Loups : 580 individus recensés, une pression toujours trop forte pour les éleveurs

La population de loups en France continue d’augmenter avec 580 loups (contre 530 l’hiver précédent), rendant la pression de prédation plus forte et lourde de conséquences pour les éleveurs, alerte le CAF loup (fédérations d’éleveurs de la FNSEA, JA, APCA) suite à la tenue du groupe national loup le 8 juin à Lyon.

Selon l'Office français de la biodiversité (OFB), la population de loups gris en France est estimée à 580 loups adultes, contre 530 il y a un an, avec un rythme de progression de la population qui ralentit comparé à 2019. Un comptage « vraisemblablement en dessous de la réalité », estime le CAF loup (fédérations d'éleveurs de la FNSEA, JA, APCA) dans un communiqué le 8 juin.

« En effet, la pression de prédation est plus forte et lourde de conséquences pour les éleveurs », indique le communiqué, qui mentionne les « attaques à répétition, la lourdeur administrative qui en découle, les retards de paiements observés pour le financement des moyens de protection et les indemnisations des dommages ainsi que l'absence de reconnaissance du problème de fond ».

Le cap des 500 loups en France a été franchi en 2018. Il correspond au seuil de viabilité démographique de l'espèce, c'est-à-dire à l'aptitude d'une population à moyen terme (100 ans) à résister au risque d'extinction. Ce dépassement du seuil des 500 loups avait permis au ministère de l'Agriculture de relever le taux de loups abattus à 19% de la population estimée. Mais malgré l'augmentation de ce plafond et la simplification des démarches administratives grâce à un dossier unique, « le calvaire continue », alerte le CAF loup.

Les organisations demandent le droit des éleveurs de défendre leurs troupeaux « toute l'année, sur tous les territoires et en toute sécurité, y compris dans les parcs nationaux et les réserves naturelles » et de n'avoir « aucun plafond de prélèvement ». Elles demandent aussi le droit, « pour les éleveurs formés, d'avoir des armes dotées de lunettes à visée nocturne pour défendre efficacement leurs troupeaux ».

En 2019, 3 742 attaques ont eu lieu contre 12 451 animaux, en majorité des ovins, selon les chiffres officiels.