<p><strong>Bovins de boucherie -</strong> Au niveau commercial, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste favorable &agrave; la production. Les bouchers reconstituent leurs stocks avec le retour des populations dans les grandes m&eacute;tropoles. La demande sera &eacute;galement pr&eacute;sente sur les animaux pr&eacute;sent&eacute;s sur les concours d&rsquo;animaux haut de gamme qui se d&eacute;roulent sur cette p&eacute;riode de rentr&eacute;e. Sur les march&eacute;s, l&rsquo;offre est limit&eacute;e dans les bonnes femelles bouch&egrave;res, car elles partent souvent en direct chez un boucher professionnel en boucherie ou en magasin. Les tarifs restent fermes dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines ou Aubrac et les Parthenaises. Les bonnes Charolaises correctement finies sont recherch&eacute;es, avec une offre insuffisante pour la demande dans le centre du pays. M&ecirc;me si les tarifs se stabilisent, cette fluidit&eacute; commerciale b&eacute;n&eacute;ficie &agrave; l&rsquo;ensemble des allaitantes R et O de conformation, avec une demande de minerai de race &agrave; viande plus ferme.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les abattoirs sont mieux approvisionn&eacute;s, apr&egrave;s avoir donn&eacute; du lest aux acheteurs de campagne. Le commerce reste tr&egrave;s fluide, mais les tarifs tendent &agrave; se stabiliser dans les vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> Le niveau de l&rsquo;offre est plus en accord avec une demande qui cherche &agrave; compenser le manque de femelles. Les tarifs se raffermissent en Italie avec une bonne activit&eacute; pour la rentr&eacute;e, apr&egrave;s un &eacute;t&eacute; plut&ocirc;t morose en termes de vente. En France comme en Allemagne, les tarifs se stabilisent.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins de races &agrave; viande</strong>&nbsp;: Le commerce restera r&eacute;gulier dans les femelles de race &agrave; viande avec des tarifs qui devrait se maintenir sans difficult&eacute;. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p><p><strong>Bovins de races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: Les abatteurs seront mieux couverts, ce qui devrait amener une stabilisation des prix.&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Les jeunes bovins ne devraient pas beaucoup &eacute;voluer. &nbsp; </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Bovins viande – Le commerce est fluide avec une stabilisation des prix.

<p>L'alliance syndicale agricole majoritaire a propos&eacute; jeudi d'imposer aux industriels de l'agroalimentaire de n&eacute;gocier les prix avec les agriculteurs avant d<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-dans-la-cour-de-ferme-saisons-1-2-3-et-bientot-4" target="_blank" title="">'entamer des discussions avec les supermarch&eacute;s</a>, une id&eacute;e soutenue par les distributeurs mais &eacute;cart&eacute;e par l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).</p><h2>Fixer une date pour fixer les prix&nbsp;</h2><p>Les agriculteurs veulent &ecirc;tre "<em>pay&eacute;s au juste prix de leurs produits</em>" et ne pas se retrouver face &agrave; une entreprise leur disant, apr&egrave;s des n&eacute;gociations avec les distributeurs, "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-1-2-et-3-couts-de-production-trop-bas-certains-acteurs-ont-invente-leurs-propres-references" target="_blank" title=""><em>voil&agrave; ce qu'il vous reste</em></a>", a expliqu&eacute; Arnaud Rousseau&nbsp;(FNSEA).<br>Pour s'assurer de cette construction du prix "en avant", la FNSEA et son<br>alli&eacute; Jeunes agriculteurs proposent d'imposer une date butoir, le 1er d&eacute;cembre, comme il en existe une pour les n&eacute;gociations entre industriels et distributeurs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h4><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-on-va-multiplier-les-controles-les-sanctions-tomberont" target="_blank" title="">Egalim : &laquo; on va multiplier les contr&ocirc;les, les sanctions tomberont &raquo;</a></h4>
</aside>
<p>Thierry Cotillard, patron des Mousquetaires/Intermarch&eacute; et vice-pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD), d&eacute;fend cette &eacute;volution. Actuellement, "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lactalis-ne-respecte-pas-la-loi-un-manquement-a-la-loi-egalim" target="_blank" title=""><em>on signe avec Lactalis</em></a>" alors que "<em>les producteurs n'ont toujours pas fix&eacute; le prix du lait</em>" auquel ils vendent &agrave; Lactalis, a-t-il regrett&eacute; mardi sur BFM Business. Il faudrait plut&ocirc;t "<em>un premier niveau de n&eacute;gociation (...) entre agriculteurs et transformateurs</em>", a-t-il dit.</p><h3>Difficile &agrave; mettre en place&nbsp;</h3><p>Une telle id&eacute;e est toutefois compliqu&eacute;e &agrave; mettre en &oelig;uvre, r&eacute;torque<br>Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident de l'Ania. "<em>En agriculture, il y a des sp&eacute;cificit&eacute;s suivant les fili&egrave;res</em>", c&eacute;r&eacute;aliers, viticulteurs ou &eacute;leveurs, "<em>il y a des clients avec qui on n&eacute;gocie deux ou trois fois par an, d'autres quasiment tous les jours</em>", a-t-il expliqu&eacute; &agrave; l'AFP. "<em>On ne peut pas faire une r&egrave;gle unique, parce que ces fili&egrave;res sont elles-m&ecirc;mes compl&egrave;tement atomis&eacute;es</em>", a ajout&eacute; le responsable. D'autant qu'&agrave; l'autre bout de la cha&icirc;ne, l'agroalimentaire doit n&eacute;gocier avec un secteur, la distribution, tr&egrave;s concentr&eacute;, fait-il valoir.</p><p>M. Rousseau a par ailleurs &eacute;voqu&eacute; jeudi la possibilit&eacute; d'encadrer non seulement les n&eacute;gociations avec la distribution, mais aussi avec la restauration hors foyer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-a-la-cantine-1-commune-sur-5-respecte-la-loi-2-sur-3-invoquent-le-surcout" target="_blank" title="">(restaurant, cantines, etc</a>), qui consomme environ 55% des produits alimentaires. Il ne s'agit pas de viser "<em>le petit restaurateur qui ach&egrave;te deux cageots de" tomates"</em>, a-t-il soulign&eacute;, mais <em>"il y a quand m&ecirc;me des acheteurs massifs qui (...) doivent, au m&ecirc;me titre que la distribution, respecter la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole</em>", a-t-il estim&eacute;. "<em>Vous imaginez le bazar, l'inefficacit&eacute;, la perte de temps, les co&ucirc;ts que cela va entra&icirc;ner pour nos 19.500 entreprises ?</em>" a r&eacute;pondu M. Loiseau. "<em>N'allons pas dans de la suradministration qui ferait du tort &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; de nos fili&egrave;res</em>", a-t-il ajout&eacute;.</p>


Des prix justes pour les agriculteurs dans le secteur agroalimentaire

Prix des aliments: agriculteurs, industriels et distributeurs débattent d'un nouveau calendrier

