Bovins : la sécheresse va entraîner une nouvelle vague de décapitalisation

[Bovin de boucherie : conjoncture semaine 31-2022] La sécheresse qui impacte 90 des 96 départements français est sévère avec un mois de juillet le plus sec depuis 1958.

De nombreux éleveurs se posent la question de la pérennité de leur activité pour la décennie à venir. En temps normal, les éleveurs utilisent le fourrage récolté au printemps pour la période hivernale mais depuis quelques années, l’affouragement débute en juillet. Les surcoûts imposés par les achats de fourrages ou d’aliments sont énormes. Le printemps avait pourtant été déjà mitigé dans la reconstitution des stocks, et le prix du foin et de la paille sont élevés. Dans les régions de polyculture, on observe de très gros écarts dans les maïs qui commencent à être ramassés notamment pour ceux qui ont été semés tardivement et qui souffrent du déficit hydrique. L’accumulation des sécheresses remet en question les cultures non irriguées. Le secteur allaitant risque une nouvelle décapitalisation, car les prairies sont grillées dans de nombreuses régions. La production laitière est également impactée avec une forte baisse dans la finition des animaux. 

Au niveau de la consommation, les abatteurs observent toujours un manque de consommation des parties arrière, avec des stocks qui gonflent. La consommation estivale est loin des attentes des éleveurs et des abatteurs, avec des rayons viandes qui souffrent de l’inflation des prix dans les magasins. Toutes les pièces ne sont pas délaissées, car les faux-filets et côtes de bœuf, les autres pièces à griller (bavettes, onglets …) et bien sûr les steaks hachés restent plébiscités, même si les volumes ne sont pas au rendez-vous, face  à des tarifs qui freinent les consommateurs.

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