Gérard Clay, président de Tereos : « une nouvelle page se tourne »

Restaurer la confiance et ramener de la rentabilité avec les cœurs de métier de la coopérative : telles sont les premières missions que se fixe Gérard Clay, le nouveau président de la coopérative Tereos, dans un courrier adressé aux adhérents.

Dans un courrier daté du 19 décembre, lendemain de son élection à la tête de Tereos, le nouveau président Gérard Clay s’est adressé aux adhérents de la coopérative. Pour le responsable, « une nouvelle page se tourne », et il entend bâtir une union autour de « la compétence, la transparence et la confiance ».

« Redresser les comptes de Tereos en ramenant de la performance »

Parmi les missions prioritaires, Gérard Clay souligne la nécessité de « redresser les comptes de Tereos ». Un objectif à atteindre en ramenant « de la performance en obtenant des résultats dignes de ce nom », car pour le président « il ne s’agit pas de subir une ouverture du capital, nous voulons rester maître de notre avenir ». Pour Gérard Clay, la mission est « simple » mais pas « facile » : « permettre aux 12 000 coopérateurs de Tereos de continuer à valoriser leurs productions de betteraves, de pommes de terre, de luzerne ».

Pour relever ces défis, la nouvelle équipe entend restaurer la confiance : « vous serez consultés, vous serez informés », promet le président, qui a durement critiqué la gouvernance de l’ancienne direction, en stigmatisant un « manque de transparence ».

La plainte contre X dans l’affaire syrienne : « une erreur »

Le courrier contient également un mea culpa. « Concernant le dépôt de plainte contre X, le devoir d’alerte est une des missions fondamentales d’un responsable, j’ai exercé cette mission en mon âme et conscience mais je reconnais que la voie choisie était une erreur et je présente mes excuses à celles et ceux d’entre vous que j’ai pu heurter à cette occasion », déclare Gérard Clay.

Il faisait partie des huit planteurs à avoir porté plainte contre X en 2019 pour « acte de terrorisme », accusant Tereos d’avoir continué à livrer en Syrie du sorbitol, produit qui peut servir à l’élaboration d’explosifs. La plainte avait été classée sans suite. En retour, l’ancienne direction avait porté plainte pour dénonciation calomnieuse, et avait obtenu la condamnation des planteurs impliqués.