<p>Pour les agriculteurs, 2024 sera marqu&eacute;e dans les m&eacute;moires comme&nbsp;une&nbsp;ann&eacute;e noire. Les r&eacute;coltes fran&ccedil;aises sont descendues &agrave; 25.17 millions de tonnes, soit -27,3 % par rapport &agrave; la moyenne de ces 5 derni&egrave;res ann&eacute;es. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-entre-250-et-600-ha-de-perte-de-revenu" target="_blank" title="">Un triste record qui ne s&rsquo;&eacute;tait pas produit depuis 1983</a>. Moins de r&eacute;coltes dit aussi moins de potentiel exportable. La France risque donc de perdre 1,4 milliard d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires, selon Argus M&eacute;dia. Les exportations en bl&eacute; tendre depuis la France vers les pays tiers &eacute;taient de 10,2 M/t pour la&nbsp;p&eacute;riode&nbsp;2023-2024 contre 4,10 M/t estim&eacute;es pour la campagne 2024-2025. Une funeste performance jamais atteinte depuis 2001-2002.</p><h2>Les &eacute;changes mondiaux &agrave; l'&eacute;quilibre</h2><p>Les besoins d&rsquo;importation et les disponibles exportables sont &agrave; peu pr&egrave;s stables gr&acirc;ce aux bonnes r&eacute;coltes dans le reste du monde, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=5LUwRmUieyY" target="_blank" title="">comme les &Eacute;tats-Unis</a>, le Canada, l'Argentine, l&rsquo;Australie et le Kazakhstan qui viennent compenser les pertes de l&rsquo;Europe occidentale. En revanche, les faibles rendements fran&ccedil;ais ne vont pas perturber les &eacute;changes internationaux. Bien au contraire. Si l&rsquo;Allemagne et l&rsquo;Angleterre ont &eacute;galement eu de petites r&eacute;coltes, les autres pays d&rsquo;Europe, notamment la Roumanie, la Bulgarie, l&rsquo;Espagne, l&rsquo;Italie et les pays baltes &eacute;quilibrent les baisses par des rendements satisfaisants. Ce n&rsquo;est pas forc&eacute;ment le cas de l&rsquo;Ukraine. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Mm8yVRv-WIw" target="_blank" title="">Toujours en guerre contre la Russie, elle a &eacute;galement subi une m&eacute;t&eacute;o difficile avec des s&eacute;cheresses et des gel&eacute;es</a>. Sa r&eacute;colte reste correcte &agrave; 21,7 M/t, mais le pays a moins de bl&eacute; exportable car ses stocks accumul&eacute;s lors du blocage maritime de 2022 sont &eacute;coul&eacute;s.&nbsp;</p><h3>Exploration de nouveaux march&eacute;s pour nos partenaires&nbsp;</h3><p>De plus, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-cerealiers-francais-s-inquietent-de-la-menace-russe" target="_blank" title="">les pays d&rsquo;Afrique du Nord - de gros importateurs de bl&eacute; - diversifient</a> les offres pour s&rsquo;approvisionner. Rassurons-nous, la France, l&rsquo;un de ses principaux partenaires, restera toujours dans la course. Cependant, cette ann&eacute;e tr&egrave;s difficile&nbsp;fragilise les &eacute;changes commerciaux avec le Maghreb&nbsp;et favorise l&rsquo;arriv&eacute;e de nouveaux partenaires. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-2024-allons-nous-vers-une-annee-noire" target="_blank" title="">C&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; le cas de l&rsquo;Alg&eacute;rie qui a massivement achet&eacute; du bl&eacute; russe</a>. La Russie lorgne de plus en plus sur Tunisie. Le pays&nbsp;compte&nbsp;dans ses habitudes alimentaires et sa&nbsp;gastronomie &eacute;norm&eacute;ment de p&acirc;tes et de pain. Ses&nbsp;habitants consomment annuellement environ 265 kg de c&eacute;r&eacute;ales, dont 50 % en bl&eacute; tendre par personne.&nbsp;En comparaison, les Fran&ccedil;ais consomment &agrave; 116 kg 2021-2022.&nbsp;</p><h3>Un repli des importations pour certains pays</h3><p>Mais cette ann&eacute;e, la demande mondiale &agrave; l&rsquo;importation devrait reculer. La Russie accuse notamment une baisse de -5 Mt car ses trois principaux clients ont drastiquement limit&eacute; leurs &eacute;changes. Le Pakistan a r&eacute;alis&eacute; une bonne r&eacute;colte, le Bangladesh conna&icirc;t une crise &eacute;conomique et la Turquie a, quant &agrave; elle, mis un frein &agrave;&nbsp;l&rsquo;importation<br>pour des raisons de protectionnisme&nbsp;jusqu&rsquo;au 15 octobre. Avec le r&eacute;chauffement climatique, de nombreux pays pourraient dor&eacute;navant d&eacute;velopper leurs propres cultures comme l'Alg&eacute;rie qui s'est engag&eacute;e sur cette voie en&nbsp;signant&nbsp;un accord avec l'Italie. Mais l'autosuffisance reste un r&ecirc;ve pour certains, difficilement atteignable.&nbsp;</p><h3>Rien ne pourra enrayer&nbsp;la perte de revenus des agriculteurs fran&ccedil;ais</h3><p>Si le march&eacute; international du bl&eacute; est &eacute;quilibr&eacute;, les prix mondiaux sont bas. Une tr&egrave;s mauvaise nouvelle pour nos agriculteurs. Depuis mai dernier, l&rsquo;effet ciseau entre le prix de vente des c&eacute;r&eacute;ales et les charges des exploitations tendait &agrave; s&rsquo;inverser.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-le-revenu-des-agriculteurs-en-forte-baisse" target="_blank" title=""> Les co&ucirc;ts engendr&eacute;s par la production &eacute;taient pass&eacute;s de 240 &euro; la tonne de bl&eacute; &agrave;&nbsp;205 &euro;/t de bl&eacute;</a> (d&rsquo;apr&egrave;s les chiffres de Piloter sa ferme). Ils restent n&eacute;anmoins tr&egrave;s hauts. Malheureusement avec la mauvaise m&eacute;t&eacute;o, l&rsquo;&eacute;cart co&ucirc;t/vente s&rsquo;est &agrave; nouveau creus&eacute;. La marge par hectare pour le bl&eacute; tendre, l&rsquo;orge fourrag&egrave;re et le colza &eacute;tait de&nbsp;2022 &agrave; 2 200 &euro; (prix de vente moyen sur la campagne). Elle a&nbsp;pu permettre de compenser la perte de revenus de 2023 &agrave; environ -200 &euro;. Cette ann&eacute;e, sans tr&eacute;sorerie, les agriculteurs ne parviendront pas &agrave; se payer. On estime que c&rsquo;est environ -800 &euro; de revenus par hectare. &Agrave; cela s'ajoute la d&eacute;claration de revenus pour l'ann&eacute;e 2023, qui &eacute;tait bien meilleure qu'aujourd'hui. Encore un co&ucirc;t suppl&eacute;mentaire pour les agriculteurs.&nbsp;</p><p>La France, pays producteur, semble isol&eacute;e des &eacute;changes internationaux. Le paradoxe est l&agrave;. Il est difficile en effet&nbsp;d'entendre pour nos agriculteurs que le march&eacute; mondial est &eacute;quilibr&eacute; apr&egrave;s des r&eacute;coltes aussi catastrophiques ! Esp&eacute;rons que la m&eacute;t&eacute;o sera meilleure pour la future campagne.&nbsp;</p>


Bien que les agriculteurs aient souffert de la météo qui a réduit les rendements à peau de chagrin, les échanges à l’exportation sont à l’équilibre. Comment expliquer ce paradoxe ?

