Bovin : Dernier grand chassé croisé des vacanciers
[conjoncture semaine 32-2021 ]Cette semaine du 15 août devrait une nouvelle fois se finir par un grand chassé-croisé et jeter sur les routes, de nombreuses familles qui en finissent avec les vacances. Les températures caniculaires annoncées ne seront pas favorables à la consommation de viande rouge sur les aires d’autoroute.
Le retour de la chaleur tant attendue par certains se transforme en canicule dans certaines régions où cette chaleur est difficilement supportable en plein après-midi. Sur les zones de villégiatures où les touristes ont été au rendez-vous malgré le covid pour cette première quinzaine d’août, la consommation est très convenable pour la viande de qualité bouchère avec une très belle activité de la boucherie traditionnelle ou dans les rayons coupe des GMS proposant des viandes tendres et goûteuses. En revanche, dommage que les rayons LS (libre-service) ne soient pas au même niveau avec des viandes souvent décevantes en qualité. Dans ce domaine, le prix est le principal atout de vente, pour des consommateurs qui se laissent amadouer par des codes étoilés qui privilégient les races laitières ou les jeunes bovins. Face à ce constat, les consommateurs se rabattent facilement sur les viandes hachées où l’offre est très large en qualité, mais constante quelques soit la marque.
Le renforcement de la consommation locale se poursuit au cœur de l‘été avec un attrait grandissant pour les estivants pour les marchés de producteurs ou la vente directe à la ferme. Le contact avec les éleveurs est primordial pour rassurer et promouvoir le travail de qualité qu’ils font toute l’année. Encore faut-il qu’ils puissent vivre décemment de leur production. Les tarifs pratiqués actuellement dans les races à viande restent insuffisants au regard des coûts de production, même si cet été pluvieux a été plutôt favorable aux éleveurs.
Les disponibilités en animaux de race à viande sont suffisantes pour le marché, mais ce n’est pas le cas dans les laitières ou les jeunes bovins, qui alimentent les fonds de rayon des GMS. Cette tendance n’est pas uniquement celle de la France, car d’autres pays comme l’Allemagne ou la Belgique sont dans la même situation. Cela engendre une tension favorable pour les éleveurs sur le marché avec une revalorisation des prix à la clé.