Influenza aviaire : le niveau de risque abaissé à « modéré »

Le passage du niveau de risque d’élevé » à « modéré » allège les mesures de confinement des volailles et canards moyennant des restrictions dans les zones spécifiées à risques. En date du 16 mars, 10 foyers en élevages ont été répertoriés cet hiver contre 402 en 2022/2023 et plus de 1400 en 2021/2022.

Ce 18 mars, la France passe du statut de risque « élevé » à « modéré » vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le ministère de l’Agriculture justifie sa décision par l’absence de nouveaux foyers, en élevage depuis le 16 janvier et dans la faune sauvage depuis le 12 février, et par la faible incidence sanitaire dans les couloirs de migration ascendants traversant la France et « surtout, la campagne de vaccination inédite conduite avec succès par la France ».

Le risque « élevé » avait été décrété le 5 décembre dernier, impliquant notamment la mise à l’abri des volailles en Zones à risque particulier (ZRP) et en Zones de contrôle temporaire (ZCT) ainsi que des palmipèdes de moins de 42 jours en Zones à risque de diffusion (ZRD).

L’abaissement du niveau de risque rend possible, d’une part, la sortie des canards en parcours extérieur et, d’autre part, la sortie des autres volailles sans restriction, hors ZRP et ZRD.

Des conditions particulières en ZRP et ZRD

Des conditions d’accès restent cependant prévues pour les zones humides situées sous des couloirs de migration (dites zones à risque particulier ou ZRP) et les zones à risque de diffusion (ZRD) présentant une densité élevée d’élevages de canards :

- dans les ZRD et les ZRP, les canards de plus de 42 jours peuvent sortir en parcours extérieur adapté à la réduction de la contamination de la faune sauvage, après l’avis favorable du vétérinaire

- dans ZRP, les poules pondeuses élevées en plein air, les dindes de plus de 8 semaines et les poulets de chair et les pintades de plus de 6 semaines peuvent sortir en parcours adapté pour des motifs de bien-être animal.

Par ailleurs, afin de prévenir le risque de diffusion, tout mouvement d’un élevage vers un autre élevage doit être précédé de tests virologiques pour les canards ayant été en parcours extérieurs.

Gare au « relâchement de la prévention »

« Cette amélioration de la situation sanitaire ne doit toutefois pas conduire à un relâchement de la prévention, met en garde le ministère. Il est demandé à tous les acteurs de la filière de maintenir leur vigilance et de respecter une application stricte des mesures de biosécurité en vigueur ». Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’est félicité de l’abaissement du niveau de risque, récompensant « l’implication sans faille des filières d’élevage, des vétérinaires et de l’Etat la campagne de vaccination et, plus largement, la prévention au quotidien contre ce virus ».