Les récoltes françaises en berne dans un marché du blé mondial équilibré

<p><strong>Conjoncture &ndash;</strong> M&ecirc;me si tout le monde est conscient du probl&egrave;me, le milieu de l&rsquo;&eacute;levage se d&eacute;peuple. La d&eacute;croissance des volumes perdure avec toujours plus de d&eacute;parts que de reprises. Quand les terres sont cultivables, les animaux sont remplac&eacute;s par des cultures et cela est tr&egrave;s souvent irr&eacute;m&eacute;diable. Dans les zones d&rsquo;&eacute;levage pures, les fermes s&rsquo;agrandissent, mais sans progression des cheptels, faute de temps ou de main-d&rsquo;&oelig;uvre. La s&eacute;curisation alimentaire est une pr&eacute;occupation forte du monde de l&rsquo;&eacute;levage, avec des changements climatiques aux effets d&eacute;vastateurs (s&eacute;cheresse), m&ecirc;me si 2023 et 2024 avaient &eacute;t&eacute; deux ann&eacute;es tr&egrave;s cl&eacute;mentes &agrave; ce sujet. Le niveau des prix des aliments a baiss&eacute; dans le sillage du prix des c&eacute;r&eacute;ales. Sur cette seconde moiti&eacute; de l&rsquo;ann&eacute;e, les &eacute;leveurs vont pouvoir souffler un peu face &agrave; des r&eacute;coltes de ma&iuml;s qui s&rsquo;annoncent tr&egrave;s bonnes en volumes et en qualit&eacute; malgr&eacute; des implantations compliqu&eacute;es et des semis tardifs. L&rsquo;&eacute;t&eacute; pluvieux aura &eacute;t&eacute; tr&egrave;s favorable et les stocks vont pouvoir &ecirc;tre reconstitu&eacute;s.</p><p>La seule ombre au tableau et elle n&rsquo;est pas des moindres, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;volution des maladies vectorielles (FCO &ndash; MHE), avec des r&eacute;percussions &eacute;conomiques et sanitaires importantes sur les &eacute;levages touch&eacute;s, et des contraintes fortes pour les autres. La vaccination de masse est la seule solution, avec des vaccins disponibles et pris en charge par l&rsquo;&eacute;tat. La difficult&eacute; sera dans la mise en &oelig;uvre, car tous les &eacute;leveurs ne sont pas pr&ecirc;ts &agrave; vacciner (face &agrave; la charge de travail ou par conviction).</p><p>Dans le nord du pays, la FCO 3&nbsp;entra&icirc;ne de fortes baisses de production laiti&egrave;re avec des animaux tr&egrave;s affaiblis qu&rsquo;il faut soigner. Les cons&eacute;quences sur le commerce des broutards et des petits veaux sont catastrophiques, car les sujets qui r&eacute;agissent aux PCR ne trouvent pas preneur ou pour des prix fortement d&eacute;grad&eacute;s (c&rsquo;est la double peine). La recrudescence de la FCO 8 et de la MHE, a &eacute;galement des cons&eacute;quences dramatiques pour les &eacute;levages touch&eacute;s. La douceur de cette fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; et le rel&egrave;vement des temp&eacute;ratures vont contribuer &agrave; une multiplication des moucherons vecteurs de ces maladies avec une explosion des cas recens&eacute;s et une extension rapide des zones r&eacute;gul&eacute;es.</p><p>Dans un contexte d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s inqui&eacute;tant, la production laiti&egrave;re reste en net repli, m&ecirc;me si les projectionnistes annoncent un ralentissement dans cette baisse. Les effets de ce repli de la production sont tr&egrave;s impactant pour les outils industriels qui ont et auront de plus en plus de mal &agrave; trouver la marchandise n&eacute;cessaire pour couvrir leurs commandes, dans un mixte viande transform&eacute;e/pi&egrave;ces &agrave; d&eacute;couper en pleine &eacute;volution. Apr&egrave;s avoir contenu les prix sur l&rsquo;&eacute;t&eacute; sur les prix pour amoindrir l&rsquo;&eacute;cart avec nos voisins europ&eacute;ens, les industriels observent depuis deux semaines un manque de vaches pour servir les magasins ou les restaurants scolaires pour la rentr&eacute;e.</p><p>Cette rentr&eacute;e 2024 se fait sur une dynamique positive en termes de valorisation pour les &eacute;leveurs faute d&rsquo;offre suffisante, quelle que soit la gamme de marchandise. Les ensilages de ma&iuml;s devraient bient&ocirc;t d&eacute;buter et qui vont s&rsquo;&eacute;taler jusqu&rsquo;&agrave; la fin octobre en fonction des indices sem&eacute;s, de l&rsquo;avancement des cultures et des r&eacute;gions. Cela contribuera ponctuellement &agrave; un ralentissement de l&rsquo;offre. Depuis le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, les abattages de races &agrave; viande ont recul&eacute; de 6,7&nbsp;% (6,8&nbsp;% l&rsquo;an pass&eacute;) et de 2,7&nbsp;% en laiti&egrave;res (-5,6&nbsp;% l&rsquo;an pass&eacute;). La semaine 33 (15&nbsp;ao&ucirc;t) a marqu&eacute; le plus faible volume d&rsquo;abattage de l&rsquo;ann&eacute;e avec seulement 45600 animaux abattus. Les volumes disponibles ont depuis progress&eacute;, pour permettre une meilleure couverture de la demande. Les industriels ont d&eacute;sengorg&eacute; leurs frigos.</p><p>Cette progression des prix appr&eacute;ciables pour les &eacute;leveurs n&rsquo;est pas sans poser de probl&egrave;me dans le secteur de la restauration hors foyer, attach&eacute; au VBF (notamment scolaire) o&ugrave; les budgets restent serr&eacute;s avec des enjeux soci&eacute;taux importants, dans cette p&eacute;riode de trouble politique. La loi de programmation agricole est toujours en attente.</p>


Les épizooties de FCO 3 et 8 et de MHE se développent à grande vitesse au profit d’une météo très favorable. Les conséquences pour les élevages touchés sont dramatiques.

Conjoncture - Les FCO et la MHE font des ravages.

