Bovin boucherie : Recul de la demande

[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 39-2021]

Bovins races allaitantes : Le climat commercial pâtit du recul saisonnier des ventes des aloyaux, mais le report des ventes sur les viandes transformées se confronte toujours à la valorisation des parties nobles qui passe au hachoir. Les tarifs tendent à plafonner dans les femelles Blondes d’Aquitaine, Limousines de qualité bouchère, avec un recul des ventes sur cette fin de mois dans la boucherie traditionnelle. Le commerce est un peu plus compliqué dans les Charolaises, avec un net recul de la demande. Les tarifs se sont stabilisés pour les Rouges des prés, Salers, croisées ou Charolaises R de conformation, mais le tri plus est plus sensible dans les animaux âgés ou en manque de finition (1 et 2 d’engraissement).

Réformes laitières – Les industriels observent des commandes en repli notamment sur les morceaux nobles à griller ou les brochettes.  Avec l’avancement des ensilages de maïs, l’offre en réformes laitières tend ponctuellement à se renforcer dans les régions de polyculture malgré les retards de production en lait et permet une meilleure couverture des besoins. Le commerce est plus calme et si les tarifs se maintiennent pour le moment dans les bonnes Holsteins, Normandes ou Montbéliardes, la tendance est baissière dans les laitières P 2 ou 1 d’engraissement, avec un tri plus sévère dans les abattoirs. Les tarifs se tiennent dans les taureaux de réformes.

Jeunes bovins – L’activité commerciale est un peu plus calme avec une offre un peu plus étoffée après les ensilages de maïs, face à une demande qui enregistre les mêmes changements que pour les femelles. La demande mute doucement vers une consommation hivernale. Le déficit de l’offre reste néanmoins présent, mais ce meilleur équilibre engendre une accalmie dans la progression des prix. Les échanges intraeuropéens sont complexes avec des carcasses qui ont souvent plusieurs destinations en fonction des découpes. La demande reste soutenue sur les parties « avant », vers l’Allemagne alors que la concurrence est plus sensible sur les parties « arrière ».  

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La demande sera en repli dans les femelles de qualité bouchère mais les tarifs devraient se maintenir.

Bovins races laitières : Les industriels vont accentuer la pression sur les P1 et P2 légères.

Jeunes bovins : Le commerce sera régulier avec des tarifs qui devraient ponctuellement se stabiliser