Après les légumes, Cultiv lance une gamme de cosmétiques à base de céréales bio et françaises

La marque de cosmétiques d’InVivo lancera en septembre Epanouit, à base de céréales. Pas de quoi faire un complément de revenus aux producteurs mais un beau gain d’image. Laure-Anne de Tastes, directrice de la marque, fait le point sur les gammes légumes et céréales et annonce un travail sur d’autres familles végétales.

Après le succès de sa gamme de cosmétiques aux légumes bio français Hydrate lancé en mars 2020, la marque de cosmétiques Cultiv (groupe InVivo) annonce le lancement de la gamme céréales : Epanouit.

La beauté : une autre façon de consommer des légumes français

Cette deuxième gamme est destinée aux peaux matures (dès 35 ans) pour une action anti-âge. « Les céréales sont très peu exploitées en cosmétiques alors qu’ils ont des propriétés très intéressantes pour prévenir et corriger le vieillissement cutané. Nous avons sélectionné le blé et l’orge pour leur action raffermissante et leur richesse en lipides et le lin et l’orge pour leur richesse en polyphénols donc leurs propriétés antioxydantes », explique Laure-Anne de Tastes, directrice de la marque.

Un sourcing toujours bio et français

A l’instar des légumes pour la gamme Hydrate, Epanouit est fabriquée avec des céréales françaises cultivées en bio. « Cultiv a été créée pour valoriser autrement les cultures françaises, en particulier bio », rappelle Laure-Anne de Tastes.

La Cavac, adhérente d’InVivo, fournit le blé et le seigle, en plus de la betterave et des épinards, tandis que le lin et l’orge proviennent de deux producteurs indépendants dans le Val de Loire. On parle de volumes anecdotiques, moins d’une centaine de kilos (encore moins que pour les légumes, 600 kg pour les betteraves), aucun contrat n’est donc pour le moment mis en place.

Les producteurs gagnent en image

« Les producteurs étaient un peu surpris au début lorsque nous les avons démarchés, l’idée de fournir la cosmétique, en si petits volumes, etc, se souvient Laure-Anne de Tastes. Mais finalement, même si le petit niveau de volumes ne suffit pas à un complément de revenus notable, ils sont contents qu’on parle d’eux autrement, ils gagnent en image. »

Jérôme Calleau, président de La Cavac, approuve : « Avec nos matières premières d’origine française, c’est une vraie satisfaction de contribuer au développement de la marque Cultiv qui apporte la preuve qu’il n’est pas nécessaire de faire des milliers de kilomètres pour trouver les meilleurs ingrédients pour les cosmétiques. »

Epanouit lancée en septembre et bon bilan pour Hydrate

Bio, vegan, 70 % des ingrédients issus de l’agriculture française, la gamme se compose de trois produits In&Out : la crème et le sérum Out et le complément alimentaire In à base de blé et d’orge pour lequel les parties aériennes du blé ont été utilisées, le garantissant sans gluten et au goût citron-pomme (arômes naturels fourni par un ingrédientiste). Les propriétés antioxydantes et protectrices du melon et des feuilles d’épinards, exploitées dans la gamme Hydrate, le sont aussi pour Epanouit.

La gamme sera lancée en septembre et référencée, comme Hydrate, chez Nocibé, Monoprix, dans une trentaine de pharmacies, au Printemps Haussmann, chez Bio&Co l’enseigne bio de InVivo, ainsi que sur le site Internet de Cultiv.

De son côté, la gamme Hydrate -9 produits In&Out- poursuit sa croissance, avec plus de 50 000 produits vendus depuis son lancement en mars 2020 et désormais référencée dans plus de 200 points de vente.

Bientôt une gamme de fruits ? De légumineuses ?

Une gamme légumes, une gamme céréales… Et pour la suite ? « On fonctionne par grandes familles végétales pour répondre à un besoin précis de peau. Chaque végétal a des principes actifs intéressants mais nous choisissons la famille la plus intéressante pour un besoin précis, c’est aussi un choix marketing », détaille Laure-Anne de Tastes.

« Depuis le début », les peaux à imperfections intéressent Cultiv qui annonce avoir bien avancé sur le dossier. Une nouvelle gamme et donc une nouvelle famille végétale est donc attendue d’ici « un à deux ans ». Fruits ? Légumineuses ? Oléagineux ? Laure-Anne de Tastes n’a rien laissé filtrer. On peut en revanche se douter que cela ne concernera pas le raisin et la vigne, « le marché étant déjà pris par un acteur majeur. Si c’est pour faire comme lui, il n’y a pas d’intérêt. »