Les jeunes agriculteurs (JA) install&eacute;s &agrave; partir du 1er janvier 2015 sont soumis &agrave; un nouveau contr&ocirc;le dit &laquo;&nbsp;suivi de mi-parcours&nbsp;&raquo;. Il s'agit d'un formulaire &agrave; renvoyer avant les 2&nbsp;ans et 6 mois des engagements JA. Comme tout contr&ocirc;le, il faut transmettre les documents complets et dans les d&eacute;lais. En cas de refus ou de retard, les sanctions peuvent &ecirc;tre lourdes allant de la d&eacute;ch&eacute;ance partielle &agrave; totale et la remise en cause des pr&ecirc;ts&nbsp;JA.<h2>Valider le Plan d'entreprise</h2>Ce contr&ocirc;le v&eacute;rifie les engagements &agrave; mi-parcours du projet JA. Il compare la situation initiale inscrite dans le Plan d'Entreprise (PE) ou dans les avenants valid&eacute;s &agrave; celle de la 2e ann&eacute;e et v&eacute;rifie plusieurs th&eacute;matiques : syst&egrave;me de production, nombre d'actifs, programme d'investissement, statut juridique, zone d'installation, conditions de revenu. L'agriculteur doit donc renseigner certaines informations comptables telles que la capacit&eacute; d'autofinancement, l'exc&eacute;dent brut d'exploitation ou encore le revenu disponible. Ces donn&eacute;es sont issues des deux derniers exercices comptables pour une dur&eacute;e d'au moins 8 moins chacun.<h2>Date d'installation comme r&eacute;f&eacute;rence</h2>La Chambre d'agriculture adresse un courrier &agrave; chaque JA avec une version vierge du formulaire. Le JA doit ensuite envoyer ce document &agrave; la DDTM et &agrave; la Chambre d'agriculture qui r&eacute;alise une pr&eacute;-instruction. Le courrier est envoy&eacute; 15 jours avant la date d'anniversaire des 2 ans et pr&eacute;cise la date butoir pour retourner le dossier appel&eacute; &laquo;&nbsp;fiche d&eacute;clarative de suivi &agrave; mi-parcours&nbsp;&raquo;. La date de r&eacute;f&eacute;rence correspond &agrave; celle notifi&eacute;e dans le certificat de conformit&eacute;&nbsp;c'est-&agrave;-dire la date de signature des derniers documents justifiants de l'installation. Elle sert de r&eacute;f&eacute;rence des engagements d'un JA. Un d&eacute;lai est accord&eacute; pour les JA install&eacute;s en 2015, mais les premi&egrave;res remises de dossier sont en cours depuis mars 2018.<h2>Flexibilit&eacute; par les avenants</h2>Une d&eacute;ch&eacute;ance peut &ecirc;tre prononc&eacute;e &agrave; mi-parcours, notamment si le JA a cess&eacute; son activit&eacute; ou s'il est pass&eacute; d'un titre principal &agrave; secondaire. Dans ces cas, ou si un &eacute;cart avec le PE est constat&eacute;, il re&ccedil;oit un rappel de ses engagements et un avenant peut &ecirc;tre exig&eacute;. Ce dernier doit permettre de r&eacute;gulariser la situation et de respecter toutes les conditions lors du contr&ocirc;le en 5e ann&eacute;e.<h2>Prendre de la hauteur</h2>Le contr&ocirc;le de &laquo;&nbsp;suivi &agrave; mi-parcours&nbsp;&raquo; peut repr&eacute;senter une opportunit&eacute; pour faire un bilan des premi&egrave;res ann&eacute;es d'installation. La relecture du PE peut aussi d&eacute;clencher une r&eacute;flexion sur les ann&eacute;es &agrave; venir. C'est donc un point d'&eacute;tape important pour se d&eacute;tacher des activit&eacute;s quotidiennes et r&eacute;fl&eacute;chir avec plus de hauteur &agrave; la gestion de son entreprise. Le JA a acquis des connaissances lors des deux ann&eacute;es &eacute;coul&eacute;es et la conjoncture a &eacute;volu&eacute;. Certains choix pr&eacute;vus dans le PE peuvent donc ne plus sembler opportuns. L'administration comprend ces changements et les prend en compte lors de la cr&eacute;ation d'un avenant. Le JA peut se faire accompagner par un conseiller installation lors de ce suivi &agrave; mi-parcours et &eacute;changer avec d'autres JA.


Le suivi à mi-parcours sonne comme un rappel des engagements du Jeune Agriculteur. Ce contrôle est aussi l’occasion de regarder le chemin parcouru et celui à poursuivre.