<p>Tous les deux jours, G&eacute;raud Galvaing monte &agrave; sa montagne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/selection-detail-sur-la-creation-d-un-index-genomique" target="_blank" title="">o&ugrave; ses salers sont estiv&eacute;es</a>. En d&eacute;but de semaine derni&egrave;re, il constate un veau manquant. &ldquo;<em>J&rsquo;ai fait le tour de la montagne et c&rsquo;est finalement l&rsquo;ancien propri&eacute;taire qui l&rsquo;a trouv&eacute;, &agrave; 30 m&egrave;tres de la grange...</em>&rdquo; raconte l&rsquo;&eacute;leveur. Un veau de sept mois en bonne sant&eacute; quelques jours plus t&ocirc;t dont il ne restait que le cr&acirc;ne parfaitement nettoy&eacute; et quelques d&eacute;bris d&rsquo;os. Une semaine plus t&ocirc;t, Beno&icirc;t Lafon du Gaec d&rsquo;Ayvals de Jussac, dont la montagne est voisine de celle du Gaec Galvaing, a connu le m&ecirc;me sc&eacute;nario. &ldquo;<em>Quand je suis mont&eacute; voir les b&ecirc;tes, j&rsquo;ai vu une grosse t&acirc;che noire</em>&rdquo; ; en s&rsquo;approchant l&rsquo;agriculteur d&eacute;couvre lui aussi le squelette d&rsquo;un veau de pr&egrave;s de 200 kilos parfaitement sain jusqu&rsquo;alors : les quatre pattes et la colonne vert&eacute;brale, au milieu d&rsquo;une zone &ldquo;pi&eacute;tin&eacute;e&rdquo; par des pattes de volatiles qui y ont laiss&eacute; des plumes. Mercredi dernier rebelote&nbsp;: cette fois, c&rsquo;est une vache qui est en train d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;pec&eacute;e comme l&rsquo;en informe son voisin d&rsquo;estive. Son apprenti qui se rend sur les lieux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/aveyron-les-vautours-ont-de-nouveau-attaque" target="_blank" title="">renonce &agrave; approcher le cadavre sur lequel une quarantaine de vautours se nourrissent, refusant de s&rsquo;&eacute;loigner &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e du tracteur</a>.</p><h2>Indispensables signalements</h2><p>Les deux &eacute;leveurs ont contact&eacute; leur v&eacute;t&eacute;rinaire, l&rsquo;OFB, Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute;, et la DDT (direction d&eacute;partementale des territoires), pour signaler ce qu&rsquo;il est convenu d&rsquo;appeler administrativement des cas &ldquo;d&rsquo;interactions&rdquo; entre vautours et troupeaux. Attaque ou charognage, G&eacute;raud Galvaing s&rsquo;interroge... L&rsquo;&eacute;leveur trizacois &eacute;met l&rsquo;hypoth&egrave;se que les rapaces ont &eacute;t&eacute; attir&eacute;s dans le coin par les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-bovin-trouve-mort-au-pre" target="_blank" title="">cadavres de vaches victimes de charbon bact&eacute;ridien</a> dans deux troupeaux du Vigean, sans aucunement&nbsp; jeter la pierre &agrave; ses coll&egrave;gues s&eacute;v&egrave;rement impact&eacute;s.</p><p>Dans un message post&eacute; sur les r&eacute;seaux sociaux mercredi 21 ao&ucirc;t, la FDSEA a incit&eacute; les agriculteurs concern&eacute;s par de potentielles &ldquo;attaques&rdquo; &agrave; faire expertiser le/les animaux consomm&eacute;(s) par leur v&eacute;t&eacute;rinaire en collaboration avec la DDCSPP et &agrave; signaler leur cas aux num&eacute;ros d&eacute;di&eacute;s.&nbsp;<br>Des signalements dont le nombre a fondu entre 2022 et 2023 dans le Cantal, passant de 25 &agrave; 6, tout comme &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des huit autres d&eacute;partements concern&eacute;s par cette probl&eacute;matique, r&eacute;unis au sein du comit&eacute; interd&eacute;partemental &ldquo;Vautours et activit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage&rdquo; coordonn&eacute; par le pr&eacute;fet de Loz&egrave;re. Rien d&rsquo;&eacute;tonnant pour Florence Raynal, &eacute;leveuse d&rsquo;aubrac &agrave; Anterrieux et qui suit ce dossier en tant qu&rsquo;&eacute;lue &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture&nbsp;: &ldquo;<em>les &eacute;leveurs ne font plus de signalement car il n&rsquo;y a aucune suite donn&eacute;e, l&rsquo;esp&egrave;ce &eacute;tant prot&eacute;g&eacute;e, il ne peut y avoir d&rsquo;effarouchement, ni d&rsquo;indemnisation d&rsquo;ailleurs</em>&rdquo;, constate l&rsquo;agricultrice qui souligne pourtant l&rsquo;importance de faire remonter ces cas aupr&egrave;s des services de l&rsquo;&Eacute;tat pour quantifier et objectiver ces incursions n&eacute;fastes du vautour fauve en terres d&rsquo;&eacute;levage.</p><h3>&ldquo;Rares&rdquo; cas ante-mortem</h3><p>Depuis 2018 et le lancement du comit&eacute;, le discours officiel, qui s&rsquo;appuie sur celui "d&rsquo;enseignements-chercheurs&nbsp;en &eacute;coles v&eacute;t&eacute;rinaires et de la LPO&rdquo;, n&rsquo;a pas vari&eacute;&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~le-vautour-aurait-il-change-de-comportement" target="_blank" title="">le vautour est un charognard strict qui n&rsquo;intervient que post-mortem</a> sur les animaux et, dans de rares cas (4 sur les 25 du Cantal expertis&eacute;s en 2022, aucun en 2023) sur des animaux malades ou affaiblis selon les expertises diligent&eacute;es par l&rsquo;OFB, le GTV Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes (groupement technique v&eacute;t&eacute;rinaire) et la Dreal Aura. Aucun cas d&rsquo;attaque sur des animaux en bonne sant&eacute;, insistent les services de l&rsquo;&Eacute;tat dans la note en ligne sur le site internet de la pr&eacute;fecture.</p><h3>La profession veut une r&eacute;gulation de la population</h3><p>Insuffisant pour rassurer la profession agricole qui appr&eacute;cie peu de voir une nouvelle fois sa r<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/aveyron-attaque-de-vautours-fdsea-et-ja-demande-a-l-etat-d-assumer-ses-responsabilites" target="_blank" title="">esponsabilit&eacute; point&eacute;e du doigt</a>&nbsp;: &ldquo;<em>&agrave; chaque fois, c&rsquo;est la faute de l&rsquo;&eacute;leveur qui continue &agrave; faire v&ecirc;ler ses vaches dehors, et s&rsquo;il y a plus de vautours dans nos estives, c&rsquo;est parce qu&rsquo;il y aurait plus de vaches mortes &agrave; cause du charbon et plus de cas de charbon parce que les &eacute;leveurs vaccineraient moins..</em>.&rdquo;, s&rsquo;agace Florence Raynal. Une enqu&ecirc;te a donc &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e par la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal avec le GTV et le PNR Aubrac pour analyser ce lien suppos&eacute; de cause &agrave; effet. Cette derni&egrave;re a montr&eacute; que si la couverture vaccinale avait effectivement recul&eacute;, depuis les &eacute;pisodes de r&eacute;surgence de la fi&egrave;vre charbonneuse en 2021, cette derni&egrave;re est repartie &agrave; la hausse. Et parmi les &eacute;leveurs ayant r&eacute;alis&eacute; des signalements d&rsquo;interactions avec le vautour, le lien direct entre pr&eacute;sence de la maladie et celle de vautours n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; &eacute;tabli.</p><h4><u><strong>Voir aussi :</strong></u><strong>&nbsp;<a href="">v</a></strong><a href="">autours, le m&ecirc;me sch&eacute;ma que pour le loup il y a une dizaine d'ann&eacute;es</a></h4><p>Une chose est s&ucirc;re, charbon ou pas, la population de vautours fauves - dont 300 individus ont &eacute;t&eacute; r&eacute;introduits entre 1981 et 2006 dans les C&eacute;vennes et Pr&eacute;alpes du Sud - affiche une croissance continue de + 10 % ces derni&egrave;res ann&eacute;es dans le Massif central&nbsp;: 922 couples ont ainsi &eacute;t&eacute; recens&eacute;s en 2023, soit 17 couples de plus qu&rsquo;un an auparavant. &ldquo;<em>On esp&eacute;rait que la grippe aviaire limiterait la population, elle a juste limit&eacute; la progression &agrave; + 2 % au lieu des + 10 %</em>&rdquo;, regrette l&rsquo;agricultrice de l&rsquo;Aubrac, pointant&nbsp; deux autres aspects&nbsp;: sanitaire avec la question d&rsquo;une possible contamination par les vautours des points d&rsquo;abreuvement et l&rsquo;affolement des animaux lors de ces &ldquo;interactions&rdquo;.<br>Sur les r&eacute;seaux sociaux, la FDSEA a r&eacute;affirm&eacute; ses revendications, r&eacute;clamant &ldquo;la protection de nos animaux, la mise en place de mesures d&rsquo;effarouchement et la r&eacute;gulation de la population de vautours&rdquo;.</p>


Deux veaux robustes dont il ne reste guère que le squelette entouré de plumes : à Trizac (Cantal), les éleveurs peinent à croire à du charognage strict du vautour

Veaux morts à Trizac : proies ou charognes du vautour fauve ?

