocirc;ture 31/03/N+2Montant cotisation assurance pay&eacute; entre le 01/04/N+1 et le 31/03/N+2 : 5 500 &euro;DPA restant &agrave; r&eacute;int&eacute;grer :15 000&euro; - 5 500&euro; = 9 500 &euro;Au minimum pr&eacute;l&egrave;vement obligatoire sur le compte de 500 &euro; =&gt; Epargne bancaire de 10 000 - 500 = 9 500 &euro;.
</aside>


La déduction pour aléas est un mécanisme fiscal destiné à aider l’agriculteur à gérer les risques liés aux aléas agricoles. Son utilisation est soumise à conditions.


Déduction pour aléas - Un mécanisme pour lisser les revenus

Dans le secteur agricole comme ailleurs, les entreprises dont les salari&eacute;s sont motiv&eacute;s et engag&eacute;s ont une meilleure efficacit&eacute; tout en b&eacute;n&eacute;ficiant d'un taux d'absent&eacute;isme et d'accidents du travail plus faible. La motivation d'un salari&eacute; ne s'obtient pas uniquement de mani&egrave;re financi&egrave;re. B&eacute;n&eacute;ficier de conditions de travail optimales, &ecirc;tre reconnu comme un &eacute;l&eacute;ment essentiel de l'entreprise sont des points importants aux yeux des salari&eacute;s. Le manager est aux commandes, c'est lui qui conditionne la motivation de l'&eacute;quipe.<h2>Des conditions de travail agr&eacute;ables</h2>Offrir aux salari&eacute;s des conditions de travail adapt&eacute;es &agrave; l'exercice de leur m&eacute;tier favorise la motivation. Outils de travail, moyens de communication, locaux et notamment salles de pause contribuent &agrave; cr&eacute;er une atmosph&egrave;re de travail sereine. Assurer la s&eacute;curit&eacute; des collaborateurs est &eacute;galement essentiel. C'est d'ailleurs une obligation de l'employeur qui engage sa responsabilit&eacute;. A ce titre, il doit limiter la souffrance physique et psychique et permettre notamment d'adopter les postures limitant les risques de TMS (troubles musculo-squelettiques).<h2>Besoin de reconnaissance</h2>Pour qu'un salari&eacute; se sente bien dans son travail et dans l'entreprise, il est important que ses qualit&eacute;s et son implication soient reconnues par l'employeur. La reconnaissance est en effet un des moteurs cl&eacute;s de la motivation des salari&eacute;s. L'organisation manag&eacute;riale doit int&eacute;grer cet objectif. La motivation peut se faire au niveau financier, sous forme de primes, d'int&eacute;ressement ou encore de cadeaux d'entreprise. Une r&eacute;forme de l'int&eacute;ressement et de la participation devrait permettre de d&eacute;velopper les possibilit&eacute;s de valorisation p&eacute;cuniaire du travail des salari&eacute;s. Outre les avantages fiscaux et sociaux pour l'employeur comme pour le salari&eacute;, le syst&egrave;me a l'avantage de conditionner les primes aux performances de l'entreprise. Sur le plan manag&eacute;rial, il est recommand&eacute; de mettre en place les conditions de cette reconnaissance. Cela passe par des points r&eacute;guliers, une d&eacute;finition claire des missions et une satisfaction exprim&eacute;e clairement quand le salari&eacute; atteint ou d&eacute;passe ses objectifs. De m&ecirc;me, en cas d'erreur, il faut savoir recadrer sans d&eacute;motiver. La reconnaissance du salari&eacute; pourra se faire vis-&agrave;-vis des partenaires et fournisseurs.<h2>Cr&eacute;er une dynamique </h2>Avec un seul salari&eacute;, la fluidit&eacute; organisationnelle et relationnelle du couple patron-salari&eacute; conditionne la confiance r&eacute;ciproque et donc l'efficacit&eacute;. Dans le cas d'une &eacute;quipe, les salari&eacute;s doivent &ecirc;tre manag&eacute;s de mani&egrave;re individuelle et collective pour avoir une &eacute;quipe performante et soud&eacute;e. Les collaborateurs doivent &ecirc;tre li&eacute;s par un objectif commun et une stricte et pr&eacute;cise r&eacute;partition des r&ocirc;les est essentielle afin d'assurer cette coh&eacute;sion de groupe. Un dialogue r&eacute;gulier et riche permet &agrave; l'employeur d'&ecirc;tre &agrave; l'&eacute;coute de ses collaborateurs au quotidien. Il est opportun pour l'employeur de se former aux techniques de management, en pouvant b&eacute;n&eacute;ficier d'un cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t formation. Un plus pour contribuer &agrave; cette pr&eacute;cieuse motivation.


