La gentiane a son guide des bonnes pratiques

L’association Interprofessionnelle Gentiana Lutea met à disposition des propriétaires fonciers et fermiers, un guide des bonnes pratiques pour encadrer l’exploitation de la gentiane.

L'association Gentiana Lutea s'est donnée comme mission lors de sa création en 2014, de rassembler les professionnels de la gentiane (arracheurs, collecteurs, producteurs, propriétaires fonciers...) autour de la construction d'une gestion durable de la ressource.

Elle réunit à ce jour 39 adhérents autour de la table dont 22 entreprises spécialisées dans la transformation et la commercialisation de la gentiane comme Pernod-Ricard. Depuis sa création, l'association a notamment mis en place un observatoire économique afin de déterminer le poids économique de la gentiane dans le Massif Central. «Rien n'encadre la production de gentiane : déclaration d'arrachage, registre de producteurs... Nous sommes toujours dans l'estimation comme les quantités arrachées que nous évaluons entre 1 500 et 2 000 tonnes par an » explique Stéphanie Flahaut, animatrice de l'association.

Toujours dans l'intention de construire les bases d'une filière durable, l'association a édité un guide des bonnes pratiques à destination des professionnels mais surtout des propriétaires fonciers et des exploitants. Dans ce dernier, Gentiana Lutea détaille toutes les mesures à mettre en place pour préserver la ressource et surtout pour encourager la contractualisation. « Nous cherchons à renforcer la traçabilité de la gentiane, à ce qu'elle soit récoltée dans les « règles de l'art » et plus n'importe comment. »

Préserver et encadrer la ressource

La Gentiane jaune est une plante pérenne au cycle végétatif très long. Utilisée de longue date dans la liquoristerie, l'intérêt porté à cette plante s'amplifie. « C'est une super plante médicinale aux nombreuses vertus notamment antidépressives. Elle devient très recherchée. » L'association tente de modérer ces ardeurs via son guide des bonnes pratiques. Dans trois volets distincts, elle informe ainsi chaque acteur de la filière sur ses droits et ses devoirs. Dans la partie consacrée à la « production pour l'arrachage de racines de gentianes », il est stipulé qu' « avant tout chantier d'arrachage, il est demandé au gentianaire et/ou à l'exploitant en gentiane d'identifier le propriétaire ou le gestionnaire du terrain et d'entrer en contact avec lui afin d'établir un contrat (écrit de préférence) ». Dates d'arrachages, conduite en zone d'élevage, prix au kilo, mode de facturation ou encore traçabilité, tous les points sont abordés dans ce guide accompagné de documents préremplis. « Il s'accompagne d'une convention-type d'exploitation de gentiane (contrat de vente arracheur/propriétaire), d'un état des lieux des réglementations et des espaces protégés et d'un corpus réglementaire consacré aux statuts des producteurs » détaille Stéphanie Flahaut.