Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 06-2021

Cours reconduits

Bovins races allaitantes : La consommation de viande n’est pas la première préoccupation des Français en ce début de mois. Les industriels ajustent leurs activités aux besoins du marché, face à des disponibilités qui restent suffisantes malgré la réduction constante de la production. La période des vacances d’hiver est traditionnellement moins propice à la vente de viande avec les sports d’hiver, mais la fermeture des stations est inédite et avec des reports de vente difficile à anticiper. Sur les marchés, l’offre se replie, mais les abatteurs ne manquent de rien pour couvrir leurs besoins. L’ambiance commerciale est cependant assez convenable dans les femelles en ce début de mois avec un bon équilibre offre/demande. L’écoulement reste régulier dans la cheville traditionnelle qui ne devrait pas subir l’exode de leur clientèle vers les stations de sport d’hiver. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes femelles Parthenaises, Aubracs, Limousines, Charolaises ou Blondes d’Aquitaine. Le recul de l’offre dans les génisses Charolaises commence à se ressentir, avec un phénomène qui va s’accentuer au regard des gros volumes de laitonnes expédiés vers l’Italie depuis plus d’un an. Le recul de l’offre permet un écoulement assez régulier dans les allaitantes de choix secondaire ou d’entrée de gamme, mais les tarifs pratiqués sont sans changement. 

Réformes laitières – Même si la demande tend à se tasser avec le début des vacances d’hiver et la fermeture programmée des cantines et restaurants scolaires, les tarifs se maintiennent dans les vaches Frisonnes, Montbéliardes et Normandes avec un marché peu chargé. Une partie des réformes laitières commence à être gardée ou vendue pour une mise à l’herbe dans quelques semaines.

Jeunes bovins – Le commerce reste compliqué face à une production majoritairement destinée à l’export. Les engraisseurs italiens peinent à écouler leur propre marchandise malgré la réouverture des restaurants. Ils accusent la concurrence des autres pays de l’EU qui pratiquent des tarifs très bas. L’Espagne est mieux placée que la France face à des coûts de production moindre. Ce pays prend également de plus en plus de position sur l’Afrique du Nord et le moyen orient face à des modes de production intensifs très différents du modèle français. La tendance est à la détente sur le marché intérieur, mais avec un rythme très lent et loin de satisfaire les éleveurs.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : Le commerce restera facilité par la modestie de l’offre.

Bovins races laitières : Le marché restera à l’équilibre en attendant une reprise pour la rentrée.

Jeunes bovins : La détente devrait se poursuivre dans les Charolais