La motivation des collaborateurs est un facteur de réussite pour l’entreprise. Elle conditionne la performance économique et permet de les fidéliser. L’agriculture n’échappe pas à la règle.


La précieuse motivation des salariés

Les agriculteurs souhaitaient que les fili&egrave;res puissent s'appuyer sur&nbsp;l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits&nbsp;alimentaires (OFPM) pour &eacute;tablir ces indicateurs, pour &eacute;viter que les acteurs&nbsp;les plus puissants - distributeurs et transformateurs - n'imposent leur&nbsp;volont&eacute;, mais un amendement adopt&eacute; jeudi contraint les organisations&nbsp;interprofessionnelles &agrave; &eacute;laborer et &agrave; diffuser elles-m&ecirc;mes ces indicateurs.&nbsp;Cette charge virulente des deux syndicats sonne aussi comme un appel &agrave;&nbsp;l'aide, avant la derni&egrave;re ligne droite: le texte, adopt&eacute; en nouvelle lecture&nbsp;par l'Assembl&eacute;e samedi au petit jour, reviendra au S&eacute;nat le 25 septembre,&nbsp;marquant le d&eacute;but de la session extraordinaire &agrave; la chambre haute."Plus d'un an apr&egrave;s le lancement des &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation,&nbsp;l'examen de la loi qui devait mettre en oeuvre les conclusions de cet exercice&nbsp;de concertation in&eacute;dit, approche de son terme et ses ambitions fondamentales&nbsp;ne sont pas atteintes", attaque ainsi bille en t&ecirc;te la FNSEA dans un&nbsp;communiqu&eacute; diffus&eacute; lundi.&nbsp;Le syndicat majoritaire souhaite, en cas d'&eacute;chec des interprofessions &agrave;&nbsp;fixer des indicateurs de co&ucirc;ts de production, que soit pr&eacute;vu dans la loi le&nbsp;recours syst&eacute;matique &agrave; l'observatoire des prix et des marges.Array


Les syndicats agricoles se sont montrés très critiques, après le vote à l'Assemblée nationale de la loi Agriculture, qui a réussi, une fois n'est pas coutume, à mettre d'accord la FNSEA et la Confédération paysanne, lesquels dénoncent unanimes un manque d'ambition quant à la rémunération des agriculteurs.


