Le niveau des nappes globalement bon malgré la sécheresse

Le niveau des nappes phréatiques est bon sur une grande partie du territoire national, parfois même au-dessus des moyennes malgré la sécheresse. Mais la situation se dégrade dans certains secteurs, fait savoir le service géologique national (BRGM) dans son rapport mensuel.

Malgré l'absence de précipitations significatives depuis plusieurs semaines, la situation des nappes phréatiques reste satisfaisante sur une grande partie de la France grâce à la recharge abondante de l'hiver dernier. « En effet, la sécheresse météorologique n'a que peu d'influence en période estivale sur les niveaux des nappes », fait savoir le Bureau de recherche géologique (BRGM) dans son rapport du mois d'août.

Ainsi, les niveaux sont particulièrement hauts sur la Corse, le littoral méditerranéen et la façade atlantique, de la Bretagne au bassin aquitain. Concernant les nappes d'Artois-Picardie et du Bassin parisien, les niveaux sont globalement proches de la moyenne mensuelle. Mais la situation est contrastée sur le territoire et « la situation des eaux souterraines se dégrade lentement sur certains secteurs », indique le BRGM. « Les nappes réactives, car peu profondes, à circulation rapide et souvent peu étendues, sont très sensibles à l'absence de pluviométrie », poursuit le service géologique.

Ainsi, les nappes de la craie de Champagne, des calcaires de Lorraine et du Berry (sud de la région Centre-Val-de-Loire), du socle du Limousin et des formations complexes de la côte d'Azur observent des niveaux modérément bas en juillet.

Enfin, la situation est moins satisfaisante sur les nappes d'Alsace, de Bourgogne-Franche-Comté et d'Auvergne-Rhône-Alpes. « Ce constat s'explique par plusieurs hivers successifs avec des pluies déficitaires que la recharge 2019-2020 n'a pas permis de compenser », note le BRGM.

« En août, les tendances des nappes inertielles devraient rester orientées à la baisse. Concernant les nappes réactives, les tendances et l'évolution des situations dépendront essentiellement des pluies efficaces locales et des demandes en eau », conclut le bureau.