Cycle for water : Pétronille à bicyclette

Pétronille Sartorio, fraîchement diplômée ingénieure agro (Purpan) et fille d’agricultrice de Creully (14), a décollé mercredi 9 novembre 2022 de Paris avec son vélo dans la soute de l’avion. Direction la Nouvelle-Zélande, point de départ d’un coup de pédale de 25 000 km, avec pour fil rouge « communiquer et agir en faveur de l’eau ». Accompagnée de César, William et Hugo, le retour en terres normandes est prévu dans une quinzaine de mois. Ils auront traversé 20 pays.

« Une aventure environnementale, une aventure sociétale, une aventure humaine ! » C’est en ces termes que les 4 Mousquetaires de « Cycle for Water », un presque tour du monde en faveur de l’eau, ont qualifié leur projet un peu fou à l’occasion du faux départ qui s’est tenu le 29 octobre 2022 à Bayeux (14) en présence de leurs familles, amis et partenaires. Le vrai départ, c’était hier, mercredi 9 novembre 2022, de Paris-Charles de Gaulle. Le premier coup de pédale, ce sera demain.

Le capital sympathie du vélo

« Le choix du vélo avec son capital sympathie, c’est une excuse pour parler de notre cause, l’eau, dont l’accès est un droit fondamental et universel. » Avant peut-être un jour de s’installer agricultrice et devoir irriguer pour récolter, Pétronille Sartorio veut prendre le temps de la rencontre et du partage avec les autres. Partager l'eau par exemple. L'Américain en consomme 300 litres au quotidien, le Français 150 l, l'Africain 20. « Il faut avoir un comportement plus raisonnable », plaide Malek Semar, un des mentors de « Cycle for Water » et fondateur de No Water No Us. Entrepreneur engagé, il porte la cause de l'eau, sensibilise à ses enjeux et agit sur le terrain avec des solutions concrètes. Sa légitimité : il a vécu jusqu’à l’âge de 8 ans dans un village sans eau ni électricité, « on apprend à la respecter ». Autre mentor, Gilles Picozzi, un scientifique (environnement, santé, éducation) engagé humanitaire.

Pétronille Sartorio et sa maman Virginie (agricultrice à Creully-14) à quelques jours du départ : « il faudra être fort et se serrer les coudes ».
© TG

80 km par jour

Pour apporter de l’eau à leur moulin, Pétronille et ses acolytes vont pédaler 80 km par jour. « L’ennemi, c’est le poids. Il faudra écouter notre corps. Tout le monde n’avancera pas au même rythme mais nous allons au même endroit. A tour de rôle, ce ne sera jamais le même qui galèrera. Nous devrons être honnêtes les uns envers les autres et apprendre à nous montrer en tant que groupe », s’accordent Pétronille, William, César et Hugo. A vide, le vélo pèse 14 kg auxquels il convient d’en ajouter une trentaine de bagages. Ils ont opté pour « Vélo de ville », une marque allemande (deutsche qualité) sur les conseils de Justin Briane, gérant de Loc’Vélo. « Des vélos qui restent simples pour pouvoir les réparer » et dont on trouve des pièces détachées ou adaptables à l’autre bout de la planète. 

« Un objectif de développement durable et un exploit sportif, 4 étudiants et 4 projets humanitaires, 15 mois d’aventure et 20 pays traversés »…
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