Loi Alimentation: déception des syndicats agricoles sur le volet rémunération

P&eacute;titions, manifestations, recours en justice: r&eacute;guli&egrave;rement, des projets&nbsp;de porcherie, d'ateliers pour volailles ou d'unit&eacute;s de m&eacute;thanisation suscitent&nbsp;de vives contestations qui peuvent envenimer les relations de voisinage, peser&nbsp;au plan personnel et familial, et retarder, parfois de plusieurs ann&eacute;es, leur&nbsp;r&eacute;alisation.&nbsp;"Il faut informer d&egrave;s les premi&egrave;res r&eacute;flexions sur un projet et partager&nbsp;ensuite l'&eacute;volution du projet", consid&egrave;re Constant Delatte, de l'agence&nbsp;Quelia, sp&eacute;cialis&eacute;e dans la concertation autour des projets d'&eacute;nergie&nbsp;renouvelable."Il y a dans la soci&eacute;t&eacute; un besoin de mise en confiance concernant le cadre&nbsp;de vie (...) Parall&egrave;lement, on est dans de nouveaux m&eacute;tiers parmi les&nbsp;agriculteurs. D'o&ugrave; l'importance de rassurer", poursuit-il. "Il faut expliquer&nbsp;les param&egrave;tres du projet, &eacute;couter les attentes des parties prenantes et les&nbsp;prendre en compte, &ecirc;tre joignable facilement" pour r&eacute;pondre aux&nbsp;interrogations. "Il faut asseoir rapidement les conditions d'une premi&egrave;re&nbsp;appropriation du projet" par la communaut&eacute;, pr&eacute;conise M. Delatte.Consciente des enjeux, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la ma&icirc;trise&nbsp;de l'&eacute;nergie) a publi&eacute; au printemps un "guide de bonnes pratiques" de plus&nbsp;d'une trentaine de pages &agrave; l'attention des agriculteurs porteurs de projets.&nbsp;De m&ecirc;me, France Nature Environnement (FNE), une f&eacute;d&eacute;ration d'associations&nbsp;pour laquelle le biogaz issu de la m&eacute;thanisation est "un atout pour la&nbsp;transition &eacute;nerg&eacute;tique", a mis au point il y a deux ans, avec le soutien de&nbsp;l'Ademe et de GRDF (Gaz r&eacute;seau distribution France), son "M&eacute;thascope",&nbsp;t&eacute;l&eacute;chargeable sur son site. "C'est un outil complet pour s'approprier les&nbsp;enjeux de la m&eacute;thanisation dans son territoire", assure la f&eacute;d&eacute;ration.<h2>Dialoguer avec tous les habitants</h2>Le "m&eacute;thascope" permet &agrave; la fois &nbsp;"d'approfondir sa connaissance des enjeux&nbsp;li&eacute;s &agrave; la m&eacute;thanisation, de faciliter le dialogue avec les acteurs&nbsp;territoriaux et de se positionner par rapport &agrave; un projet pr&eacute;cis de&nbsp;m&eacute;thanisation dans son territoire", r&eacute;sume Xavier M&eacute;tay, coordonnateur. "Cela&nbsp;permet surtout de mieux se comprendre et &ccedil;a aide les citoyens, souvent peu&nbsp;form&eacute;s sur ces questions, &agrave; gagner en comp&eacute;tences", compl&egrave;te M. M&eacute;tay.&nbsp;GRDF a &eacute;galement travaill&eacute; avec deux sociologues sur "l'appropriation&nbsp;locale des sites de m&eacute;thanisation", r&eacute;alisant plus de 330 entretiens sur 10&nbsp;sites diff&eacute;rents en France. "Les gens accordent beaucoup d'importance &agrave; la&nbsp;visibilit&eacute; du site, &agrave; la fa&ccedil;on dont il s'int&egrave;gre dans le cadre de vie. Ils&nbsp;s'interrogent sur le risque de d&eacute;pr&eacute;ciation de leurs biens", expose Anne&nbsp;Lafferrerie, charg&eacute;e de d&eacute;veloppement biom&eacute;thane &agrave; GRDF.&nbsp;"La plus grande erreur, consid&egrave;re Constant Delatte, est de tarder &agrave;&nbsp;communiquer. Il faut le faire en amont, tr&egrave;s t&ocirc;t (...) Il faut aussi &eacute;viter de&nbsp;communiquer seulement avec une partie des personnes concern&eacute;es, les &eacute;lus par&nbsp;exemple, en oubliant les habitants, les commer&ccedil;ants, les associations. Et il&nbsp;ne faut surtout pas s'isoler mais mettre en place peu &agrave; peu une +strat&eacute;gie des&nbsp;alli&eacute;s+", en gagnant progressivement &agrave; sa cause les parties impliqu&eacute;es.&nbsp;D'un mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, r&eacute;sume le fondateur de Quelia, "il est n&eacute;cessaire&nbsp;que le porteur de projet -agriculteur, investisseur ou collectivit&eacute;s- ne&nbsp;laisse pas s'installer une diffusion de l'information par le bouche &agrave; oreille.&nbsp;Il faut qu'il prenne en main lui-m&ecirc;me, d&egrave;s le d&eacute;but, l'information sur son&nbsp;projet, plut&ocirc;t que de la subir, qu'il anticipe, plut&ocirc;t que de retrouver en&nbsp;posture d&eacute;fensive".&nbsp;&nbsp;


Entamer le dialogue dès l'ébauche d'un projet agricole, un bon moyen pour éviter les contestations et recours en justice, ont fait valoir plusieurs spécialistes au Salon de l'élevage (Space) qui s'est achevé vendredi à Rennes.


