Bovins maigres : Commerce favorable aux éleveurs
[Bovins maigres : analyse commerciale sem 04-2022]
Bovins d’embouche et d’élevage – la décapitalisation et la demande accrue des abattoirs dans la viande assèchent les disponibilités pour l’engraissement ou la préparation de la saison d’herbage. Les niveaux de prix sont élevés et en accord avec ce qui se pratique dans la viande. Les herbagers sont très inquiets pour le printemps. Les gros opérateurs cherchent à maintenir leurs rotations malgré l’envolée du prix des aliments. Les acheteurs observent également avec inquiétude la moindre proportion de génisse de qualité sur le marché. Elles sont nombreuses à avoir pris le chemin de l’Italie depuis un an. Les petits opérateurs sont également à l’achat en cette période pour préparer une saison d’herbage qui n’a pas encore débuté. Les Frisonnes, Normandes ou Montbéliardes maigres, mais avec du gabarit se vendent avec facilité au regard des faibles disponibilités.
Broutards – Les volumes restent contenus dans le sillage d’une forte réduction du cheptel allaitant. L’activité commerciale montre un visage plus souriant dans les bons mâles Charolais, Limousins ou croisés préparés pour l’export vers l’Italie, l’Espagne ou les pays tiers (Algérie, Maroc…). Les tarifs sont en progression, même s’ils restent loin des coûts de production. Dans les Blonds d’Aquitaine, le commerce est normal avec des cours stables pour servir l’Italie, l’Espagne ou les Pays-Bas. Sur le marché intérieur, la demande pour la repousse ou pour l’engraissement est plus ferme, ce qui profite aux bons mâles non-vaccinés. En revanche, la vente reste sélective dans la moyenne marchandise non vaccinée qui doit rester sur la France. Ce sera certainement une source sérieuse d’approvisionnement pour les abattoirs dans les mois à venir. Dans les femelles, le commerce est normal pour les bonnes Charolaises ou Limousines de 300/350kg convenant au marché italien, mais également sur la France. Cette fermeté des prix bénéficie à la marchandise ordinaire.
Avis d’expert :
Bovins maigres +18 mois : Le commerce restera actif avec une offre insuffisante pour satisfaire la demande des engraisseurs et des herbagers.
Broutards : La demande des nombreux clients export restera favorable aux échanges dans les mâles et femelles, vaccinés.