Bovins : Il faudrait des vaches avec quatre avants !

[Bovins de boucherie : conjoncture sem 01-2022] Les abattoirs observent un net repli des commandes sur les morceaux écoulés par la RHF, mais les ventes progressent en GMS avec une demande plus ferme sur les viandes hachées, transformées ou les morceaux plus longs à cuisiner. Pour correspondre au marché, il faudrait des vaches avec quatre avants !

Des virus encore des virus. Si celui de la grippe est en repli depuis deux années, de nombreux agents infectieux restent sur le devant de la scène avec le plus médiatique du moment : le Covid 19 et son variant Omicron. Le monde animal en connaît bien d’autres : grippe aviaire, FCO, peste porcine pour les plus connus. En quelques années, ces micro-organismes se sont développés à la faveur du réchauffement climatique et ont bouleversé nos façons de vivre. L’homme a toujours un wagon de retard, même si la réaction peut être rapide en fonction des milliards injectés dans les groupes pharmaceutiques et l’économie. Tout le monde n’est pas perdant, il y a ceux qui perdent la vie ou qui payent un lourd tribu aux bouleversements économiques et ceux qui en profitent et s’enrichissent.  

Dans ce climat sanitaire très tendu où tout doit être codifié, les populations subissent et s’adaptent aux mesures en perpétuel mouvement, décidées pour limiter cette pandémie. Chaque pays a sa stratégie et impose ses propres mesures, avec des impacts qui peuvent être plus ou moins importants sur l’activité économique. En France, le renforcement du télétravail entraîne un renforcement de la consommation dans les foyers au détriment de la restauration. Les Français vont pouvoir utiliser le temps perdu dans les transports dans la cuisine, mais cela n’est pas sans conséquence sur le marché de la viande où l’équilibre dans la vente des différentes pièces que compose une carcasse est très fragile. Les abattoirs observent un net repli des commandes sur les morceaux écoulés par la RHF, mais les ventes progressent en GMS avec une demande plus ferme sur les viandes hachées, transformées ou les morceaux plus longs à cuisiner. Pour correspondre au marché, il faudrait des vaches avec quatre avant ! Les industriels restent très prudents car après la mi-janvier, les ventes de viande rouge se tassent, face à des budgets des ménages plus compliqués à boucler, et qui seront sollicités par les promotions sur la viande porcine et les soldes. 

Dans les campagnes, la situation est bien différente que celui des circuits aval. Après de grosses sorties sur la fin de l’année, les disponibilités pour les industriels sont peu abondantes pour cette reprise. Les négociants observent un très net repli de l’offre en réformes laitières chez leurs clients, qui vont pousser un peu plus sur la production laitière après les revalorisations annoncées ces dernières semaines. Ce recul de l’offre ne concerne pas que la France, des pays comme l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas sont dans la même situation.

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