Un nouveau suivi à mi-parcours pour les JA

Les vignobles sculptent les paysages de l'Hexagone depuis 2000 ans. Et la&nbsp;France affiche une fr&eacute;quentation touristique record avec 89 millions de&nbsp;visiteurs &eacute;trangers l'an pass&eacute;. Mais le pays, &agrave; l'image de cette viticultrice,&nbsp;s'est rendu compte tardivement du formidable potentiel du tourisme du vin.&nbsp;"Depuis huit ans, j'ai transform&eacute; les dortoirs des vendangeurs en trois&nbsp;chambres d'h&ocirc;tes", raconte &agrave; l'AFP Mme David, 55 ans, qui exploite 4,7&nbsp;hectares du pr&eacute;cieux vignoble de champagne avec son mari et ses deux fils.&nbsp;Ses r&eacute;sidents, surtout belges,&nbsp;"mais aussi allemands, italiens et parfois&nbsp;fran&ccedil;ais", repartent avec le maximum de bouteilles autoris&eacute; dans leur coffre&nbsp;de voiture: 60 litres de bulles blondes. Soit sur un an, 10% de la production&nbsp;de l'exploitation, ainsi "export&eacute;e".Pour Michel Bernard, pr&eacute;sident du "Cluster oenotourisme" d'Atout France,&nbsp;cr&eacute;&eacute; en 2000 sous la houlette du Quai d'Orsay, "les clients de l'oenotourisme&nbsp;&agrave; la fran&ccedil;aise veulent surtout partager l'exp&eacute;rience vigneronne, l'art de&nbsp;vivre, et rencontrer le vrai vigneron".&nbsp;"En cela, il est tr&egrave;s diff&eacute;rent des grandes bodegas espagnoles, ou des&nbsp;+wineries+ australiennes ou am&eacute;ricaines, qui sont des magasins de vente avec&nbsp;des salari&eacute;s comp&eacute;tents en oeonologie". &nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>10 millions de touristes du vin</h2>"En France, la Bourgogne et l'Alsace et leurs coquets villages sont les&nbsp;r&eacute;gions qui ont historiquement le plus t&ocirc;t d&eacute;velopp&eacute; le concept avec un esprit vigneron", souligne M. Bernard. "Mais les r&eacute;gions plus riches comme Bordeaux,&nbsp;o&ugrave; il &eacute;tait impensable il y a encore 10 ans de frapper &agrave; la porte d'un grand&nbsp;ch&acirc;teau, s'y sont mises".&nbsp;La preuve: "nous avons atteint avec beaucoup d'avance, en 2016, l'objectif&nbsp;de fr&eacute;quentation que nous nous &eacute;tions initialement fix&eacute; pour 2020", remarque M. Bernard. De sept millions en 2009, le nombre de touristes du vin est pass&eacute;&nbsp;&agrave; 10 millions en 2016, pour une d&eacute;pense globale de 5,2 milliards d'euros,&nbsp;selon Atout France.Le professionnalisme se d&eacute;veloppe. De compl&eacute;ment de revenu, l'oenotourisme&nbsp;devient parfois un m&eacute;tier &agrave; part enti&egrave;re.&nbsp;A Cognac, de grandes maisons organisent des visites de d&eacute;gustation tarifi&eacute;es entre 20 et 500 euros. Dans le Bordelais, la nouvelle "Cit&eacute; du vin"&nbsp;draine les foules. La 20e &eacute;dition de la f&ecirc;te du vin se tiendra en juin,&nbsp;centr&eacute;e autour de la d&eacute;gustation.&nbsp;Sur 7.000 exploitations viticoles en Gironde, "7 &agrave; 800" ch&acirc;teaux sont&nbsp;organis&eacute;s pour l'oenotourisme, indique &agrave; l'AFP le maire-adjoint de Bordeaux,&nbsp;Stephan Delaux, qui estime &agrave; "2.000", le nombre de chambres disponibles dans&nbsp;le vignoble.<h2>Freins psychologiques</h2>&nbsp;&nbsp; Un salon "destination vignoble" rassemble tous les deux ans une centaine&nbsp;d'agents de voyage et tour operateurs &eacute;trangers, pour tester in situ l'offre fran&ccedil;aise. Cette ann&eacute;e, &agrave; Bordeaux.&nbsp;Restent quelques freins psychologiques &agrave; vaincre.&nbsp;D'abord: parler anglais. "A l'exception des tr&egrave;s grands domaines, les&nbsp;viticulteurs ne parlent pas suffisamment anglais" selon M. Bernard, d'Atout&nbsp;France, dont l'organisme finance des formations.&nbsp;Ensuite, affronter clairement deux grands tabous: l'impact de l'alcool sur&nbsp;la sant&eacute;, et celui des pesticides.&nbsp;Le collectif Info M&eacute;doc Pesticides et l'association "Eva pour la vie" ont&nbsp;d&eacute;tect&eacute; en septembre entre 11 et 21 pesticides dans une dizaine de logements&nbsp;du M&eacute;doc viticole.&nbsp;"On fait beaucoup de bruit excessif &agrave; ce sujet", juge M. Bernard, tout en admettant "que malheureusement nous avons eu quelques confr&egrave;res vignerons qui&nbsp;ont travaill&eacute; n'importe comment".&nbsp;L'&eacute;volution des pratiques agricoles "raisonn&eacute;es" r&eacute;duisant les intrants&nbsp;chimiques, et le d&eacute;veloppement du bio pourraient permettre de r&eacute;soudre le&nbsp;probl&egrave;me.&nbsp;Quant aux dangers de l'alcool, r&eacute;cemment rappel&eacute;s par la ministre de la&nbsp;Sant&eacute;, l'oenotourisme peut &ecirc;tre la "meilleure r&eacute;ponse" estime M. Bernard.&nbsp;"C'est dans les r&eacute;gions viticoles qu'il y a le moins d'alcoolisme, car le&nbsp;vin y est d'abord une culture et un art de vivre, la cuite, c'est une honte chez nous".


