Des furets détecteurs de virus influenza aviaire

Des chercheurs américains de l’Université d’État du Colorado montrent que des furets sont capables de détecter des émissions de molécules organiques émises par des canards porteurs de virus influenza aviaire.

L’article est paru le 26 mai dernier dans la revue Plos One. Après avoir démontré dans une précédente étude que des souris étaient capables de différencier des échantillons de fientes de canards Colvert porteurs de virus influenza aviaire, l’équipe de Glen J Golden (Université du Colorado) a renouvelé l’expérience sur des furets, avec lequel il est plus facile d’interagir.

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Les furets sont capables d’exprimer des comportements différents selon les biomarqueurs sentis. Ces chercheurs avaient déjà démontré que les canards infectés par un virus influenza émettaient des composés organiques volatils particuliers (l’acétoïne et l’octanol ou alcool de champignon).

Des furets domestiques castrés (Mustela putorius furo) ont d’abord été entraînés à afficher un comportement spécifique de grattage quand ils reconnaissaient des fientes de canards colverts infectés par une souche de virus IA H5N2 faiblement pathogène. Bien entrainés, ils y parvenaient dans plus de 90% des cas.

Afin d'établir que les furets identifiaient bien les échantillons en fonction des odeurs associées à l'infection, les chercheurs ont les effets d’autres facteurs  (effet canard, effet logement, effet alimentation, effet concentration de l'échantillon inoculé, effet jour du prélèvement post-infection).

Une dernière expérience a montré que des furets entraînés pouvaient déterminer la positivité vis-à-vis de H5N2 en présence d'échantillons de canards colverts inoculés avec le virus de la maladie de Newcastle ou de la laryngotrachéïte infectieuse.

En conclusion, ils estiment que l’utilisation de mammifères détecteurs de biomarqueurs qualifiés peut être un outil efficace pour détecter précocement des canards infectés et pour éviter sa propagation.

En revanche, si le furet est un meilleur modèle expérimental que la souris, ils pensent que le chien serait le plus approprié pour un usage sur le terrain. D’ailleurs, les facultés olfactives du meilleur ami de l’homme sont déjà largement utilisées pour détecter des maladies humaines (cancers, malaria, Covid-19…).