<p>"<em>L'agriculture aujourd'hui a besoin d'autre chose que d'exp&eacute;dier les affaires courantes, elle a besoin de d&eacute;cisions</em>", a d&eacute;clar&eacute; le pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) Arnaud Rousseau lors d'un point presse &agrave; Paris.</p><h2>Les syndicats r&eacute;clament des mesures d'urgence</h2><p>A court terme, les syndicats r&eacute;clament une action rapide du gouvernement&nbsp;pour les c&eacute;r&eacute;aliers affect&eacute;s par de faibles rendements, avec notamment l'octroi de pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s (&agrave; taux pr&eacute;f&eacute;rentiels), et pour les &eacute;leveurs touch&eacute;s par des<br>maladies sanitaires, avec la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-les-syndicats-demandent-des-vaccins-en-masse" target="_blank" title="">gratuit&eacute; des vaccins sur tout le territoire</a>.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h4><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fievre-catarrhale-ovine-pas-de-festivites-pour-les-ovins" target="_blank" title=""><strong>Fi&egrave;vre catarrhale ovine : pas de festivit&eacute;s pour les ovins</strong></a></h4>
</aside>
<p>A moyen terme, les organisations demandent &agrave; ce que les promesses faites lors de la crise agricole du d&eacute;but d'ann&eacute;e soient respect&eacute;es. "<em>L'absence de r&eacute;ponse, &ccedil;a am&egrave;ne aussi &agrave; la col&egrave;re (...), et je crois que personne n'a int&eacute;r&ecirc;t &agrave; ce qu'elle &eacute;clate au grand jour</em>", a soulign&eacute; Arnaud Rousseau.&nbsp;"<em>Quand vous avez en face de vous des gens qui vous ont dit on a compris et<br>on vous fait des promesses et que vous vous retrouvez six mois apr&egrave;s avec une r&eacute;colte catastrophique ou des troupeaux qui sont touch&eacute;s par une maladie, et qu'en plus vous avez le sentiment qu'on n'a pas r&eacute;pondu &agrave; vos questions, il y a une terrible frustration</em>", a-t-il ajout&eacute;.</p><h3>Une "loi pour entreprendre en agriculture"</h3><p>Le projet pr&eacute;sent&eacute; jeudi par la FNSEA et les JA, reprend une partie des dispositions de la loi d'orientation et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, adopt&eacute;e en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank" title="">premi&egrave;re lecture &agrave; l'Assembl&eacute;e en mai avant d'&ecirc;tre suspendue avec la dissolution</a>.<br>Les syndicats ont ajout&eacute; &agrave; ce texte bloqu&eacute; avant son passage au S&eacute;nat plusieurs &eacute;l&eacute;ments.</p><p>D'une part des mesures qui devaient initialement &ecirc;tre d&eacute;clin&eacute;es dans d'autres textes, comme un soutien aux &eacute;leveurs bovins. D'autre part, ils ont donn&eacute; corps &agrave; de vieilles revendications, en formalisant par exemple le principe "<em>pas d'interdiction (de pesticide, NDLR) sans solution</em>". Le texte peut "faire l'objet de d&eacute;bats" avec les parlementaires mais "<em>on a besoin d'une r&eacute;ponse tr&egrave;s rapide pour les agriculteurs parce que les sujets s'encha&icirc;nent et qu'on ne bouge pas beaucoup depuis un ans</em>", a indiqu&eacute; Pierrick Horel, pr&eacute;sident des Jeunes agriculteurs.</p>


Les diverses promesses faites par le gouvernement démissionnaire au monde agricole étant dans les limbes, l'alliance syndicale majoritaire FNSEA et Jeunes agriculteurs a présenté jeudi son propre texte afin d'apporter rapidement "des réponses concrètes" dans les fermes et sortir du statu quo.

Faute de gouvernement, le syndicat majoritaire dépose son propre projet de loi

<p style="text-align:left;">R<strong>emplacer la paille de liti&egrave;re des brebis et des agneaux par des plaquettes de bois est tout &agrave; fait possible</strong>.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Toutes les essences de pin sylvestre, fr&ecirc;ne, peuplier, ch&ecirc;ne, aulne, h&ecirc;tre, bouleau, m&eacute;langes de bois blancs et de feuillus peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;es en liti&egrave;re.</p>
</aside>
<p style="text-align:left;">Les plaquettes de bois issues d&rsquo;arbres fruitiers n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; test&eacute;es mais il est possible de les utiliser sous r&eacute;serve de v&eacute;rifier l&rsquo;absence de r&eacute;manence de produits phytosanitaires. <strong>Toutefois, pour obtenir les m&ecirc;mes r&eacute;sultats techniques et maintenir le m&ecirc;me bien-&ecirc;tre des animaux qu&rsquo;avec la paille, les plaquettes de bois doivent imp&eacute;rativement afficher un taux de mati&egrave;re s&egrave;che de 80 % minimum lors de leur utilisation. </strong>Le mode d&rsquo;emploi n&rsquo;est pas le m&ecirc;me que celui utilis&eacute; en bovins. &Eacute;taler une sous-couche de 10 cm est inutile. La mise de d&eacute;part doit pr&eacute;senter une &eacute;paisseur de 4 &agrave; 5 cm seulement. Le rechargement est ensuite r&eacute;alis&eacute; par couches de 2 cm environ lorsque cela devient n&eacute;cessaire.&nbsp; Pour en savoir plus, <a href="https://idele.fr/detail-article/des-plaquettes-de-bois-en-litiere-pour-les-brebis-et-les-agneaux" target="_blank">c'est ici</a></p><p style="text-align:left;">lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~le-sel-chez-les-ruminants-a-tous-les-animaux-toute-l-annee" target="_blank" title=""><strong>Le sel chez les ruminants&hellip; A tous les animaux, toute l&rsquo;ann&eacute;e !</strong></a></p>


Les plaquettes de bois peuvent remplacer totalement la paille de litière. Leur prix d’intérêt est de l’ordre de 9,5 € le MAP (équivalent d’un m³ de plaquettes) pour un coût de la paille à 100 € la tonne par exemple.

[Nouveau] Des plaquettes de bois en litière

<h2>Un stade rep&egrave;re int&eacute;ressant&nbsp;: le grain &agrave; 50&nbsp;% d&rsquo;humidit&eacute;</h2><p>De nombreux essais ont montr&eacute; que, jusqu&rsquo;au stade 50&nbsp;% d&rsquo;humidit&eacute; du grain (H50), l&rsquo;irrigation apporte presque toujours un suppl&eacute;ment de rendement &agrave; deux conditions&nbsp;:</p><ul><li>si le temps reste chaud et sec,&nbsp;</li><li>et si la r&eacute;serve en eau facilement utilisable (<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/seule-une-partie-de-leau-contenue-dans-le-sol-est-facilement-exploitee-par-les" target="_blank">RFU</a>) est en grande partie &eacute;puis&eacute;e &agrave; cette p&eacute;riode.</li></ul><p><br>Une&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4833" target="_blank">irrigation</a>&nbsp;apport&eacute;e au stade 45&nbsp;% d&rsquo;humidit&eacute; (H45) n&rsquo;est valoris&eacute;e que dans des sols &agrave; faible ou tr&egrave;s faible r&eacute;serve (sols sableux, sols tr&egrave;s superficiels). Dans tous les cas, au-del&agrave; de ce stade, elle devient inutile.</p><p><strong>Figure 1 : Perte de rendement en ma&iuml;s grain selon l&rsquo;humidit&eacute; du grain &agrave; la derni&egrave;re irrigation &ndash; essais Dr&ocirc;me (26) - AGPM</strong></p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/5/0/6310523-1-fre-FR/95fde9b7d0fc-irrigation-jpg" alt="" height="578" width="963" /></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><p>Diff&eacute;rentes m&eacute;thodes permettent d&rsquo;estimer les stades H50 et H45. Par exemple, il est possible de s&rsquo;appuyer sur la connaissance des besoins en sommes de temp&eacute;ratures des vari&eacute;t&eacute;s des diff&eacute;rents groupes de pr&eacute;cocit&eacute;, cumul&eacute;s et restant &agrave; cumuler apr&egrave;s la floraison femelle.</p><h5>lire aussi : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigation-j-ai-fait-des-economies-d-eau" target="_blank" title="">[Irrigation] j'ai fait des &eacute;conomies d'eau</a></h5><h2>&nbsp;</h2><h2>Surveiller l&rsquo;&eacute;tat hydrique du sol</h2><p>Dans un objectif d&rsquo;&eacute;conomie, l&rsquo;id&eacute;al est de terminer la campagne d&rsquo;irrigation en ayant consomm&eacute; toute l&rsquo;eau de la&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4834" target="_blank">RFU du sol</a>. En parall&egrave;le, il faut viser, dans la mesure du possible et de la ressource, que cette RFU ne soit pas &eacute;puis&eacute;e avant H45. En fin de campagne, on peut estimer l&rsquo;&eacute;tat hydrique du sol par calcul de bilan hydrique ou par mesure (sondes tensiom&eacute;triques Watermark, sondes capacitives&hellip;).</p><h2>Tenir compte des pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o</h2><p>Lorsque le stade de fin de campagne d&rsquo;irrigation est atteint (H50 ou H45), les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o pour la semaine &agrave; venir sont &eacute;galement importantes &agrave; conna&icirc;tre. En cas de temps chaud et sec, il est possible de r&eacute;aliser un dernier tour d&rsquo;eau &agrave; dose r&eacute;duite si la RFU est &eacute;puis&eacute;e ou si les tensions mesur&eacute;es sont proches des seuils de&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4835" target="_blank">d&eacute;clenchement de l&rsquo;irrigation</a>.&nbsp;<em>A contrario</em>, si de la pluie est pr&eacute;vue, on peut arr&ecirc;ter d&rsquo;irriguer.</p><h5>Lire aussi : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pourquoi-piloter-votre-irrigation-avec-les-sondes-weenat" target="_blank" title="">Pourquoi piloter votre irrigation avec les sondes Weenat ?</a></h5><p>&nbsp;</p>


Quand faut-il arrêter d’irriguer le maïs grain en fin de campagne ? Fin août, début septembre ? Pour décider, il faut tenir compte du stade de la culture, mais aussi de l’état hydrique du sol et des prévisions de pluie.