"Mes chambres d'hôtes me permettent de vendre 1.500 bouteilles sans bouger de chez moi!": Nadine David, viticultrice près d'Epernay, devait rembourser ses emprunts bancaires. Depuis huit ans, l'oenotourisme lui procure un sérieux complément de revenu.


L'oenotourisme, de complément de revenu à nouveau métier pour les  viticulteurs


Pourquoi s'intéresser à l'énergie en agriculture ? Maximiser et diversifier ses revenus, favoriser une agriculture durable... Nombreuses sont les raisons ! Comment optimiser ses pratiques pour devenir "énergiculteur" ?


Agriculture et énergie par Marc Varchavsky

"Le gouvernement renouvelle son engagement, dans le cadre de la pr&eacute;paration de la r&eacute;forme globale du r&eacute;gime des retraites, de parler de la situation particuli&egrave;re des agriculteurs" a d&eacute;clar&eacute; la ministre devant l'Assembl&eacute;e nationale. "Le d&eacute;bat n'est donc pas termin&eacute;, au contraire il ne fait que commencer", a-t-elle ajout&eacute;, r&eacute;pondant &agrave; une question de la d&eacute;put&eacute;e (NG) Christine Pires-Beaune.Une proposition de loi vot&eacute;e &agrave; l'unanimit&eacute; &agrave; l'Assembl&eacute;e il y a un an pr&eacute;voyait une retraite agricole &agrave; 85% du Smic net pour une carri&egrave;re compl&egrave;te de chef d'exploitation au 1er janvier 2018. Elle a &eacute;t&eacute; adopt&eacute;e sans modification en commission par le S&eacute;nat. Mais le gouvernement a d&eacute;pos&eacute; la semaine derni&egrave;re un amendement repoussant &agrave; 2020 son application, estimant que "l'am&eacute;lioration des petites pensions agricoles ne peut &ecirc;tre envisag&eacute;e ind&eacute;pendamment des autres &eacute;volutions qui affectent notre syst&egrave;me de retraites".Chacun "est conscient de la faiblesse du niveau des retraites agricoles", a soulign&eacute; la ministre mais selon elle la proposition de loi n'y "apportait malheureusement qu'une r&eacute;ponse parcellaire et surtout non financ&eacute;e". Ce texte aurait ainsi entra&icirc;n&eacute; "une hausse de 400 millions d'euros de la fiscalit&eacute;".Il "intervient en outre &agrave; un moment o&ugrave; nous nous appr&ecirc;tons &agrave; engager une r&eacute;forme globale" pour un "syst&egrave;me plus &eacute;quitable", a-t-elle rappel&eacute;, promettant de recevoir&nbsp;"prochainement" parlementaires et repr&eacute;sentants agricoles sur ce sujet, avec Jean-Paul Delevoye, le Haut commissaire &agrave; la r&eacute;forme des retraites."Avant d'avoir ce d&eacute;bat au parlement (...) aucune modification de param&egrave;tres importants des r&eacute;gimes existants n'a vocation &agrave; intervenir et &agrave; fortiori de fa&ccedil;on sectorielle", a insist&eacute; la ministre, &eacute;galement questionn&eacute;e sur le sujet par le d&eacute;put&eacute; (UAI) Yannick Favennec Becot. Promise par Emmanuel Macron, la r&eacute;forme des retraites, qui fait l'objet de concertations, doit &ecirc;tre finalis&eacute;e d'ici &agrave; l'&eacute;t&eacute; 2019.


"Le débat" sur la revalorisation des retraites agricoles "ne fait que commencer", a assuré mercredi la ministre des Solidarités Agnès Buzyn, la question devant être abordée dans le cadre de la "réforme globale" du système de retraites.


