Intrants : la séparation du conseil et de la vente inquiète les coop’

Une ordonnance serait en préparation concernant « la séparation du conseil et de la vente » des intrants, indique Coop de France, le 14 décembre. Un projet gouvernemental qui cause des remous au sein des coopératives françaises, car il n’est pas sans impact sur l’organisation et le modèle économique de ces organisations.

« La position de Coop de France est celle d'une séparation physique qui permette de lever les ambiguïtés qui pourraient exister entre les deux activités », annonce Pascal Viné, délégué général de Coop de France. Dans le même temps, ce dernier se dit « très attaché à ce que les coopératives puissent continuer à conseiller les agriculteurs en matière d'emploi de ces produits ». Il souligne, en effet, que les coopératives sont « garantes » de la bonne conduite des cahiers des charges de leurs clients.

« On choisira le conseil »

« Si on doit choisir, on choisira le conseil », renchérit Olivier de Bohan, président de Cristal Union et vice-président de Coop de France. Mais il nuance : « je ne suis pas persuadé qu'on doive séparer le conseil et la vente. (...) Cela aura un effet plus négatif que positif ».

D'autant plus que l'arrivée de plateformes numériques apporte un nouveau souffle de concurrence sur l'approvisionnement des exploitations. « La vente est mise sous tension », constate Pascal Viné. Ce qui permet à l'agriculteur d'avoir accès à un plus large choix d'intrants.

Michel Prugue, président de Coop de France, rappelle que l'utilisation de produits phytosanitaires est avant tout « un moyen » pour assurer une production et non « une fin ». Face aux demandes sociétales en matière de réduction de produits phytosanitaires, celui-ci réclame « des moyens », « du temps » et de revenir à la « réalité ».