L’Anvol dans les plumes des activistes végans

Les groupes végans hérissent les poils de l’interprofession volaille de chair, qui juge leurs revendications contre-productives, et pour la filière française en quête de survie et d’autonomie, et pour le bien-être des animaux, objet de son "Pacte Ambition Anvol 2025".

La filière volaille française s'exaspère des campagnes de désinformation d'activistes végans, lesquels réclament une accélération du programme de l'European Chicken Commitment (ECC), un cahier des charges défendu par une trentaine d'ONG de protection animale, pour améliorer les standards d'élevage et d'abattage de la filière avicole, d'ici à 2026. Pour l'Anvol, une accélération du calendrier aurait pour effet de renchérir significativement les coûts de production sur notre territoire, ce qui ferait le jeu des importations, qui pèsent représentent déjà 45% du marché, sans forcément répondre aux mêmes critères de qualité que les poulets français. Pour l'Anvol, le dessein des activistes est clair : il s'agit d'affaiblir la filière française en vue d'imposer la fin de l'élevage dans notre pays et la promotion des viandes artificielles de synthèse, privant les consommateurs de leur liberté de choix.

Pacte Ambition Anvol 2025

La filière volaille de chair n'évacue pas d'un revers de main le sujet du bien-être animal. Elle rappelle en préambule que "la France, pays d'excellence dans le domaine des élevages de volailles, propose déjà 20% de volailles en plein air, contre 5% maximum dans les autres pays européens ". Quant aux poulets standards, " ils font partie intégrante de la diversité de l'offre proposée aux consommateurs par les éleveurs français en complément du bio, du Label Rouge et des autres signes de qualité ". En outre, ils sont produits des élevages familiaux contribuant au dynamisme économique des territoires français.

S'agissant du bien-être, l'interprofession rappelle qu'elle a lancé début 2020 une démarche de collective de progrès baptisée « Pacte Ambition Anvol 2025 », décliné en six objectifs : répondre à toutes les attentes de tous les circuits, offrir un accès à la lumière naturelle à 50% des volailles, engager 100% des élevages dans l'amélioration des bonnes pratiques, atteindre zéro déforestation pour une alimentation sûre et durable, poursuivre la baisse des traitements antibiotiques (- 60% entre 2010 et 2025) et maintenir les élevages familiaux.

Les professionnels des volailles françaises se disent plus que jamais déterminés à répondre aux attentes des Français, qui se sont accentuées en matière d'origine française avec la crise. L'ambition de la filière volaille française serait d'arriver à proposer 100% de volailles françaises sur le territoire.