Des prix pour la viande bovine prévus à la hausse en Europe sur le second semestre

L’allègement du marché européen de la viande bovine laisse présager des perspectives positives pour les éleveurs.

Le nombre de mâles à l’engraissement est globalement en baisse de 2 % en 2020 par rapport à 2019 et ce, principalement en Allemagne avec - 54 000 têtes, en Irlande (- 27 000 têtes) et en France (- 22 000 têtes) et dans une moindre mesure en Pologne (- 7 000 têtes). « Alors que pour ce dernier pays le nombre de mâles avait plus que doublé depuis son adhésion à l’Union européenne, un plafond semble désormais être atteint », souligne Caroline Monniot, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage. En Espagne et en Italie, la mise en place des mâles à l’engraissement reste stable. Seule zone à progresser, les autres États membres de l’Est (+ 18 000 têtes).

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La production de l’Union européenne à 27 est attendue à la baisse de 2 % en 2021 par rapport à 2020. Cette régression est prévue dans quasiment tous les pays de l’UE à 27, sauf en Italie, où les prévisions sont à la stabilité. Au Royaume-Uni, sorti de l’Union européenne mais qui compte dans notre marché intra-européen du bœuf, les experts pronostiquent une diminution de 5 % des abattages, ce qui contribuerait — si cela se confirme — à alléger le marché européen.

Aussi, lorsque l’on se penche sur la courbe de la cotation européenne du jeune bovin R, après une année 2020 très chaotique, on voit qu’elle est repartie à la hausse au printemps alors même que cette période de l’année correspond au début de l’habituelle baisse saisonnière. Cette évolution traduit l’actuel allègement du marché du jeune bovin européen. Toutefois, les prix à la production demeurent bien modestes compte tenu de la hausse simultanée des intrants et en particulier des céréales et tourteaux.

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Le marché de la vache O qui a beaucoup souffert en 2020 voit les prix se redresser assez fortement depuis le début de l’année 2021, à des niveaux non atteints depuis 2018. Les changements d’habitudes de consommation vers toujours davantage de viande hachée expliquent en grande partie cette embellie.

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