Peste porcine : niveau de risque maximal à la frontière belge

Une « zone blanche », à très haut risque, est mise en place dans un rayon de quelques kilomètres autour des cas belges. Tous les sangliers devront y être abattus dans les prochaines semaines, indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

« La confirmation de deux cas de peste porcine africaine ce 9 janvier 2019 en Belgique à près d'1 km de la frontière expose plus que jamais notre territoire à ce risque majeur pour l'élevage porcin. Le niveau de risque est aujourd'hui maximal » : telle est l'affirmation du ministère de l'Agriculture qui convoquait ce jour les acteurs du dossier.  L'objectif est de préserver la France, aujourd'hui indemne de peste porcine africaine, alors que la maladie s'est dangereusement rapprochée de la frontière française, après la découverte, le 9 janvier dernier, de deux cadavres de sangliers porteurs du virus,  non loin des départements des Ardennes et de la Meuse. Côté belge, la "zone tampon" (interdiction de chasse, exploitation forestière restreinte) a ainsi été élargie de 3.700 hectares vers l'ouest, sur un territoire compris entre deux routes nationales belges (88 et 871) qui franchissent la frontière française

Dépeuplement, quadrillage, clôture

Côté français, une « zone blanche », à très haut risque, a été mise en place dans un rayon de quelques kilomètres autour des cas belges, au sein de laquelle tous les sangliers devront être abattus dans les prochaines semaines. Le ministre de l'Agriculture a demandé « à la FNC, l'ONCFS et l'ONF, déjà très mobilisés, une mobilisation maximale pour procéder très rapidement au dépeuplement des sangliers dans cette zone. La zone sera quadrillée par des patrouilles de l'ONCFS et des chasseurs, à la recherche active de cadavres. Dans cette zone toutes les activités forestières seront suspendues. Cette zone sera délimitée par une clôture dont la mise en place débutera dans les prochains jours ».

Biosécurité

Dans l'ensemble de la zone réglementée, tous les élevages seront revisités afin de s'assurer de leur niveau de biosécurité maximal. Dans un contexte d'alerte de niveau maximal, Didier Guillaume demande à l'ensemble des acteurs, professionnels ou non, la plus grande rigueur pour éviter l'introduction de la maladie dans notre pays, notamment par le respect de strictes mesures de biosécurité en élevage. La peste porcine africaine est une maladie strictement animale, sans danger pour l'homme. elle ne touche que les suidés (porcs et sangliers) chez lesquels elle entraîne de fortes mortalités. Le virus est très résistant dans l'environnement. Il n'existe ni vaccin, ni traitement contre cette maladie.