Graines d'Agriculteurs récompense un éleveur caprin pour son travail en agroforesterie

La sixième édition du concours Graines d'agriculteurs, organisé par Jeunes Agriculteurs, a récompensé trois projet sur le thème de la préservation des ressources naturelles. Guillaume Ryckbosch, éleveur de chèvre dans les Pyrénées-Atlantiques, a été sélectionné pour son travail autour de l'agroforesterie.

Guillaume Ryckbosch, éleveur de chèvres dans les Pyrénées-Atlantiques, est l’un des trois lauréats du concours Graines d’Agriculteurs 2022. Une belle récompense pour ce producteur fermier de 39 ans, dont l’exploitation est certifiée HVE depuis 2019. « J’aime bien participer aux concours, que ce soit pour mes fromages ou les pratiques sur l’exploitation. Cela permet d’avoir un retour sur mon travail, d’échanger, partager… c’est toujours positif », témoigne l’éleveur installé à Coarraze.

L’édition 2022 du concours organisé par Jeunes Agriculteurs a récompensé trois projets sur le thème de la préservation des ressources naturelles. Les deux autres lauréats sont Louise Devienne (lauréat du grand public) et Benoit Guilbert. « Ces trois talents ont remporté une dotation de 3 000 € pour les aider dans leur projet. La remise des prix s’est tenue le vendredi 9 septembre lors des Terres de Jim sur la commune d’Outarville. Les candidats ont été récompensés par le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau », exposent les organisateurs.

Avec 45 chèvres et six boucs, Guillaume valorise 25 ha de terres : 17 sont pâturés par les animaux et seulement huit sont cultivables. C’est sur ces parcelles produisant du foin et du méteil grain qu’il a planté il y a deux ans 522 arbres fruitiers ainsi que des châtaigniers. « Ils font aujourd’hui trois mètres de haut et j’ai subi moins de 5 % de pertes, expose avec satisfaction et soulagement Guillaume, par ailleurs titulaire d’un master en sciences forestières. Nous avons réalisé une pré-étude avec la chambre d’agriculture et j’ai reçu des financements de la région Nouvelle-Aquitaine. Les arbres sont espacés de 10 mètres, et il y a 12 mètres entre chaque rang. En plus de bonnes conditions d’implantation et de plants déjà bien développé, il faut protéger les jeunes arbres des chevreuils qui en sont friands. »

Restitution et infiltration de l'eau

« Si les plants sont encore jeunes pour mesurer un effet significatif sur les cultures, l’avantage agronomique des arbres sur le travail du sol, restitution et l’infiltration de l’eau est incontestable. Ils ont aussi un effet positif sur la biodiversité, l’apport d’ombre et d’humus. Le côté négatif, c’est que l’on perd un peu de surfaces dans les parcelles. »

Côté élevage, les chèvres de la chèvrerie Henri IV pâturent de début février à fin novembre. Le pâturage tournant dynamique permet de limiter le parasitisme. Une piste relie le bâtiment aux parcelles et les chèvres sont libres d’aller et venir. L’une d’entre elles est équipée d’un GPS. « Cela me permet de m’assurer de leur localisation et de suivre les zones plus ou moins valorisée. Etant à proximité d’une voie ferrée, je suis alerté par le système si elles sortent des parcs. »