Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 42-2020

Commerce plus calme

Bovins races allaitantes : Sur les marchés en vif, le climat commercial est un peu plus tendu à cette période avec un repli de l’activité notamment dans les villes touchées par le couvre-feu. A la veille des vacances de la Toussaint et à la forte baisse d’activité des restaurants, l’activité est assez fébrile sur Rungis qui est le garde-manger de Paris. Les disponibilités sont suffisantes pour la demande, mais les tarifs résistent assez bien à la pression dans le domaine des bonnes femelles Blondes d’Aquitaine, Aubracs, Parthenaises, Limousines de qualité bouchère. Les bonnes vaches Charolaises restent protégées par la position de Bigard et quelques autres abatteurs, même si la tension se renforce sur les marchés face au recul des besoins. La demande se reporte sur les allaitantes de second choix correctement finies dont les tarifs sont moins élevés que les Charolaises.

Réformes laitières – L’offre reste suffisante pour la demande, ce qui permet aux industriels de maintenir la pression sur les vaches en manque de finition. Le relèvement du prix des minerais permet en revanche de maintenir la valorisation des bonnes vaches Frisonnes, Normandes, Montbéliardes, ainsi que des taureaux.

 

Jeunes bovins – Les composantes du commerce des jeunes bovins restent inchangées avec toujours une très forte concurrence à l’export notamment de l’Espagne. Sans rentabilité économique, cette activité risque de disparaître du paysage avec des conséquences qui seront importantes pour les abattoirs en termes de charge de travail. Les tarifs se maintiennent dans les Charolais ou les Limousins. Les tarifs restent peu soutenus pour les Rouges des Prés.  L’offre en Blonds d’Aquitaine rajeuni est moins soutenue ce qui tend à fluidifier les échanges, ce n’est pas le cas dans les lourds. Les laitiers se maintiennent avec un peu plus de difficulté.

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : Les principaux acteurs du marché devraient maintenir   le prix des Charolaises malgré le recul de la demande.

Bovins races laitières : Les bonnes Holsteins viandées vont se maintenir. Les vaches P1 et 2 resteront sous pression.

Jeunes bovins : Les tarifs ne devraient pas évoluer