[Space] Partager son projet agricole pour mieux le faire accepter

Un amendement au projet de loi alimentation et agriculture du rapporteur&nbsp;Jean-Baptiste Moreau (LREM), adopt&eacute; en nouvelle lecture, contraint les&nbsp;organisations interprofessionnelles &agrave; &eacute;laborer et &agrave; diffuser ces indicateurs,&nbsp;qui doivent servir de r&eacute;f&eacute;rence dans les n&eacute;gociations commerciales, alors que&nbsp;jusque-l&agrave; ce n'&eacute;tait pas une obligation.&nbsp;"Nous avons bien entendu l'inqui&eacute;tude des professionnels", a affirm&eacute; le&nbsp;ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert, d&eacute;fendant aupr&egrave;s des d&eacute;put&eacute;s une&nbsp;"solution de compromis" et une&nbsp;"avanc&eacute;e significative" qui "clarifie" le r&ocirc;le&nbsp;des interprofessions et va les&nbsp;"mobiliser".&nbsp;Les agriculteurs souhaitaient que les fili&egrave;res puissent s'appuyer sur&nbsp;l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits&nbsp;alimentaires (OFPM) pour &eacute;tablir ces indicateurs, pour &eacute;viter que les acteurs&nbsp;les plus puissants - distributeurs et transformateurs - n'imposent leur&nbsp;volont&eacute;.&nbsp;&nbsp;Mais le gouvernement estime pour sa part que c'est aux fili&egrave;res de prendre&nbsp;leurs responsabilit&eacute;s, par le biais de la n&eacute;gociation.&nbsp;<h2>"Revenir aux fondamentaux"</h2>L'OFPM pourra aider les interprofessions, comme le m&eacute;diateur des relations&nbsp;commerciales, repr&eacute;sentant de l'Etat, mais "n'a pas &agrave; venir valider" les&nbsp;indicateurs, a indiqu&eacute; le rapporteur.&nbsp;Plusieurs &eacute;lus, de droite comme de gauche, ont estim&eacute; que l'amendement&nbsp;n'allait "pas assez loin", plaidant pour "revenir aux fondamentaux des Etats&nbsp;g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation" et &eacute;viter que "la loi du plus fort" ne l'emporte.&nbsp;Pour le chef de file du groupe LR, Christian Jacob,&nbsp;l'amendement ne va&nbsp;"absolument rien changer" car rien n'est pr&eacute;vu si l'interprofession n'&eacute;labore&nbsp;pas d'indicateur."Si l'Etat n'assume pas son r&ocirc;le de r&eacute;gulateur dans une &eacute;conomie de march&eacute;,&nbsp;le d&eacute;s&eacute;quilibre dans le rapport de force risque de perdurer", a aussi affirm&eacute;&nbsp;le socialiste Guillaume Garot.&nbsp;"Ce que vous faites, c'est une m&egrave;che lente sur un b&acirc;ton de dynamite, parce&nbsp;qu'il va y avoir des d&eacute;ceptions", a lanc&eacute; le communiste Andr&eacute; Chassaigne.&nbsp;"On demande aux paysans de se mettre d'accord avec l'industrie alimentaire&nbsp;et la grande distribution (...) si &ccedil;a marche au pays des bisounours, tant&nbsp;mieux", mais "je ne fais pas confiance", a aussi affirm&eacute; l'Insoumis Fran&ccedil;ois&nbsp;Ruffin.<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"> A 1h du matin,nous achevons le 2&egrave;me jour d'examen de la loi <a href="https://twitter.com/hashtag/EGAlim?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#EGAlim</a>. Nous reprenons demain l'<a href="https://twitter.com/hashtag/AgriMarathon?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#AgriMarathon</a> avec l'examen du titre II pour un mod&egrave;le agricole et alimentaire + sain, +durable et +accessible &agrave; tous. A partir de l'article 11, 480 amendements restent &agrave; d&eacute;battre. <a href="https://t.co/onXe4tWjsG">pic.twitter.com/onXe4tWjsG</a>&mdash; Jean Baptiste Moreau (@moreaujb23) <a href="https://twitter.com/moreaujb23/status/1040382356442566657?ref_src=twsrc%5Etfw">13 septembre 2018</a></blockquote>
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L'Assemblée nationale a "clarifié" jeudi le rôle des interprofessions agricoles dans l'élaboration des indicateurs de prix, une "solution de compromis" selon le gouvernement qui a assuré avoir entendu l'inquiétude du secteur, sans convaincre l'opposition. 


Prix agricoles: "solution de compromis" votée à l'Assemblée selon Travert

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Le ministre <a href="https://twitter.com/StTRAVERT?ref_src=twsrc%5Etfw">@StTRAVERT</a> reprend la d&eacute;ambulation au <a href="https://twitter.com/SPACERennes?ref_src=twsrc%5Etfw">@SPACERennes</a> &agrave; la rencontre des fili&egrave;res et des entreprises <a href="https://t.co/kymrzgPMXv">pic.twitter.com/kymrzgPMXv</a>&mdash; Alim'Agri (@Min_Agriculture) <a href="https://twitter.com/Min_Agriculture/status/1039491813508358145?ref_src=twsrc%5Etfw">11 septembre 2018</a></blockquote>
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Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert est venu mardi à Rennes pour "rassurer" les éleveurs réunis au salon international de l'élevage (Space), sans parvenir à rassurer les professionnels des filières autour de la future Loi agriculture et alimentation.


