Injecter le biométhane dans le réseau de gaz naturel

Injecter le biométhane dans le réseau de gaz naturel participe à lever des obstacles au développement de la méthanisation à la ferme, source de diversification des activités agricoles.

L'injection de biométhane dans le réseau de gaz est une voie intéressante de valorisation du biogaz. Ce dernier bénéficie de plusieurs avantages dont un rendement énergétique supérieur à celui de la cogénération. De plus, ce type de production est une opportunité pour les distributeurs de gaz de « verdir » leur offre. Les collectivités voient aussi l'occasion de développer une économie circulaire territoriale.

2 types de réseau

Aujourd'hui, le biogaz issu de la méthanisation à la ferme est majoritairement valorisé sur site afin de produire de l'électricité et de la chaleur. Cependant, la rentabilité de ces unités n'est pas toujours au rendez-vous. Parallèlement, son injection dans le réseau bénéficie d'un contexte réglementaire favorable et d'une volonté politique affirmée. Il est possible d'injecter le biométhane dans 2 types de réseaux de gaz naturel selon la localisation du site de production : le réseau de distribution via GRDF ou une entreprise locale de distribution et le réseau de transport, comme GRT par exemple.

Contrat de vente de 15 ans

Les procédures de mise en œuvre d'injection sont longues, de 1 à 5 ans, et complexes. Ces démarches comprennent des études de faisabilité technique réalisées par l'opérateur de réseau et des démarches réglementaires (dossiers Installations Classées). Elles aboutissent à l'obtention d'une autorisation d'exploiter. Une fois ces autorisations obtenues et les études réalisées, 2 contrats sont établis entre le producteur et l'opérateur de réseau : l'un pour le raccordement et l'autre pour l'injection. Le producteur établit alors un contrat de vente de biométhane avec le fournisseur de gaz naturel de son choix pour une durée de 15 ans. Il vend alors l'intégralité des quantités qu'il injecte à un seul fournisseur de gaz naturel à un tarif d'achat administré et garanti. A noter qu'un projet d'extension de cette durée à 20 ans est en cours.

Épuration du biométhane

Comme toute unité de méthanisation, le digesteur est l'élément principal du dispositif. C'est dans ce digesteur que sont introduits les substrats agricoles (déjections, résidus de cultures...) ou issus de l'industrie agro-alimentaire ou encore des collectivités (tontes, boues...). À la sortie du digesteur, le biogaz est composé principalement de méthane mais aussi de dioxyde de carbone et autres composants indésirables. Il est impropre à l'injection dans le réseau. Il subit donc une déshydratation, désulfuration et décarbonation pour le purifier. À l'issue de cette épuration poussée, le biogaz prend le nom de biométhane et comprend un minimum de 97 % de méthane. Le biométhane est ensuite conduit vers un poste d'injection, propriété de l'opérateur du réseau. À ce stade, il bénéficie d'une odorisation de sécurité et d'un contrôle de sa composition avant d'être injecté dans le réseau.

De la méthanisation à l'injection : répartition des rôles

Il est possible d'injecter le biométhane dans 2 types de réseaux de gaz naturel selon la localisation du site de production : le réseau de distribution via GRDF ou une entreprise locale de distribution et le réseau de transport, comme GRT par exemple.