Orne : rassemblement de soutien après l'incendie de trois poulaillers

Trois poulaillers vides ont été incendiés dans la nuit du 16 au 17 septembre chez un éleveur de l’Orne. Les mots "assassins" et "camp de la mort" ont été tagués sur les bâtiments. La FNSEA appelle à des sanctions "dissuasives".

Une soixantaine d'agriculteurs se sont rassemblés le 17 septembre à Normandel (Orne) devant les bâtiments incendiés d'un élevage de poulets, sur lesquels avaient été tagués "assassins" et "camp de la mort". La préfète de l'Orne, plusieurs parlementaires et élus locaux se sont également joints à ce rassemblement de soutien. 

L'incendie s'est déclenché dans la nuit du 16 au 17 septembre dans trois bâtiments vides, en attente de poussins. "J'ai été réveillé par les aboiements de mon chien (...) j'ai aperçu tout en feu. J'ai appelé les pompiers aussitôt mais il n'y avait plus rien à faire", a raconté l'éleveur Emmanuel Prévost, se disant "anéanti" d'avoir "tout perdu en une nuit".   

"Malgré les bonnes pratiques qu'on peut mettre en place dans nos élevages, on est toujours la cible de mouvements anti-spécistes", a regretté Alexis Graindorge, président des Jeunes Agriculteurs (JA) de l'Orne. "Ce n'est pas la première fois que des gens s'introduisent dans des élevages mais c'est la première fois qu'ils vont aussi loin", a-t-il ajouté. "Ce qui peut se passer après, je n'en ai aucune idée mais ça m'inquiète beaucoup." 

"Cet acte d'une extrême violence est rendu encore plus insupportable par des signes évidents d'une préméditation méticuleuse, ce qui accentue la détresse de l'éleveur et le sentiment d'angoisse de l'ensemble de la profession", dénoncent les JA et la FNSEA dans un communiqué. "Le sentiment d'impunité n'a que trop duré. Nous demandons que la justice condamne ces actes et prononce des sanctions suffisamment dissuasives. L'impact économique et humain menace une profession tout entière ! Mais nous refusons de céder au climat de terreur que certains veulent imposer", ajoutent-ils.