Au Space, Travert peine à rassurer les éleveurs sur la loi Alimentation

En France, l'ann&eacute;e 2017 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par "une progression des r&eacute;alisations&nbsp;de cr&eacute;dits" par les agriculteurs &agrave; hauteur de 7,24 milliards d'euros pr&ecirc;t&eacute;s&nbsp;par le Cr&eacute;dit Agricole, soit 1,1% de plus qu'en 2016, a indiqu&eacute; la banque lors&nbsp;du Space, le salon international des productions animales, qui a lieu du 11 au&nbsp;14 septembre &agrave; Rennes.&nbsp;Le Cr&eacute;dit Agricole note une progression plus marqu&eacute;e en Bretagne avec une&nbsp;hausse de 4,24% des investissements, pour un montant de 701,7 millions d'euros&nbsp;de pr&ecirc;ts accord&eacute;s.&nbsp;<h2>Profonde restructuration</h2>Les principales fili&egrave;res concern&eacute;es par les investissements sont les&nbsp;c&eacute;r&eacute;ales, les l&eacute;gumes, les fruits, la viticulture, et les productions ovines&nbsp;et de volailles. Cette derni&egrave;re fili&egrave;re, en profonde restructuration, conna&icirc;t&nbsp;la progression la plus forte (+16%) selon la banque. Le Cr&eacute;dit Agricole a par contre constat&eacute; un recul de 3% des r&eacute;alisations de&nbsp;pr&ecirc;ts dans la fili&egrave;re porcine, malgr&eacute; une conjoncture r&eacute;ellement favorable&nbsp;pour cette fili&egrave;re au second semestre 2016 et au premier semestre 2017, li&eacute;e &agrave;&nbsp;une demande chinoise historiquement &eacute;lev&eacute;e.&nbsp;Le d&eacute;but de l'ann&eacute;e 2018 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;, &agrave; l'inverse, par une baisse des&nbsp;investissements avec un recul de 6%, &agrave; 3,55 milliards d'euros, des&nbsp;attributions de cr&eacute;dits par rapport &agrave; l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, constate le Cr&eacute;dit&nbsp;Agricole.<h2>Freins aux investissements</h2>Le constat est le m&ecirc;me en Bretagne avec un recul des attributions de pr&ecirc;ts&nbsp;de 5,2%, &agrave; 343,2 millions d'euros.&nbsp;Des r&eacute;sultats qui s'expliquent selon le Cr&eacute;dit Agricole "par une baisse des&nbsp;investissements lourds (qui &eacute;taient rest&eacute;s constants depuis 2012), et&nbsp;l'attentisme observ&eacute; dans les fili&egrave;res porcine, fruiti&egrave;re et la viticulture,&nbsp;dans un contexte incertain".&nbsp;Cette baisse est&nbsp;"significative du frein mis sur les investissements et du&nbsp;ralentissement des aides exceptionnelles allou&eacute;es aux &eacute;leveurs par la banque&nbsp;au moment de la crise porcine et laiti&egrave;re", assure-t-elle.&nbsp;Les agriculteurs sont 84% &agrave; avoir un compte au Cr&eacute;dit agricole. La banque&nbsp;d&eacute;tient &eacute;galement 77% des parts de march&eacute; sur le financement de l'installation&nbsp;des jeunes agriculteurs.


Les agriculteurs ont mis un frein sur les investissements début 2018, alors que l'année 2017 a vu une hausse du montant des prêts des agriculteurs auprès du Crédit Agricole, indique mardi la banque dans un rapport. 


[Space] Frein sur les investissements en 2018 après une hausse en 2017 (Crédit Agricole)

