Bovin boucherie : commerce calme dans son ensemble

[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 51-2021]

Bovins races allaitantes : L’activité commerciale de cette fin d’année, est soumise à l’évolution très rapide de la Covid 19 et des conséquences liées aux annonces gouvernementales et les nombreuses annulations de festivité de masse.

La gestion des commandes (avec ces annulations) et l’acheminement des marchandises sont des casse-têtes pour de nombreux intermédiaires à quelques jours des fêtes de fin d’année. Les flux sont d’autant plus perturbés que la Covid touche toute la chaine de production et du transport. De nombreuses marchandises périssables sont en cours de préparation sans connaître très bien le niveau des commandes. Les abatteurs sont dans la même situation, car si certaines pièces n’enregistrent pas de difficulté d’écoulement, d’autres ne trouvent pas preneur et encombrent les entrepôts frigorifiques. Les disponibilités en bovins pour cette fin d’année restent abondantes, avec de nombreuses cessations d’activité. La semaine dernière a encore été soutenue avec 65500 bovins travaillés dans les unités de transformation. Le manque de main-d’œuvre, avec les arrêts covid, est très préoccupant et est souvent un élément limitant pour la productivité. Ces disponibilités couvrent largement les besoins des industriels que ce soit dans les animaux de race à viande ou dans le cheptel laitier. Les rayons pour Noël seront en partie fournis par les animaux de concours ou par des animaux de bonne qualité bouchère avec des regroupements familiaux qui se feront avec des précautions, mais sans restriction. Le rapprochement des consommateurs de la production locale de qualité devrait permettre de garder une part prépondérante pour certaines pièces de bœuf pour les réveillons. Le commerce est très calme avec des tarifs qui plafonnent dans les Parthenaises, Blondes d’Aquitaine (lourdes) ainsi que dans les femelles Charolaises, Blanc bleues, Aubracs et Limousines de qualité bouchère. Les besoins sont largement couverts dans les allaitantes de choix secondaire pour des tarifs qui se maintiennent avec plus de difficulté. 

Réformes laitières – Les disponibilités en réformes laitières sont largement suffisantes pour les besoins des industriels, même si ces derniers travaillent déjà pour la rentrée de janvier. Le décalage entre l’offre et la demande permet une pression sur les prix de la part de l’ensemble des industriels, même s’ils ne vont pas tous à la même vitesse. Les bonnes Holsteins sont à la baisse, même si elles résistent mieux que le milieu ou le bas de gamme qui subissent des baisses plus marquées. La tendance est au maintien des prix dans les bonnes vaches Normandes et Montbéliards. Les animaux en manque de conformation et de finition sont malmenés.

Jeunes bovins – Après deux semaines de forte activité à l’export, les volumes demandés sont en forte baisse avec une faible activité sur le marché intérieur. Les abatteurs sont couverts et calment le jeu après l’envolée des cours de ces dernières semaines. Très peu d’activité sera enregistrée sur la fin de l’année avec une inquiétude sur les mesures anti-covid après les fêtes de fin d’année dans chaque pays de l’UE.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : L’activité sera moins importante dans les abattoirs avec un net recul de l’offre. Le commerce restera calme, avec des tarifs qui devraient se maintenir dans le secteur allaitant.

Bovins races laitières : Les tarifs devraient se stabiliser pour ne pas pénaliser les opérateurs qui vont travailler entre les fêtes.

Jeunes bovins : Les volumes travaillés seront réduits