Chez les Angot : « Noël, c’est mon rayon de soleil »

Denise et Georges Angot habitent à Sées (61). À 79 et 84 ans, ils vont fêter Noël avec leurs deux filles et leurs maris. Si les petits enfants ne sont pas de la partie, ce n’est pas à cause de la Covid-19.

En ce jeudi 17 décembre, une semaine avant le début des fêtes, Denise et Georges Angot savourent l’approche de Noël dans leur maison enguirlandée. Le sapin est étoilé. La crèche à son pied. « J’aime le mois de décembre, car je sais qu’au bout il y a Noël », apprécie madame. Le couple est retraité agricole. « Nous nous sommes installés tous les deux à Tinchebray en 1963. Mais en 1975, on a vendu pour venir à Saint-Gervais-du-Perron, en lait, pommes et céréales, sur une ferme plus groupée. » Denise et Georges Angot ont deux filles : Annie, aujourd’hui professeure des écoles à Mortagne-au-Perche, et Marie-Laure, comptable au CER. La famille compte cinq petits-enfants, qui ont entre 22 et 30 ans. Deux d’entre eux habitent à Caen et trois à Paris.

Retraités des années 2000

« La ferme a été reprise par notre gendre. Nous sommes retraités depuis les années 2000. Plus ça va, plus ça passe vite », sourit le couple. Puis, 2020, virus et confinements sont arrivés. « La première fois, ça a été un coup de massue. Les enfants nous faisaient les courses, car ils disent que nous sommes à risque. Je ne me voyais pas si âgée que cela », lâche, sous son masque, Denise Angot. Tous les deux, ils prennent leur mal en patience et s’autorisent quand même un voyage estival. « Cet été, nous sommes allés à des fiançailles dans la famille », apprécie Denise. Puis, rebelote : deuxième confinement fin octobre. « On suit les règles », dit simplement Georges Angot. Et Denise de préciser : « cette fois, je fais mes courses et je marche avec une compagne ».

Le hasard

En attendant Noël, les Angot s’occupent : « on aide notre voisine, on monte la crèche à la basilique, on a décoré la maison. Noël me met en joie ». La dinde est commandée. D’habitude, les Angot réveillonnent tous à Sées. Cette année, ce sera en comité restreint : les parents, leurs deux filles et leurs maris. « Les petits enfants passent Noël dans la famille de leurs conjoints. Ils commencent à fêter Noël un an sur deux. » Donc s’ils ne sont que six cette année, c’est plus « par hasard qu’à cause de la Covid-19 ». Quant à la messe de Noël, l’option du Mêle-sur-Sarthe l’emporte sur la cathédrale de Sées, « pas chauffée. On ne veut pas que nos filles soient malades ». Et pour la Saint-Sylvestre ? « Normalement, on se réunit à cinq couples. On tourne chez les uns et les autres. Nos enfants et petits-enfants viennent le 1er janvier. » Cette année, rien n’est encore calé.  Quant à la question « vous ferez-vous vacciner ? » Si Denise Angot semble méfiante, Georges le dit : « il faut des courageux ».