"Nous avons un mal fou, je dis bien fou, &agrave; nous faire entendre du&nbsp;gouvernement sur un des fondements du nouveau dispositif cens&eacute; &ecirc;tre mis en&nbsp;place par la loi" destin&eacute;e &agrave; permettre aux paysans de vivre de leur&nbsp;production, a d&eacute;clar&eacute; Jeremy Decerle, pr&eacute;sident des JA en cl&ocirc;ture de la&nbsp;manifestation annuelle du syndicat, la f&ecirc;te agricole Terres de Jim, &agrave; Foug&egrave;res&nbsp;(Ille-et-Vilaine)."Nous demandons &agrave; ce que les producteurs, quand ils se regroupent pour&nbsp;n&eacute;gocier avec leurs clients" (industriels de l'agroalimentaire, distribution&nbsp;etc..) "puissent faire prendre en compte leurs co&ucirc;ts de production" a rappel&eacute;&nbsp;M. Decerle dans un discours prononc&eacute; devant le ministre de l'Agriculture.&nbsp;"Pour ce faire, ils ont besoin qu'il existe des indicateurs neutres,&nbsp;fiables, incontestables, sur ces co&ucirc;ts de production. Le mieux &eacute;tant que&nbsp;toutes les parties se mettent d'accord sur ces indicateurs" a-t-il dit.&nbsp;Au dernier moment au printemps, la loi n'a pas &eacute;t&eacute; vot&eacute;e, aucun accord&nbsp;n'intervenant sur ce sujet en commission mixte paritaire.&nbsp;<h2>Entit&eacute; publique neutre</h2>Le gouvernement a demand&eacute; aux interprofessions qui regroupent l'ensemble&nbsp;d'une fili&egrave;re, depuis les producteurs (agriculteurs) jusqu'aux distributeurs&nbsp;(grandes surfaces) en passant par les transformateurs (industrie&nbsp;agroalimentaire) de se mettre d'accord sur ces fameux indicateurs de co&ucirc;t de&nbsp;production.&nbsp;Tout en reconnaissant qu'il s'agit de la meilleure m&eacute;thode, le syndicat des&nbsp;JA demande que, lorsque la discussion n'aboutit pas dans ce cadre, les&nbsp;indicateurs puissent &ecirc;tre mis en place par une entit&eacute; publique neutre, comme&nbsp;l'observatoire des prix et des marges.&nbsp;Car les agriculteurs refusent de se voir imposer des indicateurs de co&ucirc;ts&nbsp;de leur production par l'agroalimentaire ou la distribution, qui se basent sur&nbsp;des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res issus des march&eacute;s mondiaux, forc&eacute;ment plus bas&nbsp;que les leurs.&nbsp;"Je n'ai pas fait Harvard, mais je crois qu'entre ce que nous demandons et&nbsp;l'&eacute;conomie administr&eacute;e, il y a une sacr&eacute;e marge" a dit M. Decerle, en&nbsp;soulignant l'unanimit&eacute; sur ce sujet entre les syndicats agricoles.&nbsp;"La base de tout, c'est notre revenu, et ce qui se joue ces jours-ci&nbsp;m'inqui&egrave;te vraiment" a-t-il ajout&eacute;.


Le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), craint une absence de compromis sur les indicateurs de coûts de production, sujet hyper sensible de la loi alimentation qui doit être discutée à partir de mardi, en réouverture des débats à l'Assemblée nationale.


Loi Alimentation: les JA craignent une absence de compromis sur les indicateurs de prix