Retraites agricoles : "Le débat ne fait que commencer" (Buzyn)

La pr&eacute;f&egrave;te de r&eacute;gion, Nicole Klein, r&eacute;unit le 19 mars &eacute;lus, syndicats agricoles et associations pour le premier comit&eacute; de pilotage destin&eacute; &agrave; construire le projet agricole sur les 1.650 hectares de l'ancienne emprise a&eacute;roportuaire, aux contours encore tr&egrave;s flous.Qui restera, qui partira, qui retrouvera la propri&eacute;t&eacute; des terres et qui en assumera la gestion ? A trois semaines de l'expiration de l'ultimatum fix&eacute; par l'ex&eacute;cutif aux 150 &agrave; 200 occupants de la ZAD, la pr&eacute;f&egrave;te a r&eacute;affirm&eacute; que tous ceux qui&nbsp;"refusent de s'inscrire dans l'&eacute;tat de droit seront expuls&eacute;s". D'&eacute;ventuelles expulsions n'interviendront qu'apr&egrave;s le 31 mars, date &agrave; laquelle prend fin la tr&ecirc;ve hivernale.Pour les occupants qui seraient "d'accord sur les r&egrave;gles &agrave; respecter", en payant notamment&nbsp;"le gaz, l'&eacute;lectricit&eacute;, un fermage" ou en cotisant &agrave; la s&eacute;curit&eacute; sociale agricole, la MSA, tout d&eacute;pendra de l'arbitrage d&eacute;cid&eacute; apr&egrave;s le processus de r&eacute;trocession des terrains, dont l'&Eacute;tat est actuellement le seul propri&eacute;taire.Sur la r&eacute;partition du foncier, que l'&Eacute;tat veut c&eacute;der,&nbsp;"il y a des sujets simples et des sujets compliqu&eacute;s", a reconnu Mme Klein. "Les sujets simples, c'est les agriculteurs historiques, qui sont quatre, qui ont &eacute;t&eacute; expropri&eacute;s, qui sont rest&eacute;s sur place et qui souhaitent r&eacute;cup&eacute;rer leurs terres, soit sous forme de propri&eacute;t&eacute;, soit sous forme de fermage", a expliqu&eacute; la repr&eacute;sentante de l'&Eacute;tat.&nbsp;"On laissera a priori, et tous les syndicats agricoles sont d'accord, les historiques o&ugrave; ils sont", a-t-elle assur&eacute; &agrave; l'AFP.<h2>&nbsp;&laquo;&nbsp;Pas &agrave; pas&nbsp;&raquo;</h2>"Apr&egrave;s, il y a le sujet tr&egrave;s complexe du conseil d&eacute;partemental", qui a demand&eacute; &agrave; l'&Eacute;tat la r&eacute;trocession de 895 hectares de parcelles sur l'ex-emprise a&eacute;roportuaire, a soulign&eacute; Mme Klein. Le d&eacute;partement de Loire-Atlantique avait commenc&eacute; &agrave; acqu&eacute;rir ces terrains en 1974, avant de les vendre en 2012 &agrave; l'&Eacute;tat et au concessionnaire de la plateforme a&eacute;roportuaire, A&eacute;roports du Grand Ouest, filiale du groupe de BTP Vinci. Sur ce point, rien n'est tranch&eacute;, car&nbsp;"la moiti&eacute; des juristes pense que la demande est l&eacute;gitime et la moiti&eacute; pense qu'elle ne l'est pas", a indiqu&eacute; la pr&eacute;f&egrave;te.Le pr&eacute;sident (PS) du conseil d&eacute;partemental, Philippe Grosvalet, fervent d&eacute;fenseur du transfert de l'a&eacute;roport de Nantes &agrave; Notre-Dame-des-Landes, a sign&eacute; le 22 f&eacute;vrier un protocole d'accord avec la Chambre d'agriculture pour que celle-ci g&egrave;re les terrains acquis par le d&eacute;partement,&nbsp;"en vue d'un retour &agrave; une occupation agricole et naturelle p&eacute;renne et apais&eacute;e".La position du d&eacute;partement&nbsp;"ne simplifie pas les choses parce que le pr&eacute;sident du conseil d&eacute;partemental veut confier la gestion &agrave; la chambre d'agriculture", pointe la pr&eacute;f&egrave;te de r&eacute;gion.&nbsp;"&Ccedil;a rend je pense la position de certains agriculteurs tr&egrave;s difficile (...) Est-ce que c'est un facteur d'apaisement?"La d&eacute;marche de la Chambre d'agriculture est soutenue par la FNSEA, les Jeunes agriculteurs et la Coordination rurale. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, membre d'un collectif d'organisations agricoles oppos&eacute;es &agrave; l'ex-projet d'a&eacute;roport, d&eacute;fend elle la prise en charge de l'usage des terres par le mouvement anti-NDDL.Un premier point de consensus entre les divers syndicats agricoles pourrait &ecirc;tre trouv&eacute; d&egrave;s le 19 mars, tous demandant un gel temporaire de l'attribution des terres, via le maintien de conventions d'occupation annuelles.&nbsp;"Alors que les positions sur le fond sont assez diff&eacute;rentes, tout le monde est d'accord pour dire qu'il va falloir du temps. Il ne faut pas oublier que la situation est gel&eacute;e depuis des ann&eacute;es", a rappel&eacute; la pr&eacute;f&egrave;te Nicole Klein, qui souhaite aller "pas &agrave; pas" sur ce dossier, et dans une volont&eacute; d'"apaisement".


L'élaboration du projet agricole sur l'ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes, deux mois après l'abandon du projet d'aéroport, prendra "du temps", a reconnu jeudi la préfète de la région Pays de la Loire, beaucoup d'interrogations n'étant pas levées, notamment sur l'identité des futurs propriétaires des terres.


