Vers une faim de phosphore en agriculture biologique ?

Au sein d’Arvalis Institut du végétal, Régis Hélias travaille depuis plus de 20 ans sur les systèmes culturaux en agriculture biologique (AB). L’ingénieur ne peut donc pas être suspecté de dénigrer ce mode de production. Essais à l’appui, il révèle que l’agriculture biologique vit aujourd’hui sur les apports d’éléments chimiques des Trente glorieuses, lesquels vont finir par s’épuiser, impactant insidieusement mais sûrement les rendements en AB. Problème : les sources alternatives en phosphore compatibles avec l’AB ne sont pas légion et il ne faut pas non plus compter sur les effluents organiques, l’élevage contribuant in fine à l’exportation de l’élément.

Au sein d'Arvalis Institut du végétal, Régis Hélias travaille depuis plus de 20 ans sur les systèmes culturaux en agriculture biologique. L'ingénieur ne peut donc pas être suspecté de dénigrer ce mode de production. Essais à l'appui, il révèle que l'agriculture biologique vit aujourd'hui sur les apports d'éléments chimiques des Trente glorieuses, lesquels vont finir par s'épuiser, impactant insidieusement mais sûrement les rendements en AB. Problème : les sources alternatives en phosphore compatibles avec l'AB ne sont pas légion et il ne faut pas non plus compter sur les effluents organiques, l'élevage contribuant in fine à l'exportation de l'élément.