Etats généraux de l'alimentation : la FNSEA veut "retisser la confiance"

La FNSEA, a accueilli mardi les participants aux Etats généraux de l'alimentation avec des paniers de produits agricoles, jugeant essentiel de "retisser la confiance"entre les différentes parties.

"Il faut retisser la confiance et redevenir partenaire", avec les industriels comme avec la grande distribution, a assuré la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à la presse à l'occasion des premiers ateliers de ces Etats généraux. "Notre premier métier, ce n'est pas de manifester poing levé devant les laiteries et les grandes surfaces, ce n'est pas satisfaisant", a-t-elle ajouté. La FNSEA "compte beaucoup sur ces Etats généraux et est déterminée à les réussir. Ce n'est pas une grand messe de plus!". "Passer d'adversaire à partenaire", permettra d'arriver à "rééquilibrer les marges et donc les revenus des agriculteurs", selon elle. Elle ne critique donc pas le choix du directeur général de Danone et du PDG de Super U pour présider l'atelier très sensible intitulé "rendre les prix d'achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs", car "cela ne leur donne pas le droit d'échouer".  

La FNSEA, qui comptera entre un et trois représentants par atelier, elle sera "l'aiguillon" qui permet de faire avancer les choses, a souligné Mme Lambert assure que le syndicat "ne voulait pas être pieds et points liés avec une présidence d'atelier, on a la liberté de parole".   "Il est important de travailler sur la construction des prix. Les distributeurs peuvent trouver des prix bas ailleurs qu'en France, on a vu ce que ça donne avec la crise du fipronil", a ajouté Mme Lambert, en rappelant qu'aucun producteur français n'a utilisé ce produit à part l'élevage qui a lui-même lancé l'alerte.  

En fin de matinée, une vingtaine d'éleveurs de l'Association des producteurs de lait indépendants (APLI) et quelques vaches en résine bleu blanc rouge ont manifesté devant le ministère pour critiquer "qu'on y parle d'alimentation en l'absence des agriculteurs", a indiqué à l'AFP Jean-Luc Pruvot, également président de la marque Lait équitable de FaireFrance. Les Etats généraux de l'alimentation, qui se dérouleront jusqu'à fin novembre, doivent permettre aux agriculteurs "de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes et d'assurer la pleine prise en compte par l'agriculture des enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux", selon le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.