Agir - Lutte insecticide contre les pucerons : mieux vaut tard que jamais !

A défaut de solution efficace contre les virus de la JNO, la lutte cible les pucerons. Les produits disponibles en céréales à paille offrent une protection satisfaisante, mais ils doivent être correctement positionnés : pas trop tôt (car ils n’ont pas d’action préventive), mais mieux vaut un peu tard que jamais en cas de risque avéré !

Une protection à bien positionner face à un risque couvrant une longue période

Les insecticides disponibles ont une action par contact, ils sont donc à positionner quand les pucerons sont présents sur les plantes.

Il est recommandé d’intervenir dès lors que 10 % des plantes sont porteuses de pucerons ou quand la présence de puceron(s) est observée dans la parcelle pendant plus de 10 jours.

Ces recommandations ont été établies sur les premiers stades de la culture, depuis la levée jusqu’à début tallage, stades au cours desquels l’observation de pucerons est aisée. Mais la présence de pucerons reste potentiellement nuisible pendant toute la phase de tallage, stade à partir duquel les observations deviennent plus compliquées. La surveillance ne s’arrête donc pas à la mi-novembre !

Si les conditions continuent d’être favorables à la présence de pucerons et si la présence d’individus est confirmée en fin d’automne, une lutte insecticide tardive doit être envisagée afin de pallier l’absence de gels significatifs.

Le déclenchement du traitement ne dépend pas de l’opportunité de réaliser un mélange avec un herbicide (dont les conditions d’efficacité optimale seront différentes par rapport à l’insecticide). L’intervention se justifie en premier lieu par l’observation effective de pucerons dans la parcelle.

Les résultats d’essais réalisés par ARVALIS mettent en évidence une relative souplesse dans la date d’application de l’insecticide : dans 10 essais sur 13, il n’a pas été observé de perte de rendement pour une application retardée jusqu’à 14 jours par rapport aux seuils précités (10 % de plantes habitées ou 10 jours de présence de pucerons). Dans certains cas (3 essais sur 13), l’application tardive s’est même avérée bénéfique : elle a permis d’atteindre des pucerons arrivés un peu plus tardivement sur la parcelle.

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