[Maïs] Oui, il est possible d’irriguer jusqu’au stade 45 % d’humidité des grains

<p>A Cravant-les-C&ocirc;teaux, Sandrine et Fabrice Gasnier g&egrave;rent d&eacute;sormais le domaine avec leur fils et son &eacute;pouse, Valentin et Cynthia Gasnier officiellement install&eacute;s depuis 2023.&nbsp;</p><p><strong>Ces derniers repr&eacute;sentent la cinqui&egrave;me&nbsp;g&eacute;n&eacute;ration sur ce domaine</strong> qui compte aujourd&rsquo;hui 35&nbsp;ha plant&eacute;s &agrave; 90&nbsp;% de c&ocirc;t. Le rouge est majoritaire, mais sont aussi produits du ros&eacute;, de la m&eacute;thode traditionnelle, et un peu de chenin en blanc sec. La vigne est conduite en bio et en biodynamie.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Ce sont tout simplement des m&eacute;thodes culturales qui nous ressemblent, c&rsquo;est une fa&ccedil;on de vivre&nbsp;&raquo;,</em>&nbsp;observe Valentin Gasnier. Ce dernier <strong>a toujours eu dans l&rsquo;id&eacute;e de prendre la suite du domaine familial.</strong> Des &eacute;tudes en vigne et vin en poche, il est all&eacute; en Nouvelle-Z&eacute;lande pour am&eacute;liorer son anglais. C&rsquo;est l&agrave;-bas qu&rsquo;il a rencontr&eacute; Cynthia, qui a &eacute;tudi&eacute; le commerce du vin et qui cherchait &agrave; parfaire sa technique viticole. Le hasard faisant bien les choses, Cynthia r&ecirc;vait de reprendre un domaine et connaissait la Touraine, pour y avoir ses racines familiales et des souvenirs de vacances.&nbsp;</p><p>La d&eacute;marche RSE (responsabilit&eacute; sociale et environnementale) n&rsquo;est ici pas un vain mot. Au niveau environnemental, on opte pour la voie la plus naturelle possible. Pour exemples, le d&eacute;sherbage m&eacute;canique est r&eacute;alis&eacute; avec un travail du sol superficiel pour garder un sol vivant, et le pulv&eacute;risateur est &eacute;quip&eacute; de panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs, faisant &eacute;conomiser 50 % de produit.&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"Notre philosophie consiste &agrave; garder notre identit&eacute; familiale, et &agrave; continuer &agrave; recevoir les particuliers et les professionnels directement au domaine pour conserver le lien humain"</span>
</div>
<h5>CLIENTS ET SALARI&Eacute;S&nbsp;: CULTIVER LE LIEN SOCIAL&nbsp;</h5><p>Du c&ocirc;t&eacute; social, l&rsquo;objectif du couple est clair&nbsp;:&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;notre philosophie consiste &agrave; garder notre identit&eacute; familiale, et &agrave; continuer &agrave; recevoir les particuliers et les professionnels directement au domaine pour conserver le lien humain,</em>&nbsp;&eacute;nonce Cynthia Gasnier.&nbsp;<em>Avant Fabrice, les clients ont connu son p&egrave;re, Jacky, et maintenant nous. Dans le monde d&rsquo;aujourd&rsquo;hui o&ugrave; on se d&eacute;connecte de la base, on veut absolument rester connect&eacute;s aux autres et &agrave; la terre.&nbsp;&raquo;&nbsp;</em></p><p>Les associ&eacute;s emploient une dizaine de salari&eacute;s en moyenne sur l&rsquo;ann&eacute;e, dont trois &agrave; quatre&nbsp;permanents. Ils essaient d&rsquo;embaucher des locaux, qui peuvent rentrer chez eux le soir et avoir une bonne qualit&eacute; de vie.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Dans le recrutement, l&rsquo;&acirc;ge ou le profil importe peu, on cherche un &eacute;tat d&rsquo;esprit.&nbsp;Nos vendangeurs reviennent d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre, c&rsquo;est signe qu&rsquo;ils se sentent bien chez nous&nbsp;&raquo;</em>, sourit Cynthia Gasnier.&nbsp;</p><p>Le jeune couple &oelig;uvre par ailleurs pour l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;On est convi&eacute;s dans des coll&egrave;ges, avec des entreprises d&rsquo;autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;, pour parler de nos m&eacute;tiers. On explique notre m&eacute;tier, sa connexion avec tous nos sens. On casse aussi les clich&eacute;s qui sont encore bien pr&eacute;sents et on leur ouvre un champ des possibles dans le choix de m&eacute;tiers&nbsp;&raquo;</em>, estime la jeune femme.&nbsp;</p><h5>DES JEUNES POUR PARLER AUX JEUNES&nbsp;</h5><p>Cynthia et Valentin sont bien conscients de la baisse de consommation de vin rouge en France, surtout chez les jeunes. Parmi leur client&egrave;le, les jeunes sont pr&eacute;sents. Leur arriv&eacute;e au domaine,<strong> en tant que nouvelle g&eacute;n&eacute;ration, cr&eacute;e de nouveaux liens dans lesquels<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;des jeunes parlent &agrave; des jeunes&nbsp;&raquo;</em>,</strong> un moyen imparable de s&eacute;duire cette client&egrave;le.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;On a aussi remis en place le fait de participer &agrave; des salons, c&rsquo;est nous qui nous y rendons, or il y a peu de jeunes professionnels, donc on se d&eacute;marque&nbsp;</em>&raquo;, consid&egrave;rent-ils.&nbsp;</p><p>Pour rester en phase avec la demande, ils sollicitent le retour direct de leurs clients particuliers (un tiers de la client&egrave;le), grossistes, restaurateurs, cavistes, acheteurs &agrave; l&rsquo;export.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Majoritairement, la notion d&rsquo;alcool revient dans la probl&eacute;matique de vente. Concernant le cabernet franc, il a une image encore &laquo;&nbsp;dure&nbsp;&raquo;, qui nous pousse &agrave; produire un vin d&rsquo;une qualit&eacute; optimale. On pr&eacute;f&egrave;re privil&eacute;gier la qualit&eacute;, sans surproduire ni vouloir aller sur tous les march&eacute;s&nbsp;&raquo;,</em>&nbsp;explique le couple.&nbsp;</p><p>Une d&eacute;marche qui implique de faire des choix, comme celui d&rsquo;attendre la maturit&eacute; optimale au d&eacute;triment parfois du rendement. C&ocirc;t&eacute; communication, la famille mise beaucoup sur le bouche-&agrave;-oreille, tr&egrave;s efficace. Ils en sont en tout cas convaincus&nbsp;: aujourd&rsquo;hui il faut personnaliser les offres, l&rsquo;accueil et le relationnel.</p>


Cynthia et Valentin Gasnier représentent la cinquième génération à la tête du domaine familial. Dans un esprit de continuité, ils mettent l’accent sur une responsabilité sociale et environnementale, et misent sur leur jeunesse, en plus de leurs valeurs, pour attirer une nouvelle clientèle.

On veut rester connectés aux autres et à la terre !