Cette rencontre fait suite &agrave; la visite fin juillet &agrave; Washington du&nbsp;pr&eacute;sident de la Commission europ&eacute;enne, Jean-Claude Juncker, qui avait abouti,&nbsp;&agrave; la surprise g&eacute;n&eacute;rale, &agrave; une "d&eacute;claration commune" avec Donald Trump,&nbsp;jusqu'alors engag&eacute; dans une rh&eacute;torique protectionniste agressive.&nbsp;Les deux hommes s'&eacute;taient engag&eacute;s &agrave; "travailler ensemble &agrave; l'&eacute;limination&nbsp;des droits de douane" sur les biens industriels entre l'UE et les Etats-Unis,&nbsp;&agrave; l'exception du secteur automobile.&nbsp;Cette annonce avait ouvert une tr&ecirc;ve dans le conflit commercial entre les&nbsp;deux r&eacute;gions, au moment ou Donald Trump mena&ccedil;ait encore de taxer les voitures&nbsp;europ&eacute;ennes, apr&egrave;s avoir d&eacute;j&agrave; inflig&eacute; des taxes punitives sur l'acier et&nbsp;l'aluminium du Vieux Continent.La rencontre lundi matin &agrave; Bruxelles r&eacute;unira le repr&eacute;sentant au Commerce&nbsp;am&eacute;ricain Robert Lighthizer et son homologue europ&eacute;enne, la commissaire&nbsp;Cecilia Malmstr&ouml;m, avec l'objectif d'affiner la d&eacute;claration commune.&nbsp;"L'id&eacute;e, c'est que la Commission et les Etats-Unis s'entendent sur un&nbsp;document de cadrage, peut-&ecirc;tre d'ici la fin de l'ann&eacute;e", r&eacute;sume une source&nbsp;europ&eacute;enne.&nbsp;"Trump et Juncker ont un accord, mais en r&eacute;alit&eacute;, on ne s'est pas&nbsp;compl&egrave;tement mis d'accord sur le champ des discussions", ajoute-t-elle.&nbsp;Les Europ&eacute;ens refusent ainsi cat&eacute;goriquement, &agrave; l'inverse des Am&eacute;ricains,&nbsp;d'inclure l'agriculture dans les discussions sur un accord commercial. Mais&nbsp;ils se disent pr&ecirc;ts &agrave; le faire pour le secteur automobile.L'objectif de Mme Malmstr&ouml;m et de M. Lighthizer est aussi de s'entendre sur&nbsp;la forme des futures n&eacute;gociations et sur le calendrier.&nbsp;S'ils ne le clament pas tout haut, les Europ&eacute;ens ne sont cependant pas&nbsp;press&eacute;s. Ils ont d&eacute;j&agrave; obtenu en juillet ce &agrave; quoi ils tenaient le plus: la fin&nbsp;des menaces am&eacute;ricaines, au moins pour le moment, sur leurs automobiles, un&nbsp;secteur particuli&egrave;rement sensible pour l'Allemagne.<h2>'Aucune illusion'</h2>En gage de sa bonne volont&eacute;, l'UE a multipli&eacute; ces derni&egrave;res semaines les&nbsp;signaux positifs envers les Etats-Unis, autant d'opportunit&eacute;s politiques&nbsp;offertes &agrave; Donald Trump de crier victoire, &agrave; moindre frais pour elle.&nbsp;Les Europ&eacute;ens se sont par exemple dits pr&ecirc;ts &agrave; discuter de l'&eacute;ventualit&eacute; de&nbsp;garantir &agrave; Washington une part plus importante dans le quota de boeuf &eacute;tranger&nbsp;"de haute qualit&eacute;" import&eacute; dans l'UE, une proposition qui r&eacute;pond &agrave; une demande&nbsp;am&eacute;ricaine ancienne.&nbsp;Il ont aussi vant&eacute; le bond soudain en juillet (+283%) des importations par&nbsp;l'UE de soja am&eacute;ricain, alors que cette hausse vertigineuse n'a rien &agrave; voir&nbsp;avec les discussions en cours.&nbsp;Le prix du soja produit aux Etats-Unis a en effet baiss&eacute; car les&nbsp;agriculteurs locaux sont &agrave; la recherche de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s depuis que P&eacute;kin&nbsp;leur a impos&eacute; des droits de douane &eacute;lev&eacute;s... en repr&eacute;sailles d'un geste&nbsp;similaire de M. Trump."Nous sommes optimistes, il y a un certain nombre de transactions sur la&nbsp;table. Des choses comme le soja et le boeuf", a d&eacute;clar&eacute; vendredi Larry Kudlow, le conseiller &eacute;conomique de la Maison Blanche sur la cha&icirc;ne am&eacute;ricaine CNBC.&nbsp;"La relation entre les Etats-Unis et l'Union europ&eacute;enne se renforce. Je&nbsp;vois de la bonne volont&eacute;", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;Si les Etats membres font pour l'instant front commun derri&egrave;re la strat&eacute;gie&nbsp;de la Commission, ils s'interrogent cependant sur la fiabilit&eacute; de Donald Trump&nbsp;au moment o&ugrave; se pr&eacute;sente une &eacute;ch&eacute;ance &eacute;lectorale majeure: les &eacute;lections de&nbsp;mi-mandat le 6 novembre.&nbsp;L'Am&eacute;ricain pourrait de nouveau &ecirc;tre tent&eacute; de jouer la carte&nbsp;protectionniste au cours de la campagne, au risque de faire voler en &eacute;clat la&nbsp;paix fragile conclue avec l'UE.Le "retour au dialogue" est "positif", mais "nous ne nous faisons aucune&nbsp;illusion: nous sommes encore tr&egrave;s loin d'une solution p&eacute;renne. Nous jugerons&nbsp;sur les faits", a r&eacute;sum&eacute; le ministre fran&ccedil;ais de l'Economie, Bruno Le Maire,&nbsp;aupr&egrave;s de l'AFP.&nbsp;Face &agrave; cette incertitude, la Commission a donc pr&eacute;par&eacute; un plan B: elle a&nbsp;finalis&eacute; cet &eacute;t&eacute; une liste de produits am&eacute;ricains &agrave; taxer en repr&eacute;sailles &agrave;&nbsp;d'&eacute;ventuelles taxes am&eacute;ricaines sur les voitures.


