États généraux : les bouchers s’inquiètent de « la tournure que prennent les débats »

La Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie et des traiteurs (CFBCT) tente de faire entendre sa voix, à l’occasion des états généraux. Elle plaide en faveur des « circuits alimentaires de proximité ».

L'organisation professionnelle des bouchers « s'inquiète de la tournure que prennent les débats », écrit-elle dans un communiqué. « Il n'aura suffi en effet que de quelques semaines seulement pour que le beau verni des états généraux de l'alimentation craquèle », regrette-t-elle. Pour la CFBCT, le débat se réduit désormais aux « habitués de la guerre des prix » : « les enseignes de la grande distribution (...) alliées à l'industrie agroalimentaire » et les « chantres de l'agriculture intensive ».

« Augmentation de prix ou non, il y aura deux grands perdants si l'on suit les propositions avancées par les deux camps antagonistes : le consommateur et l'agriculteur », estime-t-elle.

Les 18 000 artisans bouchers charcutiers portent une autre voie, celle du « commerce de proximité ».  « Il serait judicieux de s'inspirer du modèle gagnant – gagnant qui existe entre éleveurs, artisans bouchers et consommateurs, lance la CFBCT. Un modèle où tous les acteurs s'y retrouvent, basé sur une relation de confiance et une juste répartition de la valeur. Au final, l'éleveur peut vivre de son travail et le consommateur dispose d'un produit de qualité et dont il connaît la traçabilité ».

Or, les bouchers rappellent que leur avenir est menacé par « le phénomène de désertification commerciale qui touche les centre-ville et villages qui s'est accru depuis la promulgation de la LME et l'installation sans merci de la grande distribution à la périphérie des zones commerciales historiques ».