Comment défendre son élevage ovin face aux violences animalistes ?

Le collectif les Z’Homnivores, pour la liberté alimentaire face aux violences animalistes, dénonce les effets néfastes des actions anti-élevage, et préconise l’action en justice de manière rapide et systématique.

En 2019, 49 intrusions ou dégradations animalistes au sein d’exploitations agricoles, à des fins idéologiques, ont fait l’objet d’un suivi(1). Alors que la cellule Demeter est destituée de sa mission de surveillance idéologique, le mouvement Les Z’Homnivores continue de se dresser face aux animalistes. Ce collectif se propose de lutter contre la violence animaliste et de défendre la liberté alimentaire de tous, via une table ronde organisée le 10 février dernier. Pour Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse, les préconisations sont claires : “en cas d’intrusion dans votre élevage, la première chose à faire est d’appeler la gendarmerie, et surtout, de ne pas intervenir. C’est exactement ce qu’ils attendent ! Il faut porter plainte systématiquement, même si cela engendre une condamnation mineure, afin de faire évoluer la jurisprudence.” En effet, même après le récent procès au tribunal du Mans, la peine la plus sévère a été de 12 mois de prison avec sursis, concernant seulement une minorité des inculpés ; les autres écopant d’une simple amende.

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Les intrusions sont insoutenables pour les éleveurs

L’une des failles dans lesquelles se glissent les animalistes pour leurs actions est celle du flou juridique entre la liberté d’informer (mobilisée par les activistes) et la propriété privée (mobilisée par les éleveurs). “En cas de procès, il est difficile de prouver l’effraction […] bientôt, au lieu de caméras pour surveiller les mises bas, les élevages auront des caméras pour surveiller les allées et venues.” Les Z’homnivores ont recueilli des témoignages de victimes d’intrusion et/ou dégradation afin d’insister sur l’impact psychologique des actions animalistes. Dans la vidéo qu’ils ont tournée, les paroles d’éleveurs sont difficilement prononcées : “Ils s’introduisent comme des malfrats, vont dans les bacs d’équarrissage chercher des animaux morts”, “Le premier réflexe qu’on a eu avec mon épouse, c’est d’enlever notre nom de la boîte aux lettres, on avait peur des représailles.

(1) rapport d’information sur les suicides en agriculture publié par le sénat en 2020