Bilan des dégâts sur les cultures liés au déluge des 9-10 mai en Sud-Vendée

La pluie, on l’attendait depuis plusieurs semaines mais on n'en voulait certainement pas autant en si peu de temps… L’épisode pluvio-orageux du week-end du 9-10 mai été particulièrement violent en Sud-Vendée. En moins de 48 heures, 65 à 110 mm se sont abattus avec parfois de la grêle.

Sur le secteur du marais, bon nombre de parcelles présentaient des zones où l'eau stagnait la semaine dernière et recouvrait parfois totalement les jeunes cultures en place. Les conséquences de ces excès d'eau seront variables suivant l'espèce cultivée et son stade mais également suivant le degré et la durée de l'ennoiement. Pour toutes les espèces, les stades les plus critiques vont de la germination à 1-2F. A ces stades, 24 à 48 heures de submersion suffisent pour détruire les plantes. Même si les plantes réussissent à s'en sortir, leur croissance et leur développement seront impactés. En effet, en l'absence d'oxygène, l'appareil racinaire va subir une dégénérescence, des jaunissements et rougissements sont alors observables. Si nous traversons une période de sec dans les prochains mois, ces plantes seront paradoxalement celles qui souffriront les premières d'un manque d'eau. Pour les parcelles qui étaient juste semées ou en cours de germination, la saturation temporaire en eau du sol (sans pour autant que l'eau dorme sur la parcelle) peut conduire sur la très grande majorité des cultures à des phénomènes de fontes de semis dus à des champignons comme Pythium, Phytophthora, Botrytis, Rhizoctonia, Fusarium.... Sur ces derniers semis, la formation d'une croûte de battance oblige le passage d'outils (herse étrille, chasse-motte des semoirs, houe rotative) pour briser celle-ci et permettre la levée des cultures.
Attention, les parcelles de maïs et de tournesol inondées seront aussi propices au mildiou et au charbon commun pour le maïs.

Sur le secteur de la plaine, il y a aussi eu des excès d'eau, mais c'est surtout la grêle qui a causé localement le plus de dégâts que ce soit sur les cultures juste implantées (maïs et tournesol) ou sur les cultures déjà en place (céréales et colza).

Dans tous les cas, côté déclaration PAC, nous vous rappelons que les trous de plus de 10 ares d'un seul tenant (ou d'1 are pour les parcelles de moins de 20 ares) doivent être dessinés et déclarés en « surface temporairement non exploitée » SNE.