[Aveyron] Formation à la gestion des vêlages

Se former à l’amélioration du bien-être des animaux lors des vêlages. C’est la formation assurée par Claire Verdier.

A la demande de JA, avec le CFPPA, Centre de formation professionnel et de promotion agricole, et l’établissement La Roque, Claire Verdier, vétérinaire de formation et formatrice, a animé plusieurs journées aux côtés de stagiaires de tous niveaux. Mercredi 29 novembre, 7 d’entre eux sont venus se former sur la thématique du vêlage pour améliorer le bien-être de la vache et de son veau.

Le matin, Claire Verdier a échangé avec les 7 agriculteurs. En amont, elle travaille avec eux à distance autour du vêlage, les problématiques, les résultats qu’ils obtenaient en luttant contre ces problèmes.... « Et donc nous arrivons le matin en salle pendant 2 heures, où nous reprenons nos échanges en développant la théorie. Avant d’aller se rendre à la ferme de l’Agricampus La Roque pour voir la pratique », développe Claire Verdier.

Pourquoi ce thème du vêlage et du bien-être ?

« C’est à la demande des Jeunes agriculteurs. C’est un volet clé des élevages, où la connotation bien-être animal est importante à prendre en compte. De nos jours, c’est une thématique qui s’inscrit pleinement dans les demandes sociétales », estime la formatrice.

Sur la ferme, Claire Verdier va ainsi dérouler son cours de façon pratique. Et cela commence par des gestes manuels sur des points précis, notamment au centre du front ou à l’arrière du crâne, pour apaiser une vache gestante qui montre des signes de stress ou trop excitée. « Ces points de pression sont importants pour recentrer l’animal et le calmer. Il va se recentrer sur ce qui lui arrive à lui-même. Sur le front par exemple, je le masse parce que le but c’est de transmettre de la chaleur. Ce qui va également être transmis, c’est votre attitude. Il faut être soi-même centré et calme. Si vous arrivez en trombe, stressé, ne faites rien. Parce que ce que vous allez faire ne servira à rien », explique la vétérinaire, tout en manipulant la vache au cornadis.

Claire explique à chaque manipulation dans quel cas un point de pression est important. Avant vêlage, stress, après vêlage, calmer les contractions très fortes, coliques de faux travail... «Dans ce dernier cas, depuis que je connais le point à l’arrière du crâne, en continuité au niveau de l’oreille, bien souvent je ne donne plus de médication. Avant j’étais obligée de faire un anti-spasmodique. Maintenant, c’est rarement le cas», dévoile-t-elle, en montrant également comment ne pas se faire prendre la main entre la tête de l’animal et le cornadis.

Pour finir, avant d’aller voir les veaux, Claire Verdier va permettre aux stagiaires d’utiliser un vaginoscope. « L’intérêt par rapport à une palpation, c’est que c’est moins invasif et permet un meilleur contrôle de ce qu’il se passe. Je peux voir jusqu’au col avec une petite lampe. Cela permet de voir si les chaleurs sont normales, que tout va bien pour un retour à la repro. Dans le cas présent, avec une vache inséminée deux fois et l’impression qu’elle revient en chaleur, c’est clairement utile d’avoir un vaginoscope », met en avant la vétérinaire.

L’outil ne permet pas de voir si la vache est pleine. Il permet de bien analyser la paroi vaginale, ce que ne permet pas toujours facilement la palpation.