Conseil spécialisé FranceAgriMer - Baisse attendue de la consommation de blé et de maïs par la nutrition animale pour 2021-2022

Les bilans de fin de campagne 2021-2022 n'évoluent qu'à la marge pour l'ensemble des produits céréaliers par rapport aux estimations de mars, selon FranceAgriMer.

La consommation de céréales par l'industrie de la Nutrition animale a de nouveau été corrigée à la baisse par le Conseil spécialisé « grandes cultures – marchés céréaliers » de FranceAgriMer, dans le contexte d'Influenza aviaire dont les conséquences sont encore difficiles à évaluer précisément, a-ton appris lors du point presse mensuel de l'organisme français. Les baisses attendues par les membres du Conseil spécialisé pourraient d'ailleurs être plus importantes, l'impact de la grippe aviaire sur les élevages français et par conséquent sur les volumes d'aliments étant encore imprécise à ce stade. 

Dans le détail, au 13 avril, ce sont 50 000 t de blé et autant de maïs qui viendraient se soustraire des besoins des fabricants d'aliments du bétail, portant ainsi la consommation de celle-ci pour la campagne 2021-2022 à 4,450 Mt de blé fourrager et 3,150 Mt de maïs. En orge, les usages de la Nutrition animale sont restés inchangés pour 2021-2022 à 1,1 Mt.

Bilans plutôt stables pour l'ensemble des céréales 

Concernant le blé tendre, le stock final 2021-2022 attendu par FranceAgriMer progresse légèrement à 2,996 Mt contre 2,962 Mt le mois dernier. Les utilisations de l'industrie n'ont pas évolué à l'exception de celle de la nutrition animale (voir plus haut). En Panification et Amidonnerie/Glutennerie, elles sont maintenues à respectivement 2,840 Mt et 2,760 Mt. Les exportations sont quant à elles corrigées en légère hausse à 17,932 Mt contre 17,887 Mt le mois dernier, dont 9,5 Mt vers les pays tiers (9,7 Mt en mars) et 8,057 Mt vers l'UE (7,812 Mt en mars). Une hausse des exportations destinées aux états membres de l'UE qui s'explique notamment par l'attrait du blé français pour ses proches voisins compte tenu du net renchérissement des coûts de transport. A noter que la production de blé tendre 2021 a été corrigée en légère hausse à 35,46 Mt contre 35,412 Mt le mois dernier.

En orge, le stock final 2021-2022 recule à 1,265 Mt contre 1,368 Mt selon FranceAgriMer, compte tenu d'une hausse attendue des exportations pour cette campagne à 6,136 Mt (6,036 Mt en mars), dont 2,689 Mt ( 2,719 Mt le mois dernier) destinées au marché de l'UE et 3,430 Mt (3,300 Mt le mois dernier) destinées aux pays tiers.

En maïs, le stock final 2021-2022 est revu à la hausse à 2,015 Mt (1,969 Mt en mars) avec une consommation domestique en baisse compte tenu du retrait vers la nutrition animale (voir plus haut) à 6,706 Mt (6,745 Mt en mars) et des exportations en hausse à 5,943 Mt (5,830 Mt en mars) dont 5,113 Mt (5,050 Mt le mois dernier) vers l'UE et 600 000 t (550 000 t le mois dernier) vers pays tiers.

Enfin, concernant le blé dur, le stock final évolue à la marge passant de 176 000 t à 178 000 t pour la campagne 2021-2022 selon FranceAgriMer.