Notre-Dame-des-Landes: un futur projet agricole encore incertain

Selon les statistiques publi&eacute;es par la MSA, bas&eacute;es sur des donn&eacute;es de 2016, le revenu agricole annuel est de 9552 euros, en moyenne, pour les agricultrices impos&eacute;es au r&eacute;el. C'est 30% de moins que le revenu des agriculteurs (13 601 euros).&laquo;&nbsp;Les femmes chefs d'exploitation sont 41,8% &agrave; b&eacute;n&eacute;ficier d'un revenu inf&eacute;rieur &agrave; 4135 euros par an, crit&egrave;re couramment utilis&eacute; pour qualifier les situations de grande difficult&eacute;. Chez les hommes, cette proportion est de 36,6%&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la MSA.<h2>Plus de temps partiel&nbsp;</h2>Les femmes salari&eacute;es dans la production agricole ne sont pas mieux loties. En CDD, la dur&eacute;e moyenne d'un contrat f&eacute;minin est inf&eacute;rieure de 16,6% &agrave; celle d'un contrat masculin. Leur r&eacute;mun&eacute;ration horaire moyenne est par contre l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieure (+1,8%).En CDI, les femmes sont plus souvent &agrave; temps partiel et leur niveau de r&eacute;mun&eacute;ration horaire est inf&eacute;rieur de 4,9% &agrave; ceux des hommes.<h2>Peu de femmes dans les entreprises de travaux agricoles&nbsp;</h2>En 2016, 110 000 femmes &eacute;taient cheffes d'une exploitation agricole ou d'une entreprise agricole, soit 24 % de l'ensemble. Leur &acirc;ge moyen &eacute;tait de 51,6 ans, contre 48,2 ans pour les hommes.17% des cheffes d'exploitations exercent leur activit&eacute; dans le secteur de l'&eacute;levage de bovins lait, 16,6% dans les cultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res et industrielles, et 12,7% dans les cultures et &eacute;levages non sp&eacute;cialis&eacute;s.Les femmes sont tr&egrave;s repr&eacute;sent&eacute;es dans l'&eacute;levage de chevaux (47,6%) et au contraire quasi absentes dans les exploitations de bois (1,6%), les entreprises paysagistes (4,3%), la sylviculture (9,8%) et les entreprises de travaux agricoles (12,1%).&nbsp;


La MSA vient de publier des statistiques qui démontrent une inégalité de revenus entre les femmes et les hommes en agriculture. 


[Décryptage] Le revenu des agricultrices inférieur de 30 % à celui des agriculteurs 


Les femmes ont toujours travaillé sur les fermes, mais pendant longtemps sans statut, sans reconnaissance. Aujourd’hui un quart des chefs d’exploitation ou coexploitantes sont des femmes. Sont-elles bien acceptées ? Quelles difficultés rencontrent-elles ? Apportent-elles un nouveau visage à l’agriculture ?


[Les débats de Pleinchamp] L’agriculture, une affaire de femmes

L'AGPB, l'AGPM, la CGB, la FNSEA et la FOP* regrettent que la p&eacute;riode de pr&eacute;sence obligatoire des intercultures qui sont comptabilis&eacute;es en SIE soit fix&eacute;e &agrave; l'&eacute;chelle du d&eacute;partement, et non individuellement.&nbsp;Cette d&eacute;cision intervient dans le cadre de la simplification europ&eacute;enne de la PAC, qui vise &agrave; instaurer une p&eacute;riode de pr&eacute;sence obligatoire d'au moins 8 semaines des intercultures. Les syndicats agricoles estiment que le gouvernement fran&ccedil;ais a pris une d&eacute;cision &laquo;&nbsp;incoh&eacute;rente&nbsp;&raquo; en instaurant une &laquo;&nbsp;p&eacute;riode unique par d&eacute;partement&nbsp;&raquo; pour 2018. En effet, le choix de cette p&eacute;riode a &eacute;t&eacute; confi&eacute; aux CDOA (comit&eacute; d&eacute;partemental d'orientation agricole).&laquo; Pour l'implantation d'un couvert v&eacute;g&eacute;tal, pratique phare de l'agro&eacute;cologie, il n'existe pas de bonnes ou de mauvaises dates. Sa r&eacute;ussite d&eacute;pend de sa bonne insertion dans la rotation ainsi que des conditions p&eacute;doclimatiques de l'exploitation &raquo;, expliquent les organisations syndicales dans un communiqu&eacute;.<h2>&laquo;&nbsp;Tracasseries administratives&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Outre les tracasseries administratives, la d&eacute;cision du gouvernement entra&icirc;nera la modification tardive des assolements de nombreux producteurs, les obligeant &agrave; mettre en jach&egrave;re des dizaines de milliers d'hectares&nbsp;&raquo;, alertent les repr&eacute;sentants de la profession agricole.En cons&eacute;quence, il est demand&eacute; pour 2018, &nbsp;des &laquo;&nbsp;avances de tr&eacute;sorerie&nbsp;&raquo;, qui permettraient &laquo;&nbsp;d'&eacute;viter tout retard de paiement si la p&eacute;riode choisie par le d&eacute;partement d&eacute;passe la date du 15 octobre 2018&nbsp;&raquo;. Et pour 2019, les producteurs attendent que la d&eacute;termination de la p&eacute;riode r&eacute;sulte d'un&nbsp;&laquo;&nbsp;choix individuel&nbsp;&raquo;, propre &agrave; chaque exploitation.*L'association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de bl&eacute;, l'association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de ma&iuml;s, la Conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des planteurs de betteraves et la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des producteurs d'ol&eacute;agineux et de prot&eacute;agineux sont des associations sp&eacute;cialis&eacute;es de la FNSEA&nbsp;


