Bovins maigres – Le commerce reste fluide, mais la MHE inquiète.
Bovins d’embouche et d’élevage – Les disponibilités restent étriquées avec des éleveurs qui profitent d’une arrière-saison fournie en herbe. Le prix de la viande aspire de nombreux animaux directement dans les abattoirs, mais il ne permet pas le renouvellement des stocks chez les engraisseurs. Le commerce reste fluide sur les marchés ou les cadrans, pour des tarifs très proches de la valeur bouchère des animaux.
Broutards – La réduction constante du cheptel mère maintient le marché sous une tension positive. L’animation commerciale reste facilitée par la modestie de l’offre sur l’ensemble des marchés. Les ateliers d’engraissement ont des besoins que ce soit sur la France ou l’Italie. Le relèvement des prix de la viande ces dernières semaines en Italie a un effet bénéfique sur le prix des broutards, mais ce sont surtout les expéditions vers l’Algérie et la Tunisie qui anime les échanges. Le marché français se met au diapason. Sur l’est du pays, les pulpes fraîches issues de l’industrie sucrière sont disponibles et relancent les mises en place. Les transactions sont fluides avec des tarifs qui tendent à retrouver leurs niveaux printaniers et attractifs dans les lots de Charolais ou de Limousins de plus de 300kg, notamment s’ils sont vaccinés. Le commerce reste sélectif dans les sujets plus légers ou de moindre conformation. En femelles, les disponibilités demeurent insuffisantes pour satisfaire la demande, et les tarifs restent soutenus dans la belle marchandise.
L’apparition d’une nouvelle maladie dans le Sud-Ouest du pays est assez inquiétante. La « MHE » Maladie Hémorragique Epizootique est une maladie virale dont les symptômes sont proches de ceux de la FCO, mais il n’existe pas de vaccins. La réglementation interdit l'envoi, vers d'autres États membres de l'Union européenne à des fins d'élevage, de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer. Un zonage a été mis en place. (les départements 64, 65, 40, 32, 31, et 09 sont concernés en totalité, les départements 40, 33, 47, 82, 81, 11 et 66 le sont pour partie). Des discussions pour des accords bilatéraux sont déjà lancées.
Avis d’expert :
Bovins maigres +18 mois : Le commerce restera fluide avec des tarifs qui ne vont pas fléchir.
Broutards : Les transactions resteront fluides sur une très large partie du territoire, si l’arrivée de la MHE ne provoque pas une accélération brutale des sorties, avec un zonage sous haute surveillance.