Les responsables au Commerce européen et américain tenteront lundi à Bruxelles d'esquisser les premiers contours d'un hypothétique accord commercial, dont l'annonce en fanfare cet été avait apaisé les tensions entre l'UE et les Etats-Unis de Donald Trump.


Commerce: la fragile réconciliation UE/USA se poursuit à Bruxelles

Ces travailleurs se verront accorder un visa de six mois dans le cadre de cette mesure r&eacute;clam&eacute;e de longue date par les producteurs de fruits et l&eacute;gumes, confront&eacute;s &agrave; une baisse du nombre de saisonniers europ&eacute;ens, originaires principalement de Roumanie et de Bulgarie.Le projet pilote d&eacute;marrera au printemps 2019 et s'&eacute;tendra jusqu'&agrave; la fin d&eacute;cembre 2020, quand s'ach&egrave;vera la p&eacute;riode de transition cons&eacute;cutive &agrave; la sortie du Royaume-Uni de l'Union europ&eacute;enne le 29 mars 2019 &agrave; 23H00 GMT.&nbsp;Le ministre de l'Environnement, Michael Gove, a soulign&eacute; dans un communiqu&eacute; que son gouvernement avait entendu les "puissants arguments" des cultivateurs en faveur d'une ouverture du march&eacute; du travail saisonnier aux ressortissants ne provenant pas d'un pays de l'UE, comme l'ont d&eacute;j&agrave; fait l'Allemagne ou l'Irlande.Avec la baisse du ch&ocirc;mage en Roumanie et en Bulgarie, le nombre de candidats &agrave; l'expatriation se r&eacute;duit en effet, un ph&eacute;nom&egrave;ne amplifi&eacute; par le Brexit, entre incertitudes administratives, craintes d'agressions x&eacute;nophobes et surtout baisse de la livre sterling, qui rend moins attractifs les salaires une fois convertis en euros.Le secteur horticole estime &agrave; plus de 80.000 personnes ses besoins annuels en travailleurs saisonniers."De la laitue en Est-Anglie aux fraises d'Ecosse, nous voulons garantir que les cultivateurs puissent continuer &agrave; cro&icirc;tre, vendre et exporter davantage les bons aliments britanniques", a pr&eacute;cis&eacute; M. Gove.&nbsp;Son coll&egrave;gue de l'Int&eacute;rieur, Sajid Javid, a soulign&eacute; que "ce projet pilote assurera aux agriculteurs un acc&egrave;s &agrave; la main-d'oeuvre saisonni&egrave;re dont ils ont besoin pour rester productifs et rentables durant les p&eacute;riodes d'activit&eacute; charg&eacute;es". Il fera ensuite l'objet d'une &eacute;valuation.Cette annonce a &eacute;t&eacute; salu&eacute;e comme une "victoire majeure" par Minette Batters, pr&eacute;sidente du Syndicat national des agriculteurs (NFU), principal syndicat agricole. "Les agriculteurs et les producteurs ont vu la main-d'oeuvre disponible se r&eacute;duire significativement au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, avec une p&eacute;nurie atteignant &agrave; ce stade 10% cette ann&eacute;e", a-t-elle soulign&eacute;.&nbsp;Mais pour British Summer Fruits, la principale organisation professionnelle des fruits rouges, la mesure est clairement insuffisante.Ce nombre de 2.500 "aura peu d'effet sur les manques auxquels les exploitations britanniques sont actuellement confront&eacute;es", a regrett&eacute; Nick Marston, le pr&eacute;sident du lobby de cette industrie n&eacute;cessitant quelque 30.000 travailleurs saisonniers chaque ann&eacute;e."Nos producteurs signalent des manques d'effectifs atteignant d&eacute;j&agrave; 10 &agrave; 20%, et environ 10.000 (travailleurs) sont n&eacute;cessaires d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent pour avoir un effet de soutien" &agrave; notre activit&eacute;, a-t-il ajout&eacute;.


Le Royaume-Uni a annoncé jeudi qu'il allait autoriser ses producteurs horticoles à recruter jusqu'à 2.500 travailleurs saisonniers hors UE par an en 2019-2020 afin de pallier la pénurie de main-d'oeuvre saisonnière, un problème exacerbé par le Brexit.


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