Une récente décision gouvernementale, liée aux surfaces d’intérêt écologique (SIE) de la PAC, inquiète plusieurs syndicats. 


Intercultures : le coup de gueule de cinq organisations agricoles

L'employeur doit tenir compte de la nationalit&eacute; du travailleur. La proc&eacute;dure de recrutement d&eacute;pend si le futur salari&eacute; est un ressortissant communautaire ou assimil&eacute; et s'il r&eacute;side r&eacute;guli&egrave;rement en France ou non. Dans le premier cas, le travailleur est dispens&eacute; d'autorisation de travail : il b&eacute;n&eacute;ficie du principe de libre circulation et seule une pi&egrave;ce d'identit&eacute; en cours de validit&eacute; est requise. Les ressortissants des &Eacute;tats membres de l'Union europ&eacute;enne, de l'Espace &eacute;conomique europ&eacute;en, de la Suisse, de Monaco, d'Andorre et de Saint-Marin sont concern&eacute;s.<h2>Autorisation via le titre de s&eacute;jour</h2>Un travailleur non ressortissant de ces pays et s&eacute;journant r&eacute;guli&egrave;rement en France doit &ecirc;tre pourvu d'un titre de s&eacute;jour qui l'autorise &agrave; travailler sur le territoire. L'employeur annexe une copie de ce titre au registre unique du personnel. Au moins 2 jours ouvrables avant la date d'embauche, il v&eacute;rifie la validit&eacute; du document aupr&egrave;s de la pr&eacute;fecture ou sous-pr&eacute;fecture du lieu d'embauche. Le pr&eacute;fet notifie sa r&eacute;ponse sous 2 jours ouvrables d&egrave;s r&eacute;ception de la demande. Pass&eacute; ce d&eacute;lai et sans r&eacute;ponse du pr&eacute;fet, la v&eacute;rification est r&eacute;put&eacute;e accomplie.<h2>Demande d'introduction</h2>Si le futur salari&eacute; n'est pas un ressortissant communautaire ou assimil&eacute; et ne s&eacute;journe pas en France de fa&ccedil;on r&eacute;guli&egrave;re, l'employeur doit d&eacute;poser une demande d'introduction sur le territoire national. Il doit alors d&eacute;montrer qu'il n'existe pas en France de demandeur d'emploi susceptible d'occuper le poste &agrave; pourvoir, mais aussi apporter des garanties sur le logement du travailleur. Enfin, il doit s'acquitter d'une redevance &agrave; l'Office fran&ccedil;ais de l'immigration et de l'int&eacute;gration (OFII). Des r&egrave;gles sp&eacute;cifiques et des proc&eacute;dures d&eacute;rogatoires existent au profit des cadres de haut niveau, des salari&eacute;s d&eacute;tach&eacute;s et des saisonniers.<h2>&Eacute;trangers et locaux : droits et devoirs identiques</h2>La carte de s&eacute;jour &laquo; &eacute;tudiant &raquo; autorise &agrave; travailler dans la limite de 60 % de la dur&eacute;e de travail annuelle, soit au maximum 964 heures par an. Le salari&eacute; &eacute;tranger dispose des m&ecirc;mes droits et devoirs qu'un local : il b&eacute;n&eacute;ficie donc des cong&eacute;s pay&eacute;s, du smic, ou encore du droit au ch&ocirc;mage. L'employeur doit, quant &agrave; lui, d&eacute;clarer son salari&eacute;, &eacute;tranger ou non, avant son embauche. Il lui fait signer un contrat de travail r&eacute;dig&eacute; en fran&ccedil;ais et lui remet chaque mois un bulletin de salaire.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Employer irr&eacute;guli&egrave;rement un salari&eacute; &eacute;tranger et sans les autorisations n&eacute;cessaires est un d&eacute;lit passible d&#039;une amende de 15 000 &euro; et d&#039;une peine de prison. Cette amende s&#039;applique pour chaque travailleur &eacute;tranger concern&eacute; par la fraude. De plus, l&#039;employeur devra verser une contribution sp&eacute;cifique &agrave; l&#039;OFII (Office fran&ccedil;ais de l&#039;immigration et de l&#039;int&eacute;gration) qui peut atteindre 5 000 fois le taux du minimum garanti (MG) en vigueur &agrave; la date de la constatation de l&#039;infraction, soit 17 700 &euro; en 2017. La contribution peut grimper &agrave; 15 000 fois le taux du MG si l&#039;employeur a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; redevable lors des 5 derni&egrave;res ann&eacute;es, soit 53 100 &euro; en 2017. Il risque &eacute;galement d&#039;&ecirc;tre priv&eacute; de certaines aides et r&eacute;ductions de cotisations.
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Embaucher un travailleur étranger est une démarche très encadrée. Les règles varient selon la nationalité du futur salarié et le type d’emploi, et ne pas les respecter peut coûter cher.


