BPREA à l’ADPSA Sol-troupeau : les étudiants cherchent la bonne formule !

Les 36 étudiants en BPREA à l’ADPSA ont travaillé sur la conduite du sol et des cultures en lien avec le troupeau. Sur la base de visites d’exploitations, ils ont proposé des pistes d’amélioration. Les explications de Pierre Joffre, responsable de cette action de formation.

Pendant le BPREA, une semaine est consacrée à la notion d’assolement et de rotation des sols. Bien sûr il y a la partie théorique : qu’est-ce qu’une bonne rotation ? Quelles sont les conséquences sur l’équilibre sol-troupeau ?... Et puis il y a la pratique : comment est-elle mise en pratique sur les exploitations ? Quels sont les bénéfices pour le système d’élevage ?...

 l’ADPSA, les deux aspects sont abordés par les étudiants comme l’explique Pierre Joffre, responsable de la formation, accompagné dans ce projet par d’autres formateurs : « A travers des visites d’exploitation, les étudiants entrent dans le cœur du moteur et se posent les bonnes questions : quelles rotations pour quels besoins du troupeau ? Quelles sont les cultures en place ? Quelles rotations sont pratiquées ? Nous nous appuyons sur les exploitations de chacun qui constituent autant de profils différents : productions diverses (chèvres, bovins viande, ovins lait), conditions de sols variés, climat différent... ». En échangeant avec les agriculteurs, en observant aussi les pratiques, ils recueillent tous les éléments pour reconstruire le système sol-troupeau, pour retracer le fonctionnement de la ferme. Dans le cœur du moteur

Dans un second temps

Ils recherchent quelles pistes d’amélioration peuvent être apportées. « Souvent les agriculteurs ne se posent pas ce type de questions sur le fonctionnement interne de leur exploitation, ils travaillent un peu par habitude. Ce travail mené par les jeunes leur montre la nécessité de mettre les mains parfois dans le cambouis pour étudier d’autres possibilités d’évolution », explique Pierre Joffre. Sur les trois fermes qu’ils ont suivies, les systèmes étaient déjà bien optimisés, la réflexion des agriculteurs était déjà bien avancée sur la performance de leur système mais justement, cela a poussé les étudiants à aller plus loin dans leur réflexion. « Les jeunes étaient répartis en petits groupes sur chaque ferme puis chaque groupe a présenté son travail aux autres. C’est important aussi de pouvoir partager les idées, se nourrir du travail des autres car chaque ferme avait ses propres problématiques, ses propres réponses », appuie Pierre Joffre.

Du point de vue du formateur, ce projet a été très constructif : « Cette formation met les étudiants en position active de compréhension et de recherche de solutions. Cette approche de terrain leur permet de s’approprier la performance d’une ferme, une problématique centrale lorsqu’on est chef d’exploitation. Et je pense que les jeunes se sont bien pris au jeu sur chacune des exploitations ».

Même s’ils ne vont pas jusque dans la remise en question du système dans sa globalité, la réflexion inclut les aspects technico-économiques et permet d’aborder une première réorientation du système si besoin. Une bonne immersion dans le concret qui permet de lier la théorie à la pratique, une formule qui réussit bien à l’ADPSA !

Eva DZ