"Des vaches plus productives et en meilleure santé avec la betterave""

La betterave fourragère s’implante dans l’Aveyron. Deux éleveurs témoignent de leur utilisation dans la ration.

Patrick Couderc exploite 40 ha de SAU sur laquelle il cultive 5 à 7 ha de maïs ensilage, 1,5 ha de betterave et 4,5 ha d’orge. Il produit 300 000 litres de lait avec une trentaine de Prim’Holstein en étable entravée. Il distribue de la betterave du 15 octobre au 15 mars. La ration comprend alors 12 kg (MS) de maïs/VL/jour, 3 kg de betterave, 1,5 kg de foin de luzerne et 4 kg de correcteur azoté. Elle couvre 30 litres. Maïs, betterave et une partie du correcteur sont distribués mélangés au godet désileur, le reste du correcteur avec un Dac roulant au-dessus de l’auge. Il ajoute jusqu’à 5 kg de VL au Dac. « La betterave permet d’économiser de la céréale. Mais, elle m’a surtout fait passer un palier en lait, de 8 000 litres à près de 10 000 litres. Les taux ont augmenté également et surtout se sont stabilisés. La betterave stimule l’appétit. Il n’y a aucun grain de maïs dans les bouses, et le propylène, je ne connais pas. La bonne densité énergétique de la ration fait que les vaches tiennent mieux l’état. »

Michel Colombié produit 340 000 litres de lait avec un cheptel de 43 vaches. Il exploite 34 ha dont 8,5 ha de maïs, 1,5 ha de betterave et 4 ha de céréale. Pour compléter ses besoins fourragers, il achète 3 à 4 ha d’ensilage de maïs. La betterave est distribuée du 1er novembre au 31 mars. Dans la mélangeuse, il met 14 kg (MS) de maïs/VL/jour, 2 kg de betterave, 300 g de céréale et 3 kg de tourteau (70 % soja 48,30 % colza). De la VL est distribuée au Dac (2,5 kg maxi). Outre l’augmentation de la production et des taux, il a noté que "les vaches sont plus luisantes. Je pratique l’homéopathie. La betterave me permet plus facilement de travailler avec cette médecine. Le bon état de santé retentit aussi sur les veaux : je n’ai pas de souci de diarrhées néonatales. »

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