Des procédures de recrutement selon la nationalité

&laquo;&nbsp;Cette d&eacute;marche collaborative va permettre aux jeunes agriculteurs de faciliter et de garantir la r&eacute;ussite de leur installation. Naturellement, elle aborde largement le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et la transmission d'exploitations. &raquo; explique Michel Alibert, vice-pr&eacute;sident du Cr&eacute;dit Agricole Nord Midi-Pyr&eacute;n&eacute;es. &laquo;De par cette signature, nous nous engageons &agrave; mutualiser nos domaines de comp&eacute;tence et &agrave; veiller &agrave; une compl&eacute;mentarit&eacute; de nos chartes installation respectives&nbsp;&raquo; ajoute-t-il. En effet, historiquement, ces deux entit&eacute;s accompagnent les jeunes porteurs de projet dans le Lot pour favoriser leurs conditions d'installation. Les uns, avec un accompagnement technico-&eacute;conomique, les autres, avec une approche financi&egrave;re tr&egrave;s pouss&eacute;e durant les premi&egrave;res ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e, il &eacute;tait important de faire &eacute;voluer ce partenariat, car les projets et les installations hors cadre familial augmentent. Il &eacute;tait donc logique de repenser l'offre d'accompagnement en tant qu'acteur du d&eacute;veloppement agricole territorial&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise G&eacute;rard Lavinal, pr&eacute;sident de la Capel. Et Jean-Paul Massol, responsable du service agriculture au Cr&eacute;dit Agricole Nord Midi-Pyr&eacute;n&eacute;es, d'illustrer cette mise en commun de moyens lors de la cession-reprise d'une exploitation, hors cadre familial, r&eacute;ussie par le couple Marion et Anthony install&eacute; dans le nord Lot en agriculture porcine. Cet exemple montre qu'aujourd'hui, rassembler tous les moyens pour maintenir l'agriculture dans nos territoires n'est pas seulement un enjeu &eacute;conomique&nbsp;: installer ou favoriser le renouvellement pr&eacute;sente plus que jamais une dimension soci&eacute;tale, culturelle et environnementale. Ces deux acteurs de l'agriculture en sont convaincus. La preuve&nbsp;: ils ont baptis&eacute; cette entente &laquo; Terre de confiance&nbsp;&raquo;...tout naturellement !


En France la moitié des agriculteurs a plus de 50 ans. Or, seulement un agriculteur partant à la retraite sur deux, est remplacé par un jeune. C’est à partir de ce postulat que le groupe coopératif Capel Lot et le Crédit Agricole Mutuel Nord Midi-Pyrénées, se sont retrouvés sur le stand « Grands terroirs du Lot » du Salon International de l'Agriculture, mardi 27 février dernier, pour signer une nouvelle convention de partenariat. 


Terre de confiance : deux acteurs pour favoriser l’installation des jeunes agriculteurs

