Compétitivité: les céréaliers ont besoin de 15 mds EUR pour moderniser leur filière

Les céréaliers français estiment à 15 milliards d'euros sur quinze ans le coût de la modernisation de leur filière afin de regagner de la compétitivité sur les marchés mondiaux et appellent l'Etat à les "accompagner".

"15 milliards, c'est le coût du plan qui moderniserait l'agriculture céréalière", a indiqué mardi lors d'une conférence de presse à Paris Philippe Pinta, le président de l'AGPB (producteurs de blé), mettant en avant le "changement de paradigme" demandé aux céréaliers par l'Etat en termes d'utilisation de produits phytosanitaires.

Les céréaliers, qui font face à une explosion de la production mondiale et à des prix mondiaux plus déprimés que jamais, espèrent également par ce biais retrouver une compétitivité qui leur permettrait de se rémunérer.

"Il faut que l'agriculteur qui vend du blé à 140 euros la tonne puisse dégager un revenu", a déclaré Philippe Pinta, selon lequel ce seuil se situe actuellement autour de 170 euros. Selon lui, quelque 40% des cultivateurs de céréales français n'ont pas gagné d'argent en 2017, sur la dernière récolte, un chiffre  conforme à la moyenne observée depuis 2013.