<p>Le printemps 2024 marque la fin de la premi&egrave;re r&eacute;p&eacute;tition d&rsquo;un essai centr&eacute; sur les impacts de diff&eacute;rentes formes d&rsquo;apport d&rsquo;herbe (p&acirc;turage / ensilage / enrubannage / foin) dans les rations de finition de g&eacute;nisses, &agrave; la ferme exp&eacute;rimentale des Etabli&egrave;res (85). Ferm&rsquo;Inov aborde une autre th&eacute;matique, avec un premier essai sur l&rsquo;impact du taux d&rsquo;incorporation d&rsquo;herbe sous forme ensil&eacute;e dans les rations apport&eacute;es &agrave; des g&eacute;nisses Charolaises en finition &acirc;g&eacute;es de 20 mois.</p><h1><u>Diff&eacute;rentes quantit&eacute;s d&rsquo;herbe ensil&eacute;e dans la ration de finition</u></h1><p>En d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2024, 40 g&eacute;nisses ont &eacute;t&eacute; r&eacute;parties en 4 lots homog&egrave;nes diff&eacute;rant par leur ration de finition&nbsp;:</p><ul><li>Soit une ration s&egrave;che&nbsp;&nbsp;compos&eacute;e d&rsquo;orge aplatie, tourteau de colza et paille pour le lot t&eacute;moin,</li><li>Soient des rations variant par le niveau d&rsquo;apport d&rsquo;herbe ensil&eacute;e, 80, 65 et 35 % de la MS pour les 3 lots exp&eacute;rimentaux. Pour respecter un &eacute;quilibre alimentaire, ces rations exp&eacute;rimentales sont compl&eacute;t&eacute;es d&rsquo;orge aplatie, de tourteau de colza, de paille ainsi que de pulpe de betteraves (pour la ration la plus riche en herbe).</li></ul><p>Ces rations sont formul&eacute;es de fa&ccedil;on &agrave; couvrir les besoins nutritionnels des g&eacute;nisses.</p><h1><u>Les abattages pr&eacute;vus cet &eacute;t&eacute;</u></h1><p>Les abattages des premi&egrave;res g&eacute;nisses ont d&eacute;marr&eacute; mi-juin et se poursuivront jusqu&rsquo;&agrave; mi-juillet, avec pour objectif une dur&eacute;e de finition de 100 jours minimum et des carcasses d&rsquo;environ 380-420 kg.</p><p>Diff&eacute;rentes mesures sont r&eacute;alis&eacute;es pour &eacute;valuer l&rsquo;impact de ces rations de finition&nbsp;: analyse des fourrages, pes&eacute;es en vif et ingestions des animaux, suivi de l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;engraissement (note d&rsquo;&eacute;tat corporel), caract&eacute;ristiques des carcasses, pr&eacute;l&egrave;vements de viande pour analyses de composition en acides gras et &eacute;valuations des qualit&eacute;s sensorielles par des jurys d&rsquo;experts et de consommateurs. Une approche du consentement &agrave; payer des consommateurs pour les viandes de ces g&eacute;nisses est &eacute;galement pr&eacute;vue.</p><p><strong>lire l'article :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-pousse-d-herbe-record-et-generalisee-a-fin-avril" target="_blank" title="">Une pousse d&rsquo;herbe record et g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e &agrave; fin avril</a></strong></p><p>Pour info :&nbsp;</p><p><em>Bovalherb est un projet pilot&eacute; par l&rsquo;Institut de l&rsquo;Elevage, conduit en partenariat avec INRAE UMR Herbivores, les fermes exp&eacute;rimentales Ferm&rsquo;Inov (71) et des Etabli&egrave;res (Chambre d&rsquo;Agriculture de R&eacute;gion Pays de la Loire) et les groupements de producteurs EMC2, CAVEB et FEDER ainsi qu&rsquo;Interbev, Bleu-Blanc-C&oelig;ur et FIL Rouge. Il est r&eacute;alis&eacute; avec la contribution financi&egrave;re du Compte d&rsquo;Affectation Sp&eacute;ciale D&eacute;veloppement Agricole et Rural (CASDAR) &ndash; Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; Alimentaire.</em></p><p>&nbsp;</p><p style="text-align:right;">&nbsp;Mathilde Klingler,&nbsp;Marie Drouet, Jean-Jacques Bertron, Isabelle Legrand,&nbsp;J&eacute;r&ocirc;me Normand (Institut de l'Elevage) et&nbsp;&nbsp; J&eacute;r&eacute;my Douhay (Institut de l'Elevage - Ferme Exp&eacute;rimentale de Jalogny)</p>


Bovalherb est un projet multipartenarial qui a démarré en novembre 2022. L’objectif est de proposer des conduites de finition de femelles allaitantes à base d’herbe multi-performantes sur les volets technico-économique, environnemental, sociétal et sur les qualités des viandes produites.

Un nouvel essai a débuté à Ferm’Inov dans le cadre du projet Bovalherb

<p>Bien que cette d&eacute;cision ne concerne que les serres install&eacute;es avant 2020, elle a suscit&eacute; la col&egrave;re de la FNAB (F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;Agriculture Biologique), qui estime que cette mesure ne concerne &ldquo;<em>qu&rsquo;une trentaine de producteurs parmi les 14 000 producteurs de l&eacute;gumes bio en France</em>&rdquo;, comme indiqu&eacute; dans son communiqu&eacute; de presse du 11 juillet 2024. Pour la f&eacute;d&eacute;ration, &ldquo;<em>le chauffage des serres est incompatible avec les principes de la bio et ne respecte en aucun cas la saisonnalit&eacute; de la production</em>&rdquo;. Elle a donc d&eacute;pos&eacute; une motion demandant la mise en place d&rsquo;&eacute;tapes annuelles pour suivre les actions mises en &oelig;uvre pour cette conversion, actions qui, selon elle, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/acheter-des-tomates-bio-francaises-hors-saison-c-est-de-nouveau-possible" target="_blank" title="">n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; mises &agrave; profit par les op&eacute;rateurs pour s&rsquo;affranchir des &eacute;nergies fossiles</a>.</p><h2><strong>Toujours pas de sensibilisation au respect de la saisonnalit&eacute;</strong></h2><p>Ce report risque de favoriser encore une fois la mise en valeur sur les &eacute;tals, de fruits et l&eacute;gumes hors-saison.&nbsp;Pour pallier la demande en hiver, la France est oblig&eacute;e d&rsquo;augmenter ses importations.&nbsp;C&rsquo;est le cas de la tomate par exemple.&nbsp;Il y a quelques mois, les camions charg&eacute;s de ce fruit rouge en provenance de l&rsquo;&eacute;tranger - en particulier du Maroc -&nbsp;&eacute;taient souvent attaqu&eacute;s et/ou bloqu&eacute;s pour concurrence d&eacute;loyale. Le Royaume&nbsp;avait insist&eacute; sur le fait qu&rsquo;il agissait en toute l&eacute;galit&eacute; et ne b&eacute;n&eacute;ficiait pas de favoritisme par rapport aux agriculteurs fran&ccedil;ais.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-tomate-francaise-voit-rouge" target="_blank" title="">L&rsquo;accord France-Maroc pr&eacute;cisait que le Maroc b&eacute;n&eacute;ficiait d&rsquo;un abattement des charges de 60 % des frais de douane</a> pour la p&eacute;riode du 1er octobre au 31 mai, soit hors-saison, &ldquo;pour pallier la p&eacute;nurie de production de tomates en cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e&rdquo;. Les Fran&ccedil;ais consomment pr&egrave;s de 14 kg de tomates par an, et le pays pourrait difficilement rivaliser avec de grands producteurs&hellip;</p><h3><strong>La production sous serre : polluante et co&ucirc;teuse</strong></h3><p>Selon l&rsquo;Agence fran&ccedil;aise de la transition &eacute;cologique (Ademe), &ldquo;une tomate hors saison g&eacute;n&egrave;re quatre fois plus de gaz &agrave; effet de serre qu&rsquo;une tomate produite &agrave; la bonne saison (entre juin et septembre)&rdquo;. Toujours selon l&rsquo;Ademe, une tonne de tomates cultiv&eacute;es sous serre chauff&eacute;e consomme 2 360 kg de CO2, contre 2 200 kg de CO2 en moins dans un abri non chauff&eacute;.</p><p>Certains d&eacute;tracteurs de la production de l&eacute;gumes sous serres chauff&eacute;es<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/allegations-environnementales-attention-a-ne-pas-faire-n-importe-quoi" target="_blank" title=""> d&eacute;noncent &eacute;galement un greenwashing</a>, car ces productions b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un label associ&eacute; pour les consommateurs &agrave; des m&eacute;thodes vertes et non polluantes pour la terre.&nbsp;Les tomates, poivrons, courgettes aubergines et concombres biologiques pourront &ecirc;tre produits en bio sous serre. De plus, certains producteurs qui cultivent sous serres chauff&eacute;es doivent faire face &agrave; l'augmentation du prix des &eacute;nergies fossiles.&nbsp;</p><h3><strong>La cog&eacute;n&eacute;ration et autres utilisations d'&eacute;nergies annexes</strong></h3><p>Pour r&eacute;duire la facture d'&eacute;lectricit&eacute;, de plus en plus d&rsquo;agriculteurs pratiquant la culture sous serre chauff&eacute;e <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serres-a-la-recherche-de-l-energie-perdue" target="_blank" title="">adoptent la cog&eacute;n&eacute;ration</a> et deviennent producteurs de leur propre &eacute;lectricit&eacute;. Ils sont aujourd&rsquo;hui plus de 40 % &agrave; utiliser ce syst&egrave;me. A condition qu'ils soient raccord&eacute;s au gaz. D'autres utilisent la chaleur r&eacute;siduelle des usines situ&eacute;es &agrave; proximit&eacute; ou par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sur-serre-et-contre-l-effet-de-serre-l-agrivoltaisme-dynamique-fait-coup-double" target="_blank" title="">l'utilisation de panneaux solaires</a>.&nbsp;</p>


