Jeanine Blondel : « Il faut vivre avec l’espoir »

C’est avec ses deux frères que Jeanine Blondel passera les fêtes de fin d’année. Cette agricultrice retraitée, installée à Reffuveille (sud Manche), garde le sourire malgré cette crise sanitaire. « On ne fait pas d’imprudence mais il faut vivre avec espoir », confie-t-elle.

 L’année 2020 se termine enfin ! Une année particulière. Les adjectifs sont même difficiles à trouver pour Jeannine Blondel. Pour autant, elle garde le sourire, elle qui a vécu les périodes de confinement avec ses deux frères, Roger et Gérard. « Je reste privilégiée parce que je n’étais pas seule pendant le confinement. Mais le fait de ne plus voir les amis est déstabilisant », avoue-t-elle, qui a l’habitude d’ouvrir sa porte et de recevoir. « Ne plus avoir de dialogue pour moi qui parle beaucoup, ce n’est pas simple », s’amuse-t-elle. Ne plus faire de sport, ne plus avoir de réunions, de formations aux nouvelles technologies sont autant de choses qui l’ont marquée.

De la bienveillance

Mais très vite, le jardinage occupe son temps. « Au printemps, il y avait beaucoup de choses à faire à l’extérieur. Et finalement je me suis dit qu’il y avait plus malheureux que moi », reconnaît-elle, en faisant preuve de bienveillance tout autour d’elle.
Et si ce n’est pas Jeannine qui se déplace, ce sont ses frères. Des habitudes prises en campagne et surtout chez les Blondel, toujours prêts à aider. Sans compter les appels téléphoniques. « Cette crise sanitaire a réduit les contacts », se désole-t-elle. « On a fait des économies de café », ironise Jeannine.  

Privée de voyage

2020 aura été aussi l’année sans voyage. Pourtant, Jeannine avait l’habitude de partir avec un de ses frères en voyage avec la section des anciens exploitants de la FDSEA de la Manche.
« Cela fait des économies mais on aurait préféré dépenser. On espère que cela va reprendre. Parce qu’au fil des années, nous avons réussi à créer des bons groupes composés de gens simples, sympathiques et bienveillants », reconnait la vice-présidente de cette section. « Les gens ne savent pas trop pour l’année prochaine. Mais il faut vivre avec l’espoir de se retrouver. Espérons que cela soit possible dès le printemps », poursuit-elle.
Et pour cause, dans son calendrier, il est déjà noté le prochain voyage dans le Jura. « A la FDSEA, on essaie d’avoir des prix intéressants, avec des structures affiliées au dispositif des chèques vacances pour que tout le monde ait le droit de se promener.»

Un Noël simple

Alors pour les fêtes de fin d’année, elles se dérouleront simplement, à trois. « Le fait de réduire le nombre de personnes au moment de Noël est primordial. Alors, on laisse les gens avec leur famille et on verra nos amis plus tard », concède cette septuagénaire très active. « Il ne faut pas faire d’imprudence », assure-t-elle. Pour autant, des bons produits seront sur la table. De quoi se faire plaisir et partager de bons moments.