Horsch investit dans la robotisation

Le constructeur considère la robotisation comme l’ultime étape d’un processus d’autonomisation des véhicules agricoles, déjà largement à l’œuvre via le GPS et les automatismes de réglage et de conduite.

« La génération à laquelle j'appartiens qui opte pour des cabines entièrement climatisées et une carrosserie de luxe, touche à sa fin. La génération suivante est déjà dans les starting-blocks, âgée de 14 à 18 ans, elle a grandi dans l‘ère numérique ». Tel est le constat dressé par Michael Horsch, l’agriculteur-constructeur, à l’origine de la société Horsch, créée de toutes pièces en 1984. L’annonce détonne quelque peu dans la mesure où le constructeur ne possède aucun engin de traction à sa gamme, si l’on met de côté les automoteurs de pulvérisation. Il s’agit pour l’heure d’un concept, qui prend la forme d’un moteur recouvert d’un capot (rouge) et d’un réservoir à carburant reposant sur un train de chenilles, auquel est attelé un semoir monograine Maestro en 24 rangs.

En attente du feu vert réglementaire

Autoguidage, manœuvres automatisées en bout de champ, Control trafic farming (traces de roues uniques pour tous les passages dans la rotation), automatismes de réglages des machines : Horsch considère la robotisation comme l’ultime étape d’une automatisation rampante. Pour des questions de réglementation, le robot-semeur reste sous la gouverne d’un opérateur situé dans un rayon de 600 mètres. Le constructeur estime néanmoins que seule la règlementation tient la bride aux robots.

« Nous espérons que dans les prochaines années, les systèmes de sécurité seront développés au point de pouvoir être homologués. Techniquement, nous sommes réellement prêts », affirme Michael Horsch.

Horsch indique travailler sur deux autres concepts de véhicule autonome, qu’il pourrait présenter d’ici à la fin de l’année.