Broutards : Commerce plus calme

En broutards et taurillons 12-18 mois : Avec la pluie qui a stoppé le ramassage de l’herbe, l’offre de la semaine couvre plus facilement la demande des exportateurs qui cherchent à peser sur les prix des broutards pour compenser la hausse des coûts de production, puisque les tarifs à la viande ne bougent pas. Les ateliers italiens sont assez chargés et les petits opérateurs souffrent comme en France d’un manque de rentabilité de cette activité. L’activité commerciale est un peu plus calme dans le centre avec des éleveurs qui doivent faire quelques concessions tarifaires. Les travaux de fenaison ne vont pas reprendre avant une bonne quinzaine, mais la pluie assure une nourriture abondante pour les animaux ce qui devrait permettre un étalement des sorties pour les éleveurs avec des broutards qui vont prendre du poids à moindre coût. Les broutards Charolais de 350/450kg U de conformation se tassent légèrement, mais ce sont les Limousins qui restent les plus touchés par le recul de la demande. Le commerce reste compliqué avec des tarifs peu soutenus dans la marchandise de second choix, expédiée sur un marché espagnol en recul sur l’activité d’engraissement. Dans les femelles, l’équilibre offre/demande permet de maintenir les prix dans les bonnes laitonnes Limousines ou Charolaises de 300/350 exportées sur l'Italie. La commercialisation reste compliquée dans les femelles exportées avec PCR sur l’Espagne. Sans vaccination, ces dernières ne pourront plus être exportées en septembre.  

Bovins d’embouche et d’élevage – La bonne valorisation des femelles de qualité bouchère dans la viande permet de compenser la hausse des matières premières pour les éleveurs engraisseurs, mais les niveaux de prix pratiqués dans le secteur maigre compliquent ceux des engraisseurs purs. L’équilibre offre/demande permet le maintien d’une bonne activité commerciale dans le bétail maigre lourd et proche de la finition avec des rotations rapides, mais les tarifs se sont stabilisés depuis quelques semaines. Les acheteurs sont plus prudents dans le cheptel plus commun, même si les volumes disponibles ne permettent pas de pression sur les prix. Les animaux d’entrée de gamme ou trop âgés sont moins recherchés. 

Avis d’expert :

Broutards : La tendance va énormément dépendre des volumes disponibles, face à une demande réservée et qui n’attend que son heure pour peser sur les prix.           

Bovins maigres +18 mois : Le bon maigre restera recherché et correctement valorisé.