« La certification HVE, un plus pour les cultures »

Le Gaec Villeneuve dans les Deux-Sèvres élève 330 blondes d'Aquitaine. Mathieu Bazantay, l'un des quatre associés,explique qu'i n'a pas été difficile pour leur système d'élevage d'obtenir la certification Haute Valeur Environnementale de niveau III.

« Au départ, on ne connaissait pas la certification Haute valeur environnementale (HVE). C’est en souhaitant faire un BCAE (Bonnes conditions agricoles et environnementales) que l’on en a entendu parler pour la première fois. À la suite de cela, je me suis renseigné et j’ai suivi une journée de formation. Il n’a pas été trop compliqué pour nous d’obtenir la certification HVE de niveau III.

Tout d’abord car nous étions déjà engagés dans des Maec (mesure agro-environnementale et climatique) et nous nous attachons au développement de pratiques combinant performance économique et performance environnementale. Notre exploitation est certifiée depuis le 6 avril 2020. Le cahier des charges porte sur l’ensemble de l’exploitation.

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La certification prend en compte quatre grands domaines que sont la biodiversité (présence d’infrastructures agroécologiques telles que des haies, des bandes enherbées, des bosquets…), la gestion de la fertilisation, la stratégie phytosanitaire et la gestion de l’irrigation. On dispose par ailleurs d’une superficie en herbe importante, ce qui permet de diluer le bilan azoté (380 hectares d’herbe). À chaque critère, une note est attribuée. Il est nécessaire d’obtenir au minimum la moyenne sur chacun des éléments pour être certifié. Nous avons donc une obligation de résultats.

Une revalorisation sur le blé vendu

Même si on valorise une partie de notre viande en vente directe, cette certification n’a pas vraiment changé les choses sur la partie élevage. On explique à nos clients ce qu’implique cette certification mais elle est encore peu connue. De plus, on n’a pas augmenté nos prix de vente parce qu’on est certifié HVE.

Par contre, dès l’obtention de la certification, nous avons été contactés par la coopérative voisine. Elle était intéressée par notre production de blé et ce qui a conduit à revalorisation de ce dernier. »

4 associés, 7 salariés et 1 apprenti, 830 ha de SAU, 420 vêlages en système naisseur engraisseur blondes d’Aquitaine, 2 500 oies de chair