Bovins viande – Offre juste suffisante pour la demande

Bovins de boucherie – Au niveau commercial, la période des vacances d’hiver est traditionnellement peu propice à la vente de viande, même si les sports d’hiver ne concernent que 10% de la population (mais 35% des cadres). La boucherie traditionnelle et les rayons à la coupe des GMS réduisent la voilure, mais si les commandes sont à la baisse dans les très bonnes femelles Blondes d’Aquitaine, Charolaises ou Limousines, cela n’impacte pas les niveaux tarifaires payés aux éleveurs dans un contexte d’offre limitée. Les industriels ajustent leurs activités aux disponibilités dans le secteur allaitant, mais la modestie de l’offre permet une meilleure tenue des prix dans les Charolaises, les croisées de milieu de gamme.

Réformes laitières – Les industriels, qui n’ont pas de gros besoins avec le début des vacances d’hiver, font face à une réduction de l’offre qui a été accentuée par la mobilisation des éleveurs la semaine dernière. Les volumes se sont doucement revenus à la normale, car certains éleveurs ont des besoins de trésorerie. La tendance de la semaine est à la hausse pour l’ensemble des réformes Prim’Holsteins, Normandes ou Montbéliardes avec un tri moins sévère sur la qualité sauf pour l’entrée de gamme. Les transformateurs restent très inquiets pour la rentrée de mars avec des prévisions de sorties assez pessimistes. On observera également une certaine rétention chez les éleveurs qui vont garder leurs vaches pour une finition à l’herbe pour coupler le gain de poids, de conformation et du prix.

Jeunes bovins – L’équilibre du marché est à la faveur des engraisseurs, avec des mises en marché juste suffisantes pour une demande soutenue, mais toujours très complexe dans ces débouchés. La tendance reste positive sur les Charolais avec un flux très convenable vers l’Allemagne. Les tarifs se tiennent dans les Limousins ou les Blonds d’Aquitaines. La demande est suivie dans les JB R pour le marché intérieur pour compenser le manque de vaches.

Avis d’expert :

Bovins de races à viande : Face à une demande modeste pendant les vacances d’hiver, les tarifs vont se maintenir dans les bonnes femelles de race à viande. La demande va en revanche se renforcer dans les allaitantes d’entrée de gamme.

Bovins de races laitières : Les abatteurs vont chercher à stabiliser les prix. Les volumes seront-ils suffisants pour le faire ?   

Jeunes bovins : Le commerce restera fluide avec des tarifs fermes.

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