"Aujourd'hui en France, 70% des terres sont en fermage", c'est-&agrave;-dire que&nbsp;les agriculteurs louent la majorit&eacute; des terres qu'ils exploitent, explique&nbsp;Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de F&eacute;d&eacute;ration nationale des Safer (Soci&eacute;t&eacute;s&nbsp;d'am&eacute;nagement foncier et d'&eacute;tablissement rural). Les propri&eacute;taires sont "soit&nbsp;des tiers familiaux, soit des personnes qui veulent investir" sur le long&nbsp;terme. "Les jeunes qui reprennent l'exploitation familiale peuvent constituer des&nbsp;GFA (Groupements fonciers agricoles NDLR) pour r&eacute;gler les histoires de&nbsp;succession avec les fr&egrave;res et soeurs", souligne aussi S&eacute;bastien Richard,&nbsp;secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint des Jeunes Agriculteurs. Mais les jeunes non issus du monde agricole&nbsp;"doivent pouvoir reprendre la&nbsp;totalit&eacute; de l'exploitation: cheptel, b&acirc;timents, mat&eacute;riel et foncier",&nbsp;ajoute-t-il. Or le co&ucirc;t de ce dernier est "souvent ce qui fait que le projet&nbsp;n'est pas viable". "L'acc&egrave;s au foncier a toujours &eacute;t&eacute; difficile", rel&egrave;ve M. Hyest. "Ce qui&nbsp;change sans doute, c'est qu'avec l'effondrement des revenus dans certaines&nbsp;fili&egrave;res agricoles, un jeune agriculteur qui s'endette pour racheter de la&nbsp;terre pour s'installer risque d'avoir beaucoup de mal &agrave; rembourser par la&nbsp;suite". "Un pr&ecirc;t &agrave; 400.000 euros et une vie au RSA", r&eacute;sume un producteur laitier&nbsp;de Mayenne, install&eacute; depuis 7 ans.<h2>Financement participatif</h2>Le foncier agricole en France affichait une moyenne en 2016 de 6.030 euros&nbsp;par hectare. Cela repr&eacute;sente une hausse de 54% en 20 ans, et un capital non&nbsp;n&eacute;gligeable pour l'agriculteur sortant. "Si le niveau des retraites &eacute;tait plus important, un certain nombre&nbsp;d'agriculteurs feraient des concessions au moment de la transmission, et&nbsp;choisiraient de louer plut&ocirc;t que vendre", estime Raymond Vial, pr&eacute;sident de la&nbsp;Chambre d'agriculture de la Loire. La profession s'interroge donc sur des moyens d'all&eacute;ger la charge de&nbsp;l'emprunt pour les nouveaux venus. Et avec des placements financiers, y&nbsp;compris l'assurance-vie, qui ne rapportent plus grand chose, de nouveaux&nbsp;acteurs commencent parall&egrave;lement &agrave; s'int&eacute;resser aux terres agricoles. "Aujourd'hui il y a des r&eacute;flexions sur d'autres mod&egrave;les financiers, mais&nbsp;nous restons vigilants. On va exp&eacute;rimenter mais en prenant toutes les&nbsp;garanties", assure M. Hyest. Gerald Evin, pr&eacute;sident de Labeliance, explique par exemple travailler avec&nbsp;la Safer sur "un outil d&eacute;di&eacute; sp&eacute;cifiquement au financement du foncier par des&nbsp;acteurs institutionnels". "Il s'agit de projets sur 12 ou 15 ans, avec une premi&egrave;re phase de&nbsp;financement de l'outil de production. C'est dans une deuxi&egrave;me phase qu'on va&nbsp;permettre &agrave; l'exploitant de devenir propri&eacute;taire de tout ou partie des terres&nbsp;qu'il exploite", d&eacute;taille-t-il.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Labeliance apporte&nbsp;"un contr&ocirc;le et une transparence totale" sur les&nbsp;investisseurs et s'engage aupr&egrave;s de la Safer &agrave; ce qu'il soient "100%&nbsp;fran&ccedil;ais", assure M. Evin. Car le spectre de l'achat des terres fran&ccedil;aises par des soci&eacute;t&eacute;s&nbsp;financi&egrave;res &eacute;trang&egrave;res inqui&egrave;te beaucoup en France. Pour M. Hyest, "l'objectif est de garder le mod&egrave;le d'agriculture familiale&nbsp;o&ugrave; l'agriculteur ma&icirc;trise les capitaux". C'est aussi une question de&nbsp;"souverainet&eacute; alimentaire". "Acqu&eacute;rir du foncier n'est pas une finalit&eacute;, un producteur laitier qui&nbsp;investit dans un outil de transformation aura une valeur ajout&eacute;e plus forte&nbsp;qu'en achetant des terres", estime Lionel Lasry, co-fondateur d'Agrilend, un&nbsp;site de financement participatif ("crowdfunding") qui permet au grand public&nbsp;d'investir dans des projets agricoles. Les &eacute;pargnants b&eacute;n&eacute;ficient d'un rendement "plus attractif que les livrets&nbsp;d'&eacute;pargne", tandis que pour les emprunteurs, "nous ne finan&ccedil;ons pas sur nos&nbsp;fonds propres donc ne prenons pas de garantie", explique Florian Breton,&nbsp;fondateur de Miimosa, autre plateforme de financement participatif. "Nous ne sommes pas oppos&eacute;s au mod&egrave;le de GFA d'investisseurs qui ach&egrave;tent&nbsp;via le +crowdfunding+", assure le pr&eacute;sident de la Safer, "le portage financier&nbsp;via des propri&eacute;taires bailleurs est aujourd'hui indispensable, de la m&ecirc;me&nbsp;mani&egrave;re qu'on ne peut pas tous &ecirc;tre propri&eacute;taires de notre logement". "C'est un moyen de recr&eacute;er le contact", estime M. Richard, qui comprend&nbsp;"qu'une partie de la population ait envie de renouer avec le monde agricole".


Le foncier agricole français a beau être l'un des moins chers en Europe, y accéder reste un défi pour les agriculteurs au moment de s'installer, surtout s'ils ne viennent pas du milieu agricole, ce qui encourage le développement de nouvelles solutions de financement.


Financer le foncier, un défi pour les jeunes agriculteurs


Syndicats, coopératives agricoles, Cuma, Sica, Gfa, Gaec, Gie, Giee, groupements d’employeurs, magasins de producteurs etc. :  difficile de trouver un secteur professionnel jouant plus collectif que l’agriculture.


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