Les maraîchers en agriculture biologique avaient jusqu’en 2025 pour abandonner les énergies fossiles et se tourner vers les énergies renouvelables. Cependant, le CNAB (Comité national de l’agriculture biologique), rattaché à l’INAO, a accordé un nouveau délai supplémentaire pour cette conversion. Ils auront désormais jusqu’en 2030 pour effectuer cette transition.

Serres chauffées, un délai supplémentaire, la FNAB contre-attaque

<p class="MsoPlainText"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avis-d-expert-bovins-forte-inquietude-d-une-extension-de-la-zone-fco3" target="_blank" title="">La progression de la fi&egrave;vre catarrhale ovine (FCO) de s&eacute;rotype 3 dans le nord du pays</a>, la virulence de la FCO 8 dans le sud et la reprise de la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE) dans le sud-ouest "<em>menacent de mettre &agrave; mal les exploitations</em>", affirment la FNSEA, ses associations sp&eacute;cialis&eacute;es dans l'&eacute;levage et le syndicat alli&eacute; des Jeunes Agriculteurs (JA) dans un communiqu&eacute; commun.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h4><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fievre-catarrhale-ovine-pas-de-festivites-pour-les-ovins" target="_blank" title="">Fi&egrave;vre catarrhale ovine : pas de festivit&eacute;s pour les ovins&nbsp;</a></h4>
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<p>"<em>En premier lieu, les pouvoirs publics se doivent de commander en masse et de prendre en charge des doses de vaccin pour la MHE et les FCO, pour les mettre &agrave; disposition des &eacute;leveurs sur l'ensemble du territoire</em>", r&eacute;clament les organisations d'&eacute;leveurs.</p><p>"<em>Seul l'Etat peut aujourd'hui d&eacute;clencher aupr&egrave;s des laboratoires la production de ces vaccins en large quantit&eacute; et avec un d&eacute;lai minimal de livraison. Chaque jour compte!</em>", insistent-ils.</p><p>La d&eacute;tection de ces maladies n'entra&icirc;ne pas l'abattage des b&ecirc;tes, contrairement &agrave; la grippe aviaire. Elles ne sont pas transmissibles &agrave; l'homme mais peuvent affaiblir les troupeaux, &ecirc;tre fatales &agrave; des petits en gestation et, dans certains cas, conduire &agrave; la mort des animaux.</p><h2>"Des prix raisonnables"&nbsp;</h2><p>Comme d'autres pays europ&eacute;ens, la France est confront&eacute;e &agrave; une explosion des cas de FCO de s&eacute;rotype 3, avec 190 foyers recens&eacute;s dans le nord du pays au 22 ao&ucirc;t. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-une-campagne-de-vaccination-volontaire-et-gratuite-dans-la-zone-regulee-du-nord-est" target="_blank" title="">La vaccination contre cette &eacute;pizootie, qui touche essentiellement les moutons, a d&eacute;but&eacute; &agrave; la mi-ao&ucirc;t et est enti&egrave;rement prise en charge par l'&Eacute;tat</a>.</p><p>L'Etat a pr&eacute;vu l'achat de 1,1 million de doses pour les ovins. "<em>Nous estimons qu'il en faut beaucoup plus. (...) Il faut stopper la progression de la maladie avant qu'elle atteigne les grandes zones d'&eacute;levage ovin, dans le Massif central ou le bassin de production du Roquefort</em>", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Laurent Saint-Affre, &eacute;leveur en Aveyron et membre du bureau national de la FNSEA.</p><p>Par ailleurs, la<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-et-mhe-impact-sanitaire-et-commercial-pour-les-exploitations" target="_blank" title=""> FCO de s&eacute;rotype 8 conna&icirc;t un regain d'activit&eacute; </a>ces derni&egrave;res semaines dans le sud du pays. Un vaccin, diff&eacute;rent de celui contre la FCO 3, existe et a &eacute;t&eacute; pris en charge par l'Etat de 2008 &agrave; 2018 mais ne l'est plus pour cette &eacute;pizootie, d&eacute;sormais consid&eacute;r&eacute;e comme end&eacute;mique en France.</p><p>"<em>Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, on vaccinait les broutards (jeunes bovins) destin&eacute;s &agrave; l'exportation vers l'Italie, mais plus tellement les ovins, contre la FCO 8</em>", a indiqu&eacute; Laurent Saint-Affre.</p><p>"<em>Cette ann&eacute;e, la situation est dramatique. Certains &eacute;leveurs ovins ont perdu jusqu'&agrave; 30% de leur troupeau, &agrave; cause d'ulc&egrave;res dans la bouche qui emp&ecirc;chent les b&ecirc;tes de se nourrir</em>", a-t-il expliqu&eacute;, plaidant pour des commandes publiques massives de vaccins pour garantir &agrave; la fois "leur disponibilit&eacute;" et "des prix raisonnables".</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h4><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-fco-8-il-nous-faut-tres-rapidement-des-vaccins-gratuits-et-des-mesures-de-soutien" target="_blank" title="">&laquo; Face &agrave; la FCO-8, il nous faut tr&egrave;s rapidement des vaccins gratuits et des mesures de soutien &raquo;</a></h4>
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<p>Enfin, la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE), apparue pour la premi&egrave;re fois en France en septembre 2023 et en dormance dans les &eacute;levages ce printemps, a ressurgi : depuis le 1er juin, 208 foyers ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s en France, selon le dernier bilan du minist&egrave;re arr&ecirc;t&eacute; le 22 ao&ucirc;t.</p><p>Cet hiver, le gouvernement avait annonc&eacute; un plan d'aide de 50 millions d'euros pour les &eacute;leveurs victimes de la MHE, une maladie contre laquelle aucun vaccin n'est encore commercialis&eacute; en France.</p>


Face aux épizooties touchant moutons, brebis et bovins en France, les principaux syndicats et associations d'éleveurs ont appelé lundi l'Etat à prendre en charge et commander des vaccins.

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