Baptême du feu discret pour Bellamy (LR) au salon de l'Agriculture

Encore peu connu du grand public, François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, a plaidé pour un maintien du budget de la politique agricole commune (PAC) lors d'une visite plutôt discrète, dimanche au salon de l'Agriculture.

"Le but n'est pas de passer le plus de temps possible ici pour faire une démonstration", s'est défendu M. Bellamy au lendemain du marathon d'Emmanuel Macron, qui a passé 14h40 samedi à la Porte de Versailles, et à la veille de la venue du patron des Républicains, Laurent Wauquiez.   Accompagné des deux autres têtes de liste pour le scrutin du 26 mai, Agnès Evren et Arnaud Danjean, le jeune professeur de philosophie de 33 ans est passé rapidement du stand des brasseurs à celui des producteurs de légumes, avant de rencontrer plusieurs comités interprofessionnels, tout en serrant quelques mains au passage.  

La popularité de l'élu versaillais, qui ne fait pas l'unanimité au sein de son propre camp en raison de ses positions conservatrices, reste à construire et beaucoup ont accueilli son passage au salon d'un air intrigué. "C'est un acteur non?", s'est interrogé un visiteur. Souriant mais visiblement encore en rodage, M. Bellamy s'est laissé guider par son équipe, en compagnie de l'expérimenté patron des députés républicains et ex-ministre Christian Jacob. M. Bellamy, qui avait signé une tribune samedi pour réclamer le maintien du budget de la PAC, a une nouvelle fois insisté sur cet impératif et martelé qu'il "fallait arrêter de compliquer la vie des agriculteurs français".  

"C'est très important de venir au salon, pour aller au contact du monde agricole qui est durement éprouvé", a-t-il encore souligné. Le salon de l'Agriculture est un point de passage incontournable pour les hommes politiques français qui s'y relayeront toute la semaine prochaine. Le Premier ministre Edouard Philippe, Anne Hidalgo, Nicolas Dupont-Aignan, Yannick Jadot et Laurent Wauquiez sont notamment attendus lundi, suivis mardi de François Bayrou et de Gérard Larcher ou encore jeudi de Marine Le Pen.