Bovins maigres : Commerce très favorable

[Bovins maigres : analyse commerciale sem 03-2022]

Bovins d’embouche et d’élevage – Le secteur de l’engraissement est fortement impacté par l’envolée des prix des aliments, mais cela n’a aucun impact sur le marché face à une offre insuffisante pour satisfaire la demande. Les gros engraisseurs ont des besoins de rotation pour assurer des livraisons indispensables aux abattoirs. S‘il est encore un peu tôt pour que les herbagers préparent la saison d’herbage, la demande s’active déjà face à des volumes limités et à des perspectives rassurantes sur les prix de la viande. La demande est soutenue dans l’ensemble des femelles d’embouche ou pour celles qui seront finies plus tardivement en herbage pour l’été. Les Frisonnes, Normandes ou Montbéliardes maigres se vendent avec facilité au regard des gros écarts tarifaires proposés dans les abattoirs entre les vaches maigres et celles correctement finies dans la viande.

Broutards – Le marché du broutard reste intimement lié à la bonne santé du commerce du jeune bovin. Or, ce dernier est soutenu par la faiblesse de l’offre sur le marché européen.  La réouverture du marché algérien donne un sérieux coup de fouet au marché du broutard dans un contexte où les volumes même en progression ne suffisent pas à satisfaire la demande. Les exportateurs italiens se calent sur cette dynamique qui entraîne à la hausse les Charolais de plus de 400kg. L’absence de limite de poids jusqu’au mois de mars (450kg vif pour la suite) pour l’export vers l’Algérie soutient les ventes dans les sujets lourds. L’activité sur le marché espagnol reste axée sur l’export sur le pourtour méditerranéen, mais l’envolée des coûts de production fragilise grandement cet édifice. Après une fin d’année en demi-teinte, la demande intérieure montre également des signes de reprise que ce soit pour la repousse ou pour la mise en atelier d’engraissement. Les cases se sont vidées pour les fêtes, il faut maintenant les remplir. Les transactions sont très fluides sur l’ensemble des marchés avec des tarifs en progression dans les bons mâles Charolais, Limousins ou croisés vaccinés pour l’export. La tendance est également positive pour les Charolais U de 280/350kg (non vaccinés) pour des mises en place régionales. Dans les Blonds d’Aquitaine, les tarifs sont stables avec des engraisseurs sérieusement impactés par le prix des aliments. Le commerce reste compliqué dans la moyenne marchandise non-vaccinée, même si elle profite de la tendance haussière globale.  Dans les femelles, la demande reste soutenue avec des tarifs stables dans la bonne marchandise destinée au marché italien, mais également pour la France.

Avis d’expert :

Bovins maigres +18 mois : Le commerce restera actif  avec une offre insuffisante pour satisfaire la demande des engraisseurs et des herbagers qui vont préparer la saison d’herbage.           

Broutards : La demande export restera favorable aux échanges dans les mâles et femelles vaccinés.     

 

Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le bétail vif