D’où vient ce méthane qui réchauffe notre planète ?

Il faut remettre les émetteurs de méthane à leur juste place dans l’échelle de la production mondiale.

Le réchauffement de la planète est toujours au menu de la Cop27. L’une des projections pour ralentir le réchauffement de la planète serait de s’attaquer aux émissions de méthane, ce gaz qui a un pouvoir réchauffant nettement plus élevé que le gaz carbonique, même si sa durée de vie est limitée à 10 années contre plus de 100 pour le CO2. S’il ne représente que 11% des émissions de gaz à effet de serre contre 80% pour le CO2, le méthane est un levier d’autant plus séduisant pour les dirigeants politiques que les solutions existent, qu’elles sont peu coûteuses et leur effet immédiat. En effet, la première source de pollution au méthane vient des fuites sur les installations gazières. Réduire ces fuites ou boucher les puits qui ne sont plus exploités ne semble pas insurmontable pour les producteurs d’hydrocarbures qui réalisent des profits gigantesques, mais ce n’est pas leur priorité en temps de guerre.

L’autre levier de maitrise des émissions de ce gaz vient de la gestion des déchets. Les décharges en représentent 20%. L’explication se trouve dans la fermentation des déchets. Chaque année, entre 20 et 30 kilos de nourriture par personne sont gaspillés en France. Cela s’ajoute à nos déchets domestiques non recyclés qui atteignent 270 kilos par personne et par an. En cause, ce que nous consommons et achetons sans consommer. Le développement de la méthanisation agricole est souvent cité en exemple pour la captation et la valorisation de ce gaz.

Enfin, le permafrost sibérien (terre gelée en permanence) libère également beaucoup de méthane avec le réchauffement de la planète, mais là l’action de l’homme est limitée et ne pourra se voir que dans quelques dizaines d’années, s’il réussit à limiter le réchauffement de notre planète.

En revenant aux animaux, la solution simple serait de réduire les effectifs, mais ce serait mettre en péril notre sécurité et autonomie alimentaire. Le recul conjoncturel est déjà assez inquiétant en soi.

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