L’aubrac au sommet

Après deux premières éditions (2008 et 2014) encore dans les mémoires, la race Aubrac retrouve avec impatience et grand plaisir le Sommet de l’Élevage et les grands espaces du Zénith d'Auvergne pour son Concours National.

Avec 128 élevages représentés et près de 400 animaux inscrits, la forte mobilisation ne laisse aucun doute sur l'envie de se retrouver et de porter ensemble des messages forts pour l'élevage et le devenir de nos territoires. L'efficacité économique du troupeau Aubrac sera mise au premier rang de nos différentes présentations avec un maximum d'animaux adultes ayant déjà fait leurs preuves et sélectionnés pour l'occasion.

Véritable démonstration raciale qui permettra à tout un chacun d'apprécier le chemin parcouru, cette nouvelle édition sera l'occasion de mettre en valeur nos critères fondamentaux et d'expliquer en quoi le travail de sélection est important face aux nombreux défis qui nous attendent. Premier pilier de l'économie en zone rurale herbagère, l'élevage est au cœur de nombreux enjeux : économiques, environnementaux mais aussi sociétaux. Déjà engagés, les éleveurs Aubrac comptent bien prendre une part active pour continuer à préparer l'élevage de demain.

L’AUBRAC, POUR DES ÉLEVEURS ET DES CONSOMMATEURS EN PHASE AVEC LEUR EPOQUE

Au cours de ces derniers mois, les objectifs de sélection de la race Aubrac ont été réaffirmés.

Tout d’abord, la maîtrise des poids naissance et des aptitudes au vêlage afin de limiter le taux de mortalité, l’astreinte et les coûts vétérinaires au moment du vêlage. Ce qui a aussi pour effet de maximiser la productivité numérique.

Ces excellentes conditions de naissance permettent également un rapide retour en chaleur. Le slogan « un veau par vache et par an » est plus que jamais d’actualité.

Les bonnes conditions de naissance permettent aussi la pratique du croisement terminal, de façon à bénéficier de l’effet d’hétérosis et à maximiser la conformation et le poids des produits, issus des moins bonnes vaches du cheptel et destinés à la boucherie.

Le second objectif de sélection concerne l’aptitude à l’allaitement, pour maximiser la production autonome du cheptel et, de fait, limiter l’achat de concentré.

Vient ensuite la sélection sur le potentiel de croissance, qui doit se faire principalement à l’herbe en race Aubrac.

L’attention est enfin portée sur la longévité fonctionnelle des vaches, qui présente deux avantages : une diminution des besoins en génisses de renouvellement et donc une diminution des frais d’élevage des génisses, et une augmentation du nombre d’animaux à la vente et donc une maximisation du revenu.

La race Aubrac est issue de ce plateau de l’Aubrac, avec des conditions climatiques très particulières dont la rudesse a forgé ses caractéristiques morphologiques spécifiques. Le programme de sélection actuel maintient la pression de sélection sur ces caractères qui permettent :

  • La facilité d’élevage avec des animaux robustes, aux aplombs solides et aux bassins bien ouverts.
  • La capacité d’adaptation combinée à une alimentation simple : l’hiver du foin, le reste de l’année de l’herbe, avec la recherche d’animaux aux gabarits modérés, avec une grande profondeur de poitrine pour maximiser l’ingestion, et des aplombs solides afin de faciliter les déplacements à la recherche d’eau et de nourriture.

Il en découle une bonne valorisation des fourrages grossiers de l’exploitation et des territoires notamment les surfaces inconvertibles où seule la culture de l’herbe est possible.

La croissance et l’élevage des vaches Aubrac à l’herbe, principale ressource locale, permet aux exploitations d’être moins soumises aux fluctuations du marché des matières premières, et donc d’atteindre l’autonomie alimentaire. Le programme de sélection de la race Aubrac permet un élevage rentable et durable, moteur de l’économie locale.

La maîtrise du gabarit permet aussi la production de carcasses finies de 380 à 430 kg, ce qui correspond actuellement à la principale demande de la filière.

Tout ceci se traduit par la présence actuelle de 245 000 vaches Aubrac (femelles de plus de 3 ans) partout en France – la majorité des effectifs restant dans le berceau d’origine : l’Aveyron, le Cantal et la Lozère.

 

IPG 2021

Les éleveurs et leurs familles peuvent donc être fiers ! Fiers de faire vivre un système respectueux de son environnement et maintenant les paysages ouverts. Fiers de participer à l’alimentation de leurs concitoyens en produisant un produit sain, savoureux